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Analyse et adoption du projet de loi portant ratification par la République du Burundi de la charte africaine de la jeunesse adoptée à Banjul en Gambie le 02 juillet 2006

La santé des jeunes et droits en matière de santé sexuelle et reproductive est l’un des domaines parmi les cinq grands prioritaires des plans d’actions de la décennie de la jeunesse dont l’aspect sexuel a inquiété plus d’un député. C’était en marge de l’analyse du projet de loi portant ratification par la République du Burundi de la charte africaine de la jeunesse adoptée à Banjul en Gambie le 02 juillet 2006 qui a été adoptée à l’unanimité lors de la séance plénière de jeudi 27 octobre 2022.

L’article 13 de la charte en son alinéa 4 a encore alerté les élus du peuple.” Les États parties de la présente charte prennent les mesures appropriées en vue de la réalisation intégrale des droits et s’engagent notamment à la prédication strictement appropriée et qui tient compte de la sexualité conforme à la tranche d’âge ainsi qu’une parenté responsable”. Est-ce que les us et coutumes n’en pâtiront pas ?, se sont – ils alarmés. Est jeune, selon la charte, celui dont l’âge oscille entre 15 et 35 ans, a tranquillisé le ministre de l’éducation nationale et de la recherche scientifique qui était en lieu et place du ministre de la communauté est-africaine, de la jeunesse, des sports et de la culture , dans le cadre de l’unicité de l’Etat. Dans l’esprit de la charte, a renchéri le Docteur François Havyarimana, le développement de chaque pays tiendra toujours en compte de ses coutumes.

Remontant à l’historique de la création de la charte africaine de la jeunesse, le membre du Gouvernement a rappelé que l’Afrique a la population la plus jeune au monde avec plus de 400 millions de jeunes. Cette population aussi jeune exige un accroissement des investissements dans les facteurs de développement économique et social, afin d’améliorer l’indice de développement des pays africains.

Pour ce qui est de l’utilité de la charte, le Docteur François Havyarimana a relevé à titre illustratif l’article 3 qui dispose que “tout jeune a le droit de quitter tout pays, y compris le sien et d’y revenir librement”. Cela montre qu’une fois la charte africaine de la jeunesse ratifiée, la mobilité des jeunes burundais surtout pour les opportunités d’emplois et de scolarité dans les pays africains ayant ratifié cette charte sera facile.

Cependant, cet argument n’a pas du tout rassuré la plénière pour qui la concurrence risque plutôt de valoriser l’envahissement du marché burundais par les étrangers. En effet, ont-ils expliqué, le niveau requis pour les élèves et/ ou étudiants burundais laisse à désirer.

Certes, a avoué le membre du Gouvernement, l’apprentissage des langues a chuté, ce qui n’empêche pas de trouver des élèves qui maîtrisent le français et l’anglais. Pour pallier à ce défi, les états généraux de l’éducation ont recommandé l’instauration du système de professorat au niveau de l’Ecofo.

Par ailleurs la technique n’exige pas le parler. Il a pris témoignage des mécaniciens de Buyenzi, swahiliphones, dont les performances ne sont plus à démontrer.

La politique nationale de la jeunesse en vigueur au Burundi est de 2016-2020. Si la charte africaine de la jeunesse est ratifiée, a-t-il espéré, le processus d’élaboration de la nouvelle politique nationale de la jeunesse va s’en suivre et respecter toutes les procédures législatives.

Source: National Assembly of Burundi