Plus de 480 ressortissants de Beni et Lubero (Nord-Kivu) sont détenus depuis plus de cinq ans dans différentes prisons à Kinshasa sans aucun procès, a dénoncé l’Association culturelle Nande dans une correspondance consultée par Radio Okapi mercredi 23 octobre.

« Il s’agit de 250 hommes, 35 femmes, dont l’une vient de décéder il y a environ 2 mois, et 5 enfants. C’est au-delà de 6 à 7 ans qu’ils sont flanqués dans la prison de Makala, ils ne sont jamais entendus », a détaillé Donatien Mongane, vice-président de l’Association culturelle Nande.

Ces prévenus sont poursuivis pour plusieurs faits. Cependant, Donatien Mongane soutient qu’il s’agit de témoins gênants, qui dénonçaient des exactions qui ont été commises dans les territoires de Beni et Lubero:

« Il y a maintenant d’autres 141 détenus qui sont à la prison d’Angenga depuis cinq ans et d’autres au-delà de cinq ans pour détention illégale d’armes et appartenance aux groupes armés. Effectivement, ce sont des anciens Maï-Maï qu’on appelle aujourd’hui des
Bazalendo ».

Pour lui, ils avaient été déportés parce qu’on les avaient prises au niveau des deux territoires et amenées directement à Kinshasa, alors que leurs juges naturels se trouvent à Beni.

Dans cette correspondance adressée le 15 octobre courant au ministre de la Justice, l’Association culturelle Nande plaide pour, soit la relaxation de ces personnes, soit leur transfèrement au Nord-Kivu, où ces personnes peuvent accéder à leurs juges naturels :

« Comme le ministre est en train de relâcher les détenus sans charges, c’est comme ça que nous essayons de plaider pour le cas de nos compatriotes qui sont en prison à Makala ».

Source: Radio Okapi

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