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Levée de la mesure de la BRB : Entre jubilation et craintes pour les opérateurs du secteur

C’est un sentiment de joie mêlé de craintes après la levée de la mesure de la banque centrale portant retrait d’agrément des bureaux de change ce vendredi 7 octobre.

« Une bouffée d’air frais ! Enfin Dieu a entendu nos prières », clament en chœur les cambistes approchés. A l’avenue de l’Amitié où la quasi-totalité de ces cambistes exercent leur métier, ils ne tarissent pas d’éloges à l’égard du président Ndayishimiye. « Il a compris que l’heure est grave et qu’il fallait faire quelque chose pour la population ».

Avec la levée de ladite mesure, sur leurs visages, c’est la sérénité totale. Aucune envie de se cacher, de rester en retrait derrière les voitures, en essayant de ne pas se faire coincé par la police au moment de leurs transactions.

Initialement programmé, lundi 10 octobre, l’enregistrement des anciens opérateurs propriétaires des bureaux de change auprès de la BRB. Certains cambistes émettent encore des réserves quant à la mise en application effective de ladite mesure. « Sûrement que les chasses à l’homme des policiers vont s’estomper et que dorénavant, en plus de la fluidité des transactions, des particuliers voudront rapatrier leur argent. Mais, pour une libéralisation effective du secteur, la BRB doit faire davantage afin que nous ne soyons pas coupés dans notre élan », glisse John*, propriétaire d’un bureau de change.

Sa principale crainte se rapporte aux documents exigés pour le réenregistrement. Pour lui, ils devraient être rendus publics afin que quiconque désireux et surtout à mesure puisse se lancer dans l’activité. « Si l’objectif est de libéraliser davantage le secteur, autant que la transparence soit de mise », laisse-t-il entendre.
Si cela n’est pas le cas, il redoute qu’il n’y ait des partis-pris dans l’octroi des autorisations. Ce, poursuit-il, d’autant que selon certaines indiscrétions, il y a des demandes qui n’ont jamais été étudiées dormant dans les tiroirs de la BRB avant l’entrée en vigueur de cette mesure portant retrait d’agrément des bureaux de change ne soit prise. Ce cambiste demande que soit respecté l’ordre de dépôt des dossiers. Conscient des implications que la levée de cette mesure implique, en l’occurrence, une imposition démesurée, il implore : « Si cela advienne. Que ça soit fait en bonne et due forme, selon une règlementation bien claire ».

Pour rappel, la BRB a également autorisé que les fonds reçus des transferts instantanés internationaux ne soient plus soumis au règlement de change en monnaie locale. Désormais, leurs bénéficiaires ont la latitude de les percevoir en devises ou les transférer sur leurs comptes en devises.


Source: IWACU Burundi