La société civile de Goma, au Nord-Kivu, a plaidé samedi 21 septembre, pour la levée de l’état de siège, qui selon elle, a montré ses limites.

Les acteurs de cette structure citoyenne demandent aux autorités d’autoriser l’organisation de l’élection de gouverneur civil de province, afin que les militaires puissent s’occuper uniquement des questions et des stratégies de guerre dans les zones de combats.

Ils demandent également au Gouvernement d’apporter un appui efficace sur le plan militaire, logistique et politique aux institutions provinciales afin de défaire les ennemis et envahisseurs qui créent l’insécurité en RDC.

Baisse des tensions ethniques

Dans leur déclaration, ces acteurs ont également dressé le bilan de la gouvernance du général major Peter Cirimwami, un an après son accession à la tête de cette province.

Ils ont noté des avancées enregistrées sous son lead, avec notamment la baisse des tensions et des conflits ethniques et coutumières. La société civile estime que ces conflits ont été bien
gérés.

Elle se félicite aussi du lancement de certains projets de développement et de la construction d’infrastructures, même si les délais d’exécution ne sont pas respectés.

Cependant, cette structure citoyenne a également dressé une longue liste des failles enregistrées depuis que le gouverneur Cirimwami est aux commandes du Nord-Kivu.

La surmilitarisation à la base de l’insécurité

Elle déplore la surmilitarisation de plusieurs villes avec la présence des troupes etrangères, des instructeurs ou agences de sécurité, des militaires de la SAMIRDC. Selon elle, cette surmilitarisation est à la base de l’insécurité grandissante :

« La surmilitarisassions crée l’insécurité au sein de la population civile. Il y a une hausse historique des tueries et de kidnapping, la circulation incontrôlée d’armes, les arrestations arbitraires des notables, des députés et des défenseurs de droits humains ».

Marion Ngavho, président de la société civile de Goma, déplore aussi des cas d’enrichissement individuel de certaines a
utorités mais aussi le népotisme.

Radio Okapi n’a pas pu à joindre le porte-parole du gouverneur pour réagir au bilan dressé par la société civile.

L’état de siège avait été décrété en mai 2022 par le Président Félix-Antoine Tshisekedi dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, pour y endiguer l’insécurité récurrente.

Deux ans après son instauration, selon plusieurs sources concordantes, ce régime d’exception n’a pas pu produire les résultats escomptés.

Source: Radio Okapi

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