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Cataracte : « un problème de santé dans le pays », selon le ministère de la Santé publique

Une vision floue, diminution de l’acuité visuelle, telles sont les premiers symptômes de la cataracte. Confrontés à de nombreux défis, les personnes souffrant de cette maladie, saluent la campagne ophtalmologique humanitaire lancée par l’association saoudienne Al Basar lancée à Bujumbura depuis ce 25 novembre.

9 heures sur l’avenue de la Santé menant vers l’Hôpital Prince Régent Charles. Une longue file indienne, de personnes de tout âge se fait remarquer depuis l’entrée de cette avenue jusqu’à l’intérieur de la cour de cet hôpital, devenue au bout de quelques heures, noire de monde. Ils sont tous venus se faire soigner de la cataracté. Une maladie d’opacité du cristallin.

Ismaïl Bigirimana, de la zone urbaine de Buyenzi, révèle qu’il a été dépisté de cette maladie à l’âge de 14 ans. À cette époque, témoigne sa mère, ils n’avaient pas d’argent pour lui acheter des lunettes, qui lui avait été prescrit par le médecin.

Faute de moyen, Ismaïl a été contraint d’arrêter ses études, une année et demie, après le dépistage de la cataracte. « Je n’arrivais plus à voir au tableau, car la vision devenait de plus en plus floue ».

Même cas pour Patrick, 22 ans originaire de la province de Muyinga. Lui aussi a arrêté ses études à cause de la cataracte dépistée dans son jeune âge.

Espérance de la commune Buganda, dont la mère souffre de la cataracte dans les deux yeux depuis 2019, déplore la cherté du traitement. « Nous sommes des cultivateurs, acheter un traitement pour plus de 60 mille FBu, c’est énorme pour nous », confie-t-elle.

« La cataracte est un fléau dans le pays », a indiqué l’assistant de la ministre de la Santé publique. « Des efforts doivent être conjugués afin d’éradiquer cette maladie », a-t-il ajouté.

« J’appelle le personnel soignant qui va aider dans cette campagne d’en profiter pour y acquérir de l’expérience pour ne plus faire recours à l’intervention des médecins venus de l’étranger, plus question de faire venir des étrangers dans l’avenir », un appel de l’assistant de la ministre de la Santé publique.

Au cours de cette campagne d’une semaine, l’association Al Basar compte soigner 500 personnes. Et de préciser que lors de la première campagne en 2021, l’association avait soigné plus de 400 personnes atteintes de la cataracte.

Source: IWACU Burundi