Droits des femmes bafoués : où est passé l’activisme ?

Les rideaux sont tombés sur la Journée internationale des droits des femmes et sur les cérémonies riches en couleurs. Les porte-étendards ont rangé leurs banderoles de mobilisation pour la cause féminine, les porte-flambeaux ont mis en veilleuse leur flamme en attendant d’autres journées pareilles.

Du thème choisi cette année, – à la mode, un peu réservée pour une certaine classe de privilégiées, le ’’happy few’’ -, « Un leadership engagé pour une digitalisation innovante en faveur de l’égalité du genre », il ne reste que quelques échos.

Des droits certes, mais futuristes pour certaines braves dames, car étant aux antipodes des tristes réalités du quotidien des milliers de Burundaises ou des préoccupations de ces battantes. Il faut avoir des rêves, des visions, mais il ne faut pas rêver, il faut pour le moment parer au plus pressé.

Il y a des droits les plus élémentaires des femmes bafoués, ignorés, gommés, il y a des abus perpétrés, des violences rapportées qui ne trouvent pas d’échos chez les plus militantes des défenseures acharnées des droits des femmes.

Triste quand des droits des femmes sont violés ou des vies de femmes sont emportées dans un silence assourdissant : pas de prise de position pour protester, pas de communiqué pour condamner ou s’indigner.

Peut-être que cela se fait dans des cadres restreints, privés ou consignés dans des rapports avec mention : « pas au large public ». Non, ce sont des maux absolus à condamner avec la dernière énergie mais les voix sont devenues atones, inaudibles. Il y a mort d’homme, …plutôt de femme. Il faut monter aux créneaux, élever la voix.

Source: IWACU Burundi