Search
Close this search box.

Mairie de Bujumbura : l’Ecofo Mutanga-sud menacée par la rivière Ntahangwa

Des latrines se sont déjà effondrées, une salle de classe a été abandonnée, l’écroulement des berges de la rivière Ntahangwa menace l’école fondamentale Mutanga-sud située dans la commune Mukaza. Le directeur de cette école tire la sonnette d’alarme.

Il est 10 heures et demie à l’Ecofo Mutanga-sud ce 15 février. Les élèves sont dans la cour de récréation. Même si quelques élèves s’aventurent tout près des rives de la rivière Ntahangwa, la prudence est de rigueur. Des enseignants et des élèves plus âgés surveillent des petits enfants pour éviter tout accident.

« Ça fait plus de cinq ans que les rives de la Ntahangwa s’affaissent petit à petit menaçant notre école. On a essayé de planter des arbres pour protéger les berges, mais cela n’a pas été une solution durable », fait savoir Gilbert Banyishegusa, directeur de l’Ecofo Mutanga-sud.

Il fait remarquer que certains bâtiments de cette école sont très menacés par la rivière Ntahangwa alors que d’autres se sont déjà écroulés : « Il y avait des latrines modernes de l’autre côté, mais elles se sont effondrées. Même là où on a construit de nouvelles latrines, les rives commencent à s’affaler ». Et de montrer une salle de classe qui abritait la 9ème année et qui est pour le moment plus menacée et abandonnée.

Le directeur de l’Ecofo Mutanga-Sud souligne que les enfants ne jouent plus librement pendant la récréation : « Ils ne peuvent pas jouer au football. J’ai des ballons dans mon bureau, mais je ne peux pas les donner aux enfants comme le terrain est étroit. Nous limitons des jeux de peur que ces enfants tombent dans ces ravins de la rivière Ntahangwa ».

Il indique que le personnel de cette école travaille aussi la peur au ventre : « Comme nous sommes dans la saison pluviale, nous craignons qu’une autre partie de l’école soit détruite. La sécurité des enfants n’est pas assurée. Les rives sont fragiles de façon qu’elles peuvent s’effondrer d’un moment à l’autre ».

Gilbert Banyishegusa fustige les gens qui continuent d’exploiter du sable et du gravier dans la rivière, ce qui fait que ses berges se fragilisent surtout après de fortes pluies.

Et d’implorer l’intervention de la police pour suspendre ces activités. En outre, il appelle le gouvernement du Burundi à stabiliser les berges de la rivière Ntahangwa pour protéger cette école.

Source: IWACU Burundi