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Pour un meilleur bien-être des rapatriés

Au cours de la table ronde sur le retour et la réintégration des réfugiés burundais de ce 2 novembre, les intervenants ont débattu sur la manière de soutenir les rapatriés burundais afin qu’ils deviennent autonomes.

« Celui qui a fui le mandat n’a pas raison de rester à l’extérieur », a déclaré Martin Niteretse, le ministre de l’Intérieur, du Développement Communautaire et de la Sécurité publique. D’après lui, la question de mandat est aujourd’hui historique. « Le mouvement de réfugié a commencé en 2015. Les gens ne pouvaient pas tenir sur le terrain du fait qu’il y avait trop de rumeurs et manipulation qui faisaient peur. »

Selon le ministre Niteretse, le gouvernement réaffirme le respect de rapatriement qui fait l’honneur pour le pays. « Il faut veiller à ce que le Burundi soit une destination mais pas le lieu de départ. Nous devons accueillir les fils et les filles du pays à bras ouverts. Chaque Burundais a la capacité de contribuer pour le développement du pays », souligne le ministre.

M. Niteretse fait savoir qu’il y a des gens qui profitent de la persistance des Burundais dans les camps des réfugiés et qui les incitent à ne pas regagner leur bercail. Et de se demander pourquoi les agences onusiennes refusent d’assister ceux qui sont rentrés dans le pays et acceptent d’appuyer ceux qui sont dans les camps.

Jean Claude Barutwanayo, gouverneur de Muyinga, l’une des provinces présentant plus de réfugiés trouve que les rapatriés ne sont pas bien accompagnés psychologiquement et matériellement. Il signale que les rapatriés de 2010 sont des réfugiés de 2015. Selon lui, le paquet de retour ne permet pas aux gens de s’auto-suffire. Il demande une amélioration des conditions de vie dans les zones de retour.

Les défis ne manquent pas

L’Abbé Gratien Niyuhire indique que le rapatrié vit une situation de frustration d’avoir abandonné ses biens et forcé de quitter son pays. « Même s’il rentre volontairement, le rapatrié vit dans une situation de peur, de blessure et d’agressivité s’il trouve une personne qui occupe sa maison », signale le prêtre. D’après lui, les agence de l’ONU et le gouvernement doivent créer des centres d’écoute pour libérer l’âme de cet état critique. Il exhorte les Burundais à conjuguer tous les efforts pour bâtir un pays de paix et de sécurité.

D’après Abdoul Karim Ghoul, représentant du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) au Burundi, les défis et les besoins pour satisfaire l’intégration définitive ne manquent pas. Entre autres, l’accès au logement, à la terre et la documentation civile reste difficile pour les rapatriés. Il indique que des gens retournés au cours de cette année reçoivent une ration de trois mois et des articles ménagers en fonction de la taille de la famille.

D’après Kelly T. Clements, la Haut-commissaire adjointe du HCR, le Burundi a retrouvé la stabilité et le HCR veut aider le gouvernement à soutenir la réintégration des rapatriés pour qu’ils ne soient pas dépendants de la communauté d’accueil.

Depuis avril 2015, plus de 400 mille personnes ont fui le Burundi vers les pays voisins. Depuis septembre 2017, le HCR a rapatrié plus de 200 mille Burundais.

Source: IWACU Burundi