Le Groupe de travail climat Réduction des émissions provenant du déboisement et de la dégradation des forêts (REDD) rénové (GTCRR), un regroupement des organisations de la société civile environnementale, tire la sonnette d’alarme au sujet de l’exportation frauduleuse de bois sciés provenant des forêts de Mambasa, Irumu et Aru vers l’Ouganda.

Dans une déclaration faite le dimanche 6 octobre à Bunia, cette organisation a dénoncé le fait que l’Ouganda profite du commerce international du bois au détriment de la République démocratique du Congo (RDC), véritable productrice de ces ressources.

Selon le GTCRR, les bois extraits illégalement des forêts congolaises sont exportés par l’Ouganda, qui en tire des bénéfices, notamment en termes de crédit carbone, en tant qu’exportateur officiel. Pendant ce temps, la RDC, producteur réel de ces ressources naturelles, ne perçoit aucun avantage de ces exportations frauduleuses.

« C’est l’Ouganda qui gagne le crédit Carbone parce que c’est lui qui produit les bois sur le
marché international. Et à ce moment-là, c’est lui qui sort avec les bois, et nous, les vrais producteurs, nous ne bénéficions de rien. C’est comme l’or ou les minerais qui sortent de la RDC, officiellement déclarés aujourd’hui comme minerais du sang, impropres. Tandis que le pays voisin qui pille ça chez nous est considéré comme le vrai producteur. Le parc à bois peut nous aider à bien faire la traçabilité des bois », a déclaré Dieudonné Losa, coordonnateur du GTCRR.

Le manque d’un parc à bois en Ituri, selon M. Losa, complique la traçabilité du bois congolais et limite la capacité du pays à tirer profit de ces ressources naturelles.

Pour répondre à cette problématique, le directeur général du Fonds forestier national (FFN), en mission à Bunia, a annoncé le vendredi 4 octobre, après une rencontre avec le gouverneur de province, la mise en œuvre prochaine d’un projet pilote de reboisement et la construction d’un parc à bois en Ituri. Ce projet vise à améliorer la gestion durable des ressources forestières e
t à renforcer la traçabilité du bois exporté.

Source: Radio Okapi

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