Remise et reprise à la tête de la CFCIB : Des promesses malgré les défis

Faire de la Chambre fédérale du commerce et de l’industrie du Burundi (CFCIB), une chambre forte et responsable, booster les exportations vers les marchés régionaux, tels sont entre autres les projets du nouveau président. Son prédécesseur recommande la mobilisation des ressources stables pour la chambre.

« Nous comptons faire de la CFCIB un partenaire incontournable des hommes et des femmes d’affaires afin qu’elle soit une chambre engagée pour le développement du Burundi », indique Olivier Suguru, président de la CFCIB. Et de souligner sa vision : rendre cette chambre fédérale plus dynamique, responsable, fort et solidaire.
Pour redynamiser la CFCIB, renchérit-il, un plan stratégique de cinq ans allant jusqu’en 2027 sera bientôt établi après avoir évalué le plan en cours.

Il promet de repositionner le secteur privé burundais sur le marché de la zone de libre-échange continental africain (ZLECAF) et de profiter des opportunités offertes par le marché de la République démocratique du Congo pour booster l’exportation des produits burundais.

Concernant des inquiétudes sur des postes qu’il occupe dans d’autres institutions, Olivier Suguru fait savoir qu’il va céder ses postes de président du conseil d’administration de l’Office burundais des recettes (OBR) et celui de président de l’Association des industriels du Burundi (AIB) pour s’occuper essentiellement de la CFCIB.
Etant député, il explique qu’il n’y a pas d’incompatibilité entre son mandat à l’Assemblée nationale et son poste de président de la CFCIB.

Des difficultés à résoudre

Le président sortant Audace Ndayizeye évoque l’insuffisance d’un personnel répondant aux missions de la CFCIB comme un défi majeur auquel fait face la chambre. Ainsi, il recommande que la CFCIB dispose d’un personnel suffisant pour répondre aux sollicitations de plus en plus pressantes du secteur privé burundais.

En outre, il déplore que la CFCIB dépende largement des appuis extérieurs : « Cela constitue une menace réelle pour la survie de la CFCIB. Ainsi, la chambre ne peut pas s’acquitter de ses missions et atteindre les objectifs dans le temps et espace fixés ». Pour lui, il faut mobiliser d’autres ressources stables pour ne plus dépendre à 85 % des partenaires techniques et financiers extérieurs.

Audace Ndayizeye exhorte son successeur à convaincre le gouvernement du Burundi pour accorder des subsides substantiels à la CFCIB et démontrer que le retour sur cet investissement est garanti. Et de lui suggérer d’accroître le nombre des chambres sectorielles et transversales membres de cette chambre fédérale.

« Il faut faire du dialogue public-privé un instrument permanent de concertation avec les institutions publiques en vue de trouver une médication idoine à tous les problèmes qui bloquent l’environnement des affaires », propose-t-il.

Les élections des organes dirigeants de la CFCIB se sont tenues ce 24 mai dernier. Quelques jours plus tôt, la candidature de Ginette Karirekinyana a été annulée par le conseil de surveillance de la CFCIB pour rester avec une candidature unique du député Olivier Suguru. Cette femme d’affaire s’était inscrite en faux contre la candidature de son concurrent arguant qu’elle viole la Constitution et le règlement d’ordre intérieur de l’Assemblée nationale, faisant allusion aux postes qu’il occupait dans différentes institutions.

Source: IWACU Burundi

Au coin du feu avec l’ambassadeur Claude Bochu

Dans le Burundi traditionnel, le soir, au coin du feu, la famille réunie discutait librement. Tout le monde avait droit à la parole et chacun laissait parler son cœur. C’était l’heure des grandes et des petites histoires. Des vérités subtiles ou crues. L’occasion pour les anciens d’enseigner, l’air de rien, la sagesse ancestrale. Mais au coin du feu, les jeunes s’interrogeaient, contestaient, car tout le monde avait droit à la parole. Désormais, toutes les semaines, Iwacu renoue avec la tradition et transmettra, sans filtre, la parole longue ou lapidaire reçue au coin du feu. Cette semaine, au coin du feu, l’ambassadeur Claude Bochu.

Votre qualité principale ?

J’essaie de mûrir mes décisions et de mettre mes actes en conformité.

Votre principal défaut ?

Trop optimiste. Il vaut toujours mieux photographier fidèlement une situation afin de bien identifier les options.

La qualité que vous préférez chez les autres ?

L’humour.

Le défaut que vous ne supportez pas chez les autres ?

Quand les gens, les responsables, prennent des décisions qui vont à l’encontre de leurs propres intérêts et ne s’en inquiètent même pas.

L’homme que vous admirez le plus ?

Des hommes qui ont permis des sauts dans la connaissance (Léonard De Vinci, Sigmund Freud) ou qui ont permis des changements historiques mais non violents (Gandhi, l’ancien président russe Mikhaïl Gorbatchev, Mandela).

La femme que vous admirez plus ?

Des actrices comme Scarlett Johansson, Grace Kelly, Ingrid Bergman, Isabelle Huppert ainsi que la reine d’Angleterre, la scientifique Marie Curie et Cléopâtre.

Votre plus heureux souvenir ?

La naissance de mes filles

Votre plus triste souvenir ?

La mort de mes parents

Quel serait votre plus grand malheur ?

Perdre les sens, la mémoire, la capacité de raisonner et de pardonner.

Le métier que vous auriez aimé exercer dans une autre vie ?

Réalisateur de cinéma (Fellini, Hitchcock et Buñuel)

Votre passe-temps préféré ?

Sport (badminton, cyclisme, jogging), lecture, voyage, cinéma, discussion à bâtons rompus avec des jeunes. D’ailleurs, je garde un bon souvenir de mes échanges avec des étudiants en relations internationales de l’Université du Burundi.

Votre lieu préféré ?

La Côte d’Opale (Nord de la France, face au Royaume Uni : de hautes dunes, des plages de sable fin à l’infini, des embruns et surtout les couleurs changeantes du ciel et de la mer, les nuances du gris et du vert.

Au Burundi, la chute de la Karera sort de l’ordinaire et je suis heureux d’y avoir inauguré de petits aménagements d’accueil au début de cette année.

Le pays dans lequel vous aimeriez vivre ? Pourquoi ?

Probablement plusieurs : une grande ville européenne (pour sa richesse, sa diversité) et un point de chute en Afrique pour le climat et la gentillesse des populations.

Le voyage que vous aimeriez faire ?

Saluer les kangourous en Australie

Votre plus grand regret ?

Ne pas m’être initié sérieusement, dès mon jeune âge, à la maitrise d’un instrument de musique

Votre plat préféré ?

Un plat de crustacé et de fromage. Je me suis aussi découvert une faiblesse pour le Sangala au beurre d’ail ou le Mukeke dégusté à la main.

Votre chanson préférée ?

Alexandrie Alexandra de Claude François

Votre livre préféré ?

La pitié dangereuse de Stefan Zweig

Quelle (s) radio (s) écoutez-vous ?

RFI

Votre devise de vie ?

Si vous souhaitez du changement, soyez déjà le changement.

N’imposez pas à d’autres ce que vous ne souhaiteriez pas pour vous-même.

Votre définition de l’indépendance ?

Des hommes/femmes qui brisent les chaînes de leur condition.

Vous êtes-vous toujours destiné au métier de diplomate ?

Non. Quand j’étais petit, je voulais être conducteur de métro à Paris.

Comment êtes-vous devenu diplomate ?

Comme souvent pour les changements dans la vie : au contact d’autres et je suis heureux que ma fille aînée ait déjà embrassé cette carrière.

Etiez-vous préparé au nomadisme qu’implique souvent ce métier ?

Mon père, voyageur au long cours et les aventures de Tintin m’ont inoculé le virus du voyage, de la découverte des autres, de leurs sociétés et traditions. C’est un enrichissement considérable et renouvelé.

Quel souvenir vous a le plus marqué dans ce métier ?

La libération d’un citoyen danois qui moisissait dans une prison de la caraïbe orientale d’où ma grande sensibilité à la grâce du président Evariste Ndayishimiye au bénéfice de milliers de détenus en 2021.

Les règles de la diplomatie ne sont-elles pas plus adaptées pour les temps de paix que pour les temps de guerre ?

Un des volets importants de la diplomatie est la prévention, la consolidation de la paix. Même pendant les guerres, la diplomatie est active et puis les guerres se terminent par une négociation diplomatique, des opérations de désarmement et de réconciliation.

Quel souvenir gardez-vous de votre première venue au Burundi ?

La beauté du Lac Tanganyika

A votre arrivée, le Burundi était sous sanctions économiques de l’UE. Vous estimiez-vous apte à dissiper le climat tendu qui régnait alors entre les Vingt-sept et le Burundi ?

Je ne crois pas aux hommes providentiels. Je dirais que j’ai vu une opportunité et que l’aide de mes collègues ambassadeurs, des capitales européennes, de mon propre siège et de la partie burundaise a été décisive.

Quelles sont, selon vous, les potentialités dont dispose le Burundi mais qui sont inexploitées ?

Le Burundi regorge de potentialités. Ses beautés naturelles, ses ressources minières, le côté industrieux de son peuple et la créativité de sa jeunesse (hommes comme femmes). La poursuite de l’agenda des réformes devrait faciliter la concrétisation de ces potentialités.

Un conseil pour celles et ceux tentés par le métier de diplomate au sein de la jeunesse burundaise ?

Saisir les opportunités qui s’offrent à eux avec le retour d’une diplomatie burundaise plus active sur la scène internationale. Penser aussi aux organisations régionales, internationales.

L’émancipation féminine est au cœur des préoccupations de l’UE. Pouvez-vous nous parler brièvement des projets en la matière au Burundi ?

L’UE accorde une attention particulière au genre. D’ici 2025, 85% des actions financées par l’UE vont contribuer à l’égalité des sexes et à l’émancipation des femmes. Déjà, certaines actions de l’UE encouragent les femmes, les filles et les jeunes à pleinement faire usage de leurs droits et à accroître leur participation à la vie politique, économique, sociale et culturelle.

Et puis il y a plusieurs autres activités autour du genre qui ont été organisées par l’UE. Je citerai le projet d’appui aux femmes entrepreneures et les nombreuses actions dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre. Souvenons-nous de ‘’Orangeons la Place de l’Indépendance’’.

Et quelle est la place des jeunes dans les projets de l’UE ?

10.000 étudiants développent leurs compétences grâce à des projets de formation socio-professionnelle et d’accès à l’emploi. Pensons aussi au programme ERASMUS + qui offre de nombreuses opportunités de mobilité. C’est avec plaisir que dans le cadre de notre campagne environnementale et en coopération avec les autorités municipales, j’ai moi-même planté des arbres avec des associations de jeunes à Bubanza, Gitega et Bujumbura et nettoyé les abords de la rivière Muha.

Croyez-vous-en la bonté de l’Homme ?

Oui, bien sûr mais il peut aussi tomber du mauvais côté de la force (comme diraient les Jedis, ces êtres fantastiques de la série Star Wars.

Pensez-vous à la mort ?

Oui… à la vue des images de la répugnante invasion russe et des millions d’ukrainiens jetés sur les routes de l’exil.

Votre crainte ?

Le changement climatique et les fanatismes religieux ou nationalistes.

Propos recueillis par Alphonse Yikeze

Source: IWACU Burundi

Enfants en situation de rue : un lendemain qui déchante

Sommés de dégager des rues des centres urbains, interdiction aux gens de ne plus leur donner de l’argent, les enfants en situation de rue en mairie de Bujumbura s’interrogent sur leur avenir.

Les enfants en situation de rue ont deux semaines pour avoir dégager des centres urbains. Une décision prise ce 23 juin par Imelde Sabushimike, ministre ayant les Affaires sociales dans ses attributions. Elle précise que ladite mesure concerne aussi les mendiants.
Et d’ajouter que toute personne qui sera appréhendée en train de donner de l’argent à ces enfants sera considérée comme leur complice.

« Tout burundais, ou étranger ayant la volonté de vouloir venir en aide à ces enfants ou bien aux mendiants devra approcher les directions de développement social et familial basées au niveau de chaque province et commune du pays », fait savoir la ministre des Affaires sociales.

Les enfants en situation de rue, rencontrés dans les différents recoins de la capitale de Bujumbura, décrient cette mesure. Ornella, 14 ans, confie ne pas avoir d’autre endroit où vivre que dans la rue. « Mon père nous a abandonnées moi et ma mère, je ne vois pas où on ira vivre ».

Ces enfants demandent au gouvernement de leur trouver d’autres endroits où les placer ou de les scolariser. « Je suis venu mendier pour trouver de quoi nourrir ma famille. Mon souhait c’est d’aller à l’école ou trouver du travail pour aider ma mère à nourrir mes petits frères », a confié David.

Les associations engagées dans la protection de l’enfance encouragent cette mesure de renvoyer les enfants en situation de rue dans leurs familles surtout celle d’interdire les gens à donner de l’argent à ces enfants.
« Il y a certain qui ont fait de la mendicité un business à cause de ces gens qui leur donnent de l’argent », a indiqué Valentin Havyarimana, coordinateur national de l’ABMPD (Association burundaise pour un monde de paix sans drogues).
Cependant, il demande que cette réinsertion soit faite dans le respect des droits de l’enfant.

Source: IWACU Burundi

Un footballeur de métier et une conscience

Thilo Kehrer, défenseur de l’équipe française Paris Saint Germain, burundais par sa mère et allemand par son père, en collaboration avec la Fondation Stamm et Burundi kids vient d’ouvrir en province Gitega un centre culturel pour la culture et le sport dédie à son nom.

Haut de 1,86 m et accompagné par ses parents, sœur et frère, de l’ambassadeur d’Allemagne au Burundi, les représentantes des Fondations Stamm et Burundi Kids et de l’Ombudsman du Burundi, le jeune défenseur du leader de la Ligue 1 en France n’est pas passé inaperçu à Gitega. Ce mercredi 22 juin, il ne pouvait pas satisfaire l’envie de toutes les personnes qui voulaient se prendre en selfie avec lui. Que ce soit au Stade Ingoma ou au Quartier Rango où est érigé le centre dédié à son nom, Thilo Kehrer, était beaucoup sollicité. Des adultes jusqu’aux simples badauds, tous voulaient le voir ou l’approcher.

« Erega sumuzungu hemwe, raba ingene areha Mana yanje ameze nkakumwe twamubona kuri tereviziyo (littéralement en français : Euh il n’est pas blanc, regardez comme il est de grande taille, il est comme nous l’avons vu à la télévision), chuchotent les enfants massés tout près du dit centre. Après la coupure de ruban et la visite guidée de la maison, c’était le tour des brefs discours ponctués par des danses et tambours.

Du conseiller socio-culturel du gouverneur de Gitega, à la directrice de la Fondation Stamm en passant par l’ombudsman du Burundi, tous ont loué cette volonté de ce jeune homme de mère burundaise et de père allemand. Selon eux, c’est un acte important qui montre que ce jeune homme a la détermination de faire évoluer ses semblables.
Pour le représentant du gouverneur de Gitega, les jeunes qui viennent de bénéficier de ce centre ont une grande chance. En plus de se familiariser avec l’outil informatique, ils pourront connaître la culture burundaise. Même souhait de Verena Stamm, représentante de la Fondation Stamm. D’après elle, c’est un espace où les jeunes de tout âge pourront s’épanouir et développer leur créativité.

« Le centre est pour les enfants et à la jeunesse, aux acteurs culturels, artistes, organisations culturelles et les sportifs. En plus d’être une fenêtre sur le monde, il prévoit de renforcer les connaissances littéraires, sportives, peinture, multimédia, etc. !».

« Une occasion pour la jeunesse de montrer sa potentialité ! »

Le clou de la soirée était le bref discours de Thilo Kehrer. Tant attendu, il a laissé entendre qu’il est très ému et touché d’être sur la terre de ses parents. Selon lui, c’est le fruit d’un travail de longues années qui prend forme aujourd’hui.

« Ma mère burundaise et mon père allemand m’ont transmis des valeurs essentielles comme l’effort, le partage, la détermination et j’aimerais les transmettre à la jeunesse à travers la fondation Thilo Kehrer !» Pour lui, la jeunesse doit voir en chaque opportunité qui se présente un challenge, une chance de démontrer son potentiel et son engagement.
Quant à l’ambassadeur de la République d’Allemagne au Burundi, il a n’a pas caché son émerveillement devant l’initiative de ce jeune allemand qui a réussi dans sa vie professionnelle. Il indique que ce sportif a voulu donner son amour, son appui aux jeunes du pays de sa mère. D’après lui, la collaboration entre l’Etat et les organisations de la société civile mène tout un pays vers le développement économique, politique et social.

« Les travaux des fondations sont quelque chose d’important et essentielle pour le bon fonctionnement de nos sociétés. Certes, l’Etat fait beaucoup de choses mais il ne pourra jamais tout faire », a-t-il fait savoir. Même son de cloche de la part de l’Ombudsman burundais. D’après lui, ce centre va offrir au peuple burundais en général et aux habitants de Gitega en particulier des opportunités de revivre encore la culture burundaise et la culture allemande à travers certains écrits.
« Cet acte est immortel, la population de Gitega saura toujours qu’il y’a eu un fils burundo-allemand qui s’est toujours souvenu du développement de notre pays », a déclaré Edouard Nduwimana

Source: IWACU Burundi

Rumonge : Des enseignants en cavale pour harcèlement sexuel

Deux enseignants et un directeur d’une école fondamentale sont pour le moment en cavale de peur d’être arrêtés pour avoir mis enceintes leurs élèves. Les familles de ces élèves victimes demandent à la police de s’impliquer activement pour arrêter ces ‘’éducateurs’’ qui ont failli à leur mission.

Selon des informations recueillies dans différentes écoles de la province de Rumonge, le harcèlement sexuel en milieu scolaire prend de l’ampleur ces derniers jours.

En zone de Kizuka de la commune de Rumonge un enseignant du lycée communal de Nyamibu du nom de Béthel Ntahoturi est introuvable sur cette école depuis deux semaines selon le directeur de cette école. Cet enseignant est accusé d’avoir engrossé une élève de sa classe et a pris le large craignant d’être arrêté par la police qui est à sa recherche.
Le même phénomène s’observe à l’école fondamentale de Nyamibu où un enseignant vacataire est en cavale depuis plus d’une semaine après des accusations publiques d’avoir eu des relations peu recommandables avec certaines filles de sa classe.
Il a été par après accusé d’avoir engrossé une élève de sa classe et depuis il est en cavale selon son directeur. Ces deux enseignants ne se présentent plus au service et ils sont introuvables chez eux selon le chef de zone Kizuka.

Et ce n’est pas tout : le directeur de l’école fondamentale Rukinga IV dans la ville de Rumonge a pris le large depuis plus de deux mois selon des sources proches de la direction communale de l’éducation de Rumonge. Il est accusé d’avoir engrossé une élève de son établissement. Cette fille a même mis au monde un enfant et a dénoncé le directeur de l’avoir mise enceinte et dès lors le directeur de cette école est en cavale.

« Des sanctions administratives ont été prises »

Rémy Ndayikengurukiye, directeur communal de l’enseignement à Rumonge indique que les sanctions administratives ont été prises à l’encontre de ces deux enseignants et ce directeur accusés de viol sur leurs élèves.
Elles pourront aboutir à des décisions de révocation au vu de la lourdeur des fautes commises. Les sanctions judiciaires seront prises par des instances habilitées, a indiqué la même source.

Ce directeur communal de l’enseignement demande aux parents et à la communauté entière de dénoncer tout enseignant qui adopte un comportement douteux et irresponsable envers ses élèves. Il précise que les grossesses non désirées en milieu scolaire sont parmi les principales causes d’abandon scolaire dans cette commune.

Les familles de ces élèves victimes de harcèlement sexuel demandent à la police et aux autorités ainsi que toute la communauté de rechercher activement ces ’’pseudo-enseignants’’ afin qu’ils soient arrêtés et traduits en justice.
Elles indiquent que ces enseignants n’ont pas encore quitté le pays et demandent qu’ils soient traqués car ils constituent un danger public pour l’éducation de la fille burundaise.

Ces familles dénoncent des solidarités négatives de la part de certaines personnes qui ne veulent pas révéler leurs lieux de cachette afin que ces enseignants soient appréhendés.
Les associations qui militent pour la promotion et la protection des droits de l’enfant en général et les violences sexuelles basées sur le genre en particulier saluent la prise de conscience du danger du harcèlement en milieu scolaire par la communauté toute entière.

Elles indiquent que des dénonciations de cas de harcèlement se sont multipliés avec l’introduction au niveau des écoles de ce qu’on appelle « père et tante » car les élèves s’adressent directement à ces « pères et tantes » qui sont des enseignants lorsqu’il y a un comportement douteux d’un enseignant.

Ces associations déplorent néanmoins certains cas d’arrangement à l’amiable faits par certaines autorités à la base et demandent que ces administratifs soient sanctionnés.
Signalons que les grossesses non désirées figurent parmi les principales causes d’abandons scolaires en province de Rumonge.

Source: IWACU Burundi

CAN 2022/ Equipe nationale féminine : déterminée à se battre

Du 2 au 23 juillet, la sélection nationale féminine de football prendra part à la 14ème Edition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qui se déroulera au Maroc. Pour sa 1ère participation, elle ne compte pas jouer les figurantes.

« Au moins glaner 4 points sur les 9 points possibles. » C’est la seule consigne de Gustave Niyonkuru, sélectionneur principal. Le Burundi est dans le groupe C quasi relevé, avec le Nigeria (tenant du titre), l’Afrique du Sud et le Botswana. Toutefois, les vice-championnes de la Cecafa 2022 n’ont qu’une seule envie : démentir les pronostics qui les font passer pour les « petits poucets » de leur poule. « Certes sur papier, nous sommes l’équipe la moins forte. Mais, ceci, ne signifie pas que nous n’avons pas des arguments à faire valoir », explique le sélectionneur.

Auteure d’une campagne de qualification parfaite et une bonne prestation lors du tournoi de la Cecafa, qui s’est récemment tenu en Ouganda, M. Niyonkuru fait savoir que l’objectif de la sélection nationale, c’est d’essayer de poursuivre sur cette bonne dynamique. « Nous avons appris de nos erreurs. Maintenant, il nous reste de rectifier le tir ». Ainsi, mis de côté le Nigéria, quasi intouchable, le coach fait savoir que la mission principale pour ses joueuses sera d’accrocher les 3 points pour leur 1er match face au Botswana, également novice. « En attendant de surprendre l’Afrique du Sud. »

Parmi les ajustements à faire : travailler l’endurance de ses joueuses. « Nous sommes conscients qu’il nous sera difficile de prétendre jouer à armes égales avec nos adversaires si nous ne sommes pas au point physiquement. » Toutefois, déplore -t-il, c’est un pari difficile eu égard au temps qui reste pour rejoindre le Maroc. Avec un effectif de 23 joueuses, M. Niyonkuru indique qu’ils attendent encore deux renforts en provenance de la Suède et une autre en provenance de la Suisse. Selon lui, ce sont des renforts de taille qui pourront compenser, avec leur expérience, le secteur défensif et le milieu du terrain. Quant aux nombreux analystes, ils insistent aussi sur le réalisme des attaquantes devant le but et une assiduité de la gardienne. Le Burundi entrera en piste le 4 juillet.

Source: IWACU Burundi