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500 millions de BIF exigés par la BRB pour ouvrir un bureau de change

Un demi-milliard de BIF est le capital social fixé par la Banque de la République du Burundi et 50 millions BIF de caution, des montants fixés par la Banque Centrale pour qu’un bureau de change travaille en toute légalité. Ceux qui se sont faits inscrire pour ouvrir des bureaux de change se disent déçus : « C’est trop pour nous ».

La déception se lisait sur les visages des cambistes qui ont pris part à la rencontre organisée par la BRB. Bon nombre d’entre eux n’ont pas caché

leur surprise après avoir entendu les nouvelles conditions de la Banque de la République du Burundi pour ouvrir un bureau de change : 500 millions de BIF de capital social et 50 millions de BIF de caution.

Cela a été annoncé ce vendredi 18 novembre, lors d’une rencontre de la Banque de la République du Burundi et ceux qui se sont faits inscrire pour ouvrir des bureaux de change. « Les 50 millions seront déposés à la BRB et ne seront retirés qu’à la fermeture définitive d’un forex. Et en cas de faute, l’amende sera tirée de cette caution, en 30 jours, le propriétaire devra s’arranger pour garder les 50 millions au complet », précise le directeur des opérations à la BRB.

Autres conditions, le propriétaire du bureau de change devra montrer un compte d’opération en BIF et en USD et fournira l’historique bancaire. Il devra ainsi adhérer à une association des changeurs de monnaie. Pour étudier un dossier d’ouverture d’un forex, il est demandé notamment, un million de BIF, un plan d’affaire, un casier judiciaire du propriétaire, de son gérant et de son caissier, une lettre d’agrément accompagnée par un formulaire dûment rempli et un statut notarié.

Les gérants et les caissiers des bureaux de change devront également avoir au minimum, un diplôme des humanités générales. Les établissements devront être dans les standards de la BRB. Pour un groupe d’actionnaires comprenant un étranger, 400 mille USD est le montant fixé avec 40 mille USD de caution comme capital social.

« 500 millions BIF, c’est trop »

Les changeurs n’ont pas bien digéré toutes ces nouvelles. Ils jugent ces montants exorbitants. Dans sa question, Gédéon Niyonkuru a voulu savoir si la décision de la BRB est irréversible. La BRB a répondu que la décision est déjà prise. « C’est pour ceux qui le méritent. C’est un métier à ne pas négliger. Soyez dignes ! Pour ceux qui ne peuvent pas avoir ce capital, trouvez-vous des associés. Travaillez ensemble comme le conseille notre chef de l’Etat », a martelé le directeur des opérations à la BRB.

Ananias Nyabenda, cambiste à Muyinga, a voulu savoir où ils trouveront cette somme. « 500 millions BIF, c’est trop ». Il a demandé si la BRB fournira des devises pour leur faciliter la tâche. Il y a eu des propositions de la part des cambistes, d’accorder au moins un million USD par semaine aux changeurs de monnaie.Pour Charles Manirambona, un autre cambiste, il serait logique d’exiger 50 millions BIF comme capital social d’un bureau de change. « En voyant votre invitation, j’espérais que c’est pour étudier où proviendront les devises destinées aux bureaux de change ».

La BRB a fait savoir que les devises sont sollicitées pour beaucoup de besoins d’une importance capitale. « Aujourd’hui, il est donc impossible de satisfaire votre demande ».

Source: IWACU Burundi