Probable levée des sanctions contre certains médias

Nous aurons un dossier assez important qui concerne la levée des sanctions de l’un ou l’autre médium qui est sur la table », a affirmé Vestine Nahimana, présidente du Conseil national de la communication (CNC), à l’occasion du début des travaux de l’assemblée plénière ordinaire dudit conseil tenue ce mardi 29 mars. D’après elle, c’est en vue de respecter le discours du chef de l’Etat qui a recommandé que les médias et le CNC puissent dialoguer. « Il ne veut plus entendre un médium sous sanctions, car c’est le moment de bâtir notre nation », rappelle la patronne de l’organe de régulation des médias au Burundi. Et d’annoncer qu’au cours de cette assemblée qui durera deux jours, les membres du CNC vont se pencher sur l’évolution du dialogue préconisé avec les médias encore sous sanctions pour prendre encore des mesures. Si d’aventure le CNC estime que l’une ou l’autre condition a été remplie, a-t-elle soutenu, des décisions prises.
Pour rappel, mercredi 16 juin 2021, le CNC a annoncé la levée des sanctions contre la BBC et le journal en ligne Ikiriho. Pour d’autres médias encore sous sanctions, le CNC a fait savoir qu’il va poursuivre le dialogue avec leurs responsables.

Source: IWACU Burundi

Le ministre en charge de l’agriculture reçoit en audience l’Ambassadeur du Japon

Le ministre ayant l’agriculture dans ses attributions Déo Guide Rurema a reçu en audience vendredi 25 mars 2022 l’Ambassadeur du Japon au Burundi Masahiro IMAI avec résidence à Kigali au Rwanda. Ils ont échangé sur le développement du secteur agricole en augmentant la production du riz à travers la société régionale de développement de l’Imbo, la transformation et la commercialisation des produits agricoles au Burundi.

Après l’audience, le Ministre Déo Guide Rurema a indiqué que le Gouvernement du Burundi a fourni beaucoup d’efforts dans le secteur de l’agricole et de l’élevage. « C’est dans ce cadre que nous avons échangé avec l’Ambassadeur du Japon au Burundi sur les grands projets en cours financé par le Japon, a précisé le ministre. Parmi ces projets, le Ministre Déo Guide Rurema a évoqué le développement de la société régionale de développement de l’Imbo pour transformer le riz de bonne qualité, lequel riz peut être vendu à l’extérieur du pays.

L’autre projet discuté avec l’Ambassadeur du Japon Masahiro IMAI, est le projet d’implantation de grands hangars modernes de stockage dans les 4 régions du pays qui vont servir 3 ou 4 provinces du pays.
Dans l’avenir, le ministre Déo Guide Rurema a indiqué qu’en collaboration avec l’Ambassade du Japon au Burundi, le Gouvernement du Burundi compte réhabiliter le barrage de la rivière Kajeke.

Quant à l’Ambassadeur du Japon au Burundi Masahiro IMAI, il a souligné l’importance de l’agriculture qui peut servir non seulement à la vie de la population du Burundi, mais aussi à l’augmentation des recettes en devises dans le pays. Masahiro IMAI a réaffirmé sa détermination à accompagner le secteur agricole par des apports financiers et technologiques dans chaque branche du secteur agricole, suivant différentes phases à savoir l’irrigation, la transformation agricole, le transport et l’exportation des produits agricoles.

Source: Radio Television Burundi

Des documents de voyage bientôt disponibles

Les passeports seront disponibles, avant la fin du mois d’avril, pour ceux qui avaient fait la demande de ces documents de voyage, annonce faite par le commissaire général en charge des migrations, lors d’une conférence de presse qu’il a animée ce 28 mars.

« On avait un problème d’approvisionnement en carnets qu’on utilise pour la fabrication des passeports. Mais, nous allons commencer dès demain la distribution de ces documents et on tiendra compte de la date de paiement, afin de commencer par ceux qui ont passé leur commande en premier », révèle Maurice Mbonimpa, commissaire général des migrations.

Il indique qu’il y a une commande 50.000 passeports cette année alors que pour les autres années, les commandes étaient entre 15.000 et 20.000 passeports.

Le premier lot de 5.000 passeports est déjà arrivé. « Jusqu’à présent, nous avons entre 7.000 et 10.000 commandes et tous auront chacun son passeport d’ici fin avril ».

De plus, poursuit-il, nous avons actuellement la capacité de produire 1.000 passeports par jour alors qu’avant, on produisait entre 300 et 500 passeports.

« Nous menons toutes ces initiatives pour pallier à une forte demande qui se manifeste ces derniers jours et ainsi éviter ces retards dans l’octroi du passeport », ajoute-t-il.

Selon lui, il n’est plus permis qu’une personne retire un passeport d’une autre personne sauf les parents qui peuvent le faire pour les petits enfants. De surcroît, une dizaine de personnes qui demandaient des pots-de-vin, dont les agents du commissariat général des migrations, sont sous les verrous.

Le commissaire général des migrations appelle la population burundaise à dénoncer toute personne qui exige de l’argent pour l’obtention d’un passeport, tout en rappelant que ce document de voyage s’obtient à 235.000 BIF.

Source: IWACU Burundi

Le Pape François visitera le Burundi en 2023

Selon le ministère burundais des Affaires Etrangères, le Souverain Pontife a annoncé sa visite au Burundi en 2023 à une date qui sera convenue entre les deux parties à travers le canal diplomatique usuel. Et cela dans le cadre de la volonté partagée de renforcer et diversifier les liens d’amitié et de coopération entre le Burundi et le Vatican.

Ce samedi 26 mars 2022, le président de la République, Evariste Ndayishimiye, a rencontré le Saint Père au Vatican. Il a présenté au Pape François les projets que le Burundi souhaite réaliser en partenariat avec l’Eglise Catholique à savoir la construction d’une Basilique sur la colline sacrée de Mugera, « la Lourdes burundaise ».

Avant cette rencontre, le chef de l’Etat et son épouse avaient assisté à une cérémonie pénitentielle et à l’Acte de consécration de l’Eglise et de l’Humanité au Cœur Immaculé de Marie. Une cérémonie présidée par le Pape François dans la basilique Saint-Pierre au Vatican.

Le président Evariste Ndayishimiye a également visité la Communauté San ‘Egidio. Une communauté qui a initié et a joué un grand rôle, en 1995, dans le rapprochement du pouvoir de l’époque et les rebelles.

Dans une interview accordée à la Radio Vatican, le président Evariste Ndayishimiye a remercié le Pape François, « qui est aussi engagé dans les efforts que le Burundi est en train de mener pour son développement ».

Il a fait savoir qu’il compte sur l’Eglise catholique pour le processus de réconciliation en cours dans le pays. « Nous avons besoin de l’Eglise pour réconcilier ce peuple ».
Rappelons que la dernière visite d’un pape remonte au début des années 1990. La Pape Jean Paul II a visité le Burundi du 5 au 7 septembre 1990.

Cette visite était centrée sur l’unité et la réconciliation des Burundais, deux ans après les événements sanglants de Ntega-Marangara. Dans son discours, le Pape Jean Paul II a lancé un appel pour l’unité et le pardon : « Consolidez votre unité non pas avec résignation ou dans la méfiance, mais en l’enracinant solidement par la réconciliation et le pardon ».

Source: IWACU Burundi

Food for the Hungry-Burundi mérite bien son nom

Dans les communes de Butaganzwa, Kabarore et Mwumba, l’organisation internationale chrétienne, Food for the Hungry/Burundi n’a ménagé aucun effort pour sortir la population de la pauvreté. Les coopératives disséminées ici et là sont son cheval de bataille.

Il a fallu attendre la venue de Food for the Hungry/Burundi dans les 3 communes du Nord du pays en 2008 pour voir apparaître les premières coopératives agricoles autonomes.

La voie serait-elle ouverte à un renouveau de l’agriculture paysanne ? Loin de constituer un obstacle au développement agricole et à l’application des politiques agricoles gouvernementales, comme ont tendance à le croire certains, l’existence d’organisations paysannes autonomes a constitué le levain du progrès agricole.

Saisissant la balle au rebond, Food for the Hungry/Burundi a appuyé une dizaine de coopératives de caféiculteurs, plus de 200 groupes de microcrédits ont été formés.
La mission déclarée de Food for the Hungry /Burundi pour le développement à long terme est de sortir les communautés de l’extrême pauvreté d’ici 10 à 15 ans.

Il a introduit un modèle de gestion et d’exploitation de mini stations de lavage appartenant aux coopératives paysannes. Les agriculteurs ont mis leurs productions ensemble au sein d’une même unité de transformation et les résultats n’ont pas tardé à venir.

« Nous avons acheté des terrains, des machines, octroyé des crédits aux membres. Nous avons accès au marché national et international nous n’attendons pas que les commerçants viennent imposer leurs prix », se félicite Libère Mvukiye, chef d’usine et membre de la coopérative CODEMU.

Et aussi c’est pour aider les membres à accéder aux intrants agricoles à travers un fonds de garantie et plus spécifiquement les femmes en primant celles qui ambitionnent de jouer un rôle clé dans toute la chaîne de valeur au sein des coopératives.

Le constat sur terrain est que la coopération agricole est un secteur très dynamique. A Butaganzwa, Kabarore et Mwumba son périmètre évolue, les coopératives cherchant à atteindre une certaine notoriété afin de pouvoir faire face aux défis d’une économie globalisée.

Des sociétés coopératives engagées dans l’innovation durable

« Sur ma colline, il me sera difficile de montrer quelqu’un qui n’est pas membre d’une coopérative », a reconnu Aquiline Ntukamazina de Munyinya.

Source: IWACU Burundi

Commerce sur la voie publique : des vendeurs remontés contre la mesure du maire

Après l’annonce de la mesure de la mairie de Bujumbura interdisant le commerce aux abords de la voie publique depuis ce 28 mars, certains commerçants déplorent une mesure prise à la hâte en leur défaveur. Ils demandent au maire de surseoir à cette mesure et à initier des concertations avec les concernés.

Pour une commerçante de friperies rencontrée au centre-ville, la mesure de la mairie a été prise à la va-vite : « Nous n’avons pas bien accueilli cette mesure. Nous avons des stocks de marchandises que nous n’aurons pas encore écoulés dans trois jours. Où est-ce que nous allons nous installer dans si peu de temps nous imparti ? »
Elle confie que c’est à travers ce commerce qu’elle parvient à assurer la survie de sa famille et la scolarisation de ses enfants : « Avec cette mesure, je ne sais plus à quel saint me vouer. Je risque de devenir une commerçante ambulante, ce qui est aussi illégal ».

Cette vendeuse déplore qu’un délai de quatre jours ne soit pas suffisant pour obtenir une autre place. Elle exhorte la mairie de se charger de trouver à ces commerçants des places dans les marchés : « La distribution des places dans les marchés n’est pas transparente. Les responsables de ces marchés nous demandent des pots-de-vin. Que le maire de la ville nous aide à y obtenir des stands ».

Et de demander à la mairie de donner aux commerçants exerçant aux abords de la voie publique au moins un délai d’un mois pour vider leurs stocks.

Quid des avances déjà payées ?

Même si ces commerçants exercent le long de la rue, ils confient qu’ils doivent payer mensuellement aux propriétaires des galeries pour y installer des stands.

Un commerçant de chaussures regrette qu’il eût déjà payé une avance de trois mois pour sa place devant une galerie au centre-ville : « Les propriétaires nous ont déjà signifiés qu’ils ne vont pas nous rembourser ces avances. C’est une perte énorme pour notre commerce ».

Il demande à la mairie de surseoir à cette mesure et donner aux commerçants un temps suffisant pour consommer les avances et vider les stocks.

Pour un vendeur de sacs à main approché, la mesure de la mairie a été prise à la hâte. Il rappelle que la plupart des commerçants au bord de la voie publique ont de petits capitaux, ce qui fait qu’il leur est difficile de trouver des places dans les marchés. Lui aussi demande une durée de deux mois pour vider les stocks avant de déguerpir.

« Je ne m’oppose pas à l’idée d’aller travailler dans les marchés, mais je ne peux pas me rassurer que j’aurais déjà trouvé une place jusqu’à lundi », indique une vendeuse de fruits et de légumes.

Même plainte pour cette mère de trois enfants rencontrée au centre-ville un manque à gagner sera énorme pour elle et sa famille si la mairie ne suspend pas cette mesure.

Lors de sa descente dans les différents points de vente dans la zone Rohero ce 24 mars, le maire de la ville de Bujumbura Jimmy Hatungimana a donné un délai de 4 jours aux commerçants exerçant leurs activités aux abords de la voie publique pour quitter les lieux.

Il a appelé les commerçants ayant installé des stands devant les boutiques à mettre leurs marchandises à l’intérieur. Pour ceux qui exercent le long des rues, le maire de la ville leur a demandé de dresser des listes pour bénéficier des stands dans différents marchés de la mairie de Bujumbura.

Source: IWACU Burundi