Acquittement de Tony Germain Nkina et de son client

L’avocat et défenseur des droits de l’homme, Tony Germain Nkina, et son client, Apollinaire Hitimana, ont été acquittés par la Cour d’appel de Ngozi, ce 20 décembre 2022. « Bonne nouvelle ! Heureuse et soulagée d’apprendre que Tony Germain Nkina, avocat et ancien défenseur des droits humains, a été acquitté ce matin, après plus de 2 ans d’emprisonnement injuste au Burundi. On espère qu’il sera vite libéré. », a écrit sur son compte Twitter Clémentine de Montjoye, chercheuse à Human Right Watch (HRW).

L’Initiative pour les droits humains au Burundi (IDHB) se dit également soulagée.  « Un grand merci à tous ceux qui ont contribué à la campagne pour sa libération. Une merveilleuse nouvelle, enfin. »

Me Nkina a été arrêté le 13 octobre 2020 sur la colline Tondero, dans la commune de Kabarore en province de Kayanza alors qu’il rendait visite à un client, Apollinaire Hitimana, pour le conseiller dans un dossier foncier, dans le contexte de son travail d’avocat. Il a été détenu dans un premier temps à Kabarore avant d’être emmené au Service national de renseignement (SNR) à Kayanza. Il est ensuite transféré au cachot de la police à Kayanza et le 16 octobre 2020, il est emprisonné à la prison de Ngozi.

Un dossier a été ouvert au parquet de Kayanza et Me Nkina a été accusé de collaboration avec les groupes rebelles. Le 15 juin 2021, le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Kayanza l’a déclaré coupable d’« atteinte à l’intégrité du territoire national » et l’a condamné à 5 ans d’emprisonnement et une amende d’un million de BIF.

Le 16 juillet 2021, Me Nkina a interjeté appel auprès de la Cour d’appel de Ngozi. Le 29 septembre 2021, cette cour a confirmé le jugement du TGI. L’avocat a fait recours à la Cour suprême. Le 6 décembre 2022, la Cour suprême a cassé le jugement et renvoyé le dossier à la Cour d’appel de Ngozi.

Source: IWACU Burundi

Après quelques mois d’accalmie : Enième pénurie du carburant

La pénurie du carburant refait surface à Bujumbura la capitale économique depuis quelques jours. Lassés de passer des jours à faire la queue devant les stations-services, les conducteurs en mairie de Bujumbura révèlent que les policiers empirent la situation en créant du désordre sur les stations-service. Dans son communiqué de presse, le ministère de l’Energie a promis une disponibilité du carburant sous peu.

10h sur le boulevard Mwezi Gisabo. Une longue file d’attente des véhicules venus chercher du carburant se fait remarquer depuis l’entrée du campus Kamenge jusqu’au station-service Interpetrol de Kigobe. Une autre longue file de véhicules s’observe aussi devant la station-service Lybajas Oil du même quartier.

Même situation sur la station Mogas située sur le blvd de l’Uprona. Des policiers essaient, tant bien que mal, à ranger les véhicules garés de part et d’autre de la rue. Des efforts jugés insignifiants par les conducteurs.

Célestin, un des conducteurs, a témoigné que ce sont ces policiers qui sèment le désordre sur les stations-service. « Ils font passer des véhicules devant les autres à cause des pots-de-vin qu’on leur donne ». Il a précisé que ce pot-de-vin varie d’une personne à une autre.

Richard, conducteur de taxi, a déploré d’énormes manque à gagner qui ne cessent de s’encaisser.

« Ma voiture est à sec depuis jeudi passée, et je viens de passer une nuit devant cette station ». Et de s’interroger comment il va nourrir sa famille, surtout en cette période des fêtes de fin d’année.

Désemparés, ces conducteurs ont demandé au président de la République d’en finir avec cette pénurie. « Un seul importateur ne suffit pas pour toutes les voitures que comptent le pays. Il faut qu’il y ait beaucoup d’importateurs de carburant », a ajouté Richard.

Dans son communiqué de presse sorti ce 20 décembre, le ministère de l’Energie et des Mines a expliqué cette pénurie par des problèmes logistiques. « Ce produit sera disponible sous peu au même titre que le gasoil » a-t-il promis.

Source: IWACU Burundi

RDC/Kinshasa : Plus de 140 morts suite aux pluies diluviennes

Le bilan des inondations causées par des pluies torrentielles dans la capitale de la République démocratique du Congo, Kinshasa, est passé à 141 morts, a annoncé le gouvernement. Plus de 38 000 maisons ont été inondées tandis que 280 autres se sont effondrées suite aux inondations, écrit The East African.

Le président congolais Félix Tshisekedi a décrété trois jours de deuil national à partir du mercredi 14 décembre. Selon lui, les pluies torrentielles sont une conséquence du changement climatique : « Cela aurait été évité si les engagements des pays pollueurs avaient été respectés depuis plus de 13 ans ».

Le vice-premier ministre chargé de la Sécurité et de l’Intérieur, Daniel Aselo, a fait savoir que les constructions anarchiques de la ville seront démolies et que les personnes qui y vivent seront relogées ailleurs : « Le gouverneur de la ville de Kinshasa a été chargé d’identifier tous ces sites (constructions illégales) et cela devrait être fait dans les plus brefs délais ».

L’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, a appelé à la punition des personnes jugées négligentes dans la gestion de la ville de Kinshasa : « L’absence de nettoyage des gouttières et d’évacuation des eaux a transformé certains quartiers en cimetières ».

La CENCO rappelle la population sa responsabilité dans la gestion et la protection de l’environnement, titre le journal Politico.Cd.

« Comme lors du récent drame de Matadi-Kibala, les pluies diluviennes sont encore à la base de pertes matérielles et en vies humaines : une centaine de personnes ont perdu la vie, des familles entières sont sans abri. La CENCO exprime sa compassion et sa proximité spirituelle, particulièrement à toutes les personnes sinistrées », lit-on dans le message de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO).

La CENCO demande au gouvernement central et provincial de tout mettre en œuvre pour accélérer les travaux d’assainissement et le processus de l’urbanisation de la ville, écrit Politico.Cd

L’ODEP estime que les décès de plus de 120 personnes devraient occasionner les démissions du premier ministre et du gouverneur de la ville, lit-on dans le titre de l’article d’Actualité.Cd.

La société civile déplore l’inexistence d’une politique publique d’urbanisme et d’infrastructure mise en place par le gouvernement pour développer Kinshasa et les grandes villes du pays.

« Le gouvernement n’a pas une politique publique claire en matière d’urbanisation, ni à Kinshasa, ni à Kananga, ni à Mbuji-Mayi… Kinshasa, c’est 3 fois la population de Brazzaville, malgré cela la ville manque un plan d’urbanisme. Nous considérons que les morts de ces pluies diluviennes ont été causés par le manque d’une politique publique de l’urbanisme et des infrastructures dans la grande métropole qui est Kinshasa », a indiqué Florimond Muteba, dirigeant de l’Observatoire de dépense publique (ODEP).

Il demande la démission des autorités, notamment le premier ministre Sama Lukonde, les ministres de l’Urbanisme, Pius Muabilu, et des Infrastructures, Alexis Gisaro, ainsi que le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila.

Florimond Muteba appelle le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi à prendre ses responsabilités. Il invite la société civile à se mobiliser pour demander la démission des membres du gouvernement, responsables des drames qui ont frappé Kinshasa, écrit le quotidien congolais Actualité.Cd.

Soudan du Sud : Plus de 160 civils tués dans les violences

Au moins 166 civils sont morts dans des affrontements au nord du Soudan du Sud au cours des quatre derniers mois, a annoncé ce 14 décembre l’ONU, exhortant le gouvernement à agir rapidement pour mettre fin à la violence, écrit le quotidien régional The East African.

Des milliers de personnes dans l’Etat du Haut-Nil ont cherché refuge dans les marécages pour échapper aux violences, alors que des informations font état de civils violés, kidnappés ou assassinés.

« Au moins 166 civils ont été tués et 237 blessés au cours des quatre derniers mois alors que les affrontements se sont intensifiés entre les éléments armés et les milices communautaires rivales dans la région », a déclaré le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.

Environ 3 000 personnes ont fui vers le Soudan voisin, les personnes restées sur place cherchant refuge dans les buissons le long des rives du Nil, a annoncé, la semaine dernière, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Alors que les combats s’étendent aux Etats frontaliers de Jonglei et d’Unity, les craintes grandissent pour quelques 10 000 civils pris au piège dans la ville de Kodok, dans l’Etat du Haut-Nil, fait savoir The East African.

La Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) a appelé les forces gouvernementales basées à Kodok à intervenir et à désamorcer la violence.

La semaine dernière, le président Salva Kiir a appelé toutes les parties à embrasser la paix. Son bureau a déclaré qu’il était « déterminé à faire tout ce qu’il fallait » pour mettre fin à la violence.

Kenya : Le gouvernement avertit sur l’augmentation des cas de choléra et de Covid-19

Le gouvernement a appelé les comtés à veiller à ce que leurs installations d’isolement et de quarantaine soient prêtes en cas de recrudescence de cas de Covid-19 et de choléra dans le pays.

Selon The Nation, environ 31 Kényans ont succombé au choléra avec 1 950 cas de choléra signalés dans 11 comtés, dont Kiambu, Nairobi, Muranga, Kajiado, Nakuru, Machakos, Garissa, Meru, Wajir et Uasin Gishu.

« Au cours du dernier mois, nous avons assisté à une augmentation du nombre de cas de Covid-19 sans augmentation significative des admissions quotidiennes en hospitalisation dans les établissements de santé à travers le pays », a fait savoir Patrick Amoth, directeur général de la Santé au Kenya.

Au total, 1 947 cas de choléra et 31 décès ont été enregistrés dans le pays depuis la confirmation du premier cas le 19 octobre, confirme The Star.

Le ministère kényan de la Santé a averti que la période des fêtes de fin d’année verrait probablement une augmentation des cas en raison de l’augmentation des voyages et de la socialisation.

Il a donc appelé au respect continu des mesures de rassemblement social public telles que le lavage fréquent des mains en tant que responsabilité personnelle.

« Les gouvernements des comtés doivent continuer à investir dans la fourniture d’eau propre à la population. Pour limiter la propagation du choléra, il est conseillé à tous les Kényans de s’assurer qu’ils utilisent de l’eau propre et sûre », a déclaré le directeur général de la Santé.

Sommet Etats-Unis- Afrique : Signature des accords de 15 milliards de dollars pour l’Afrique

Selon Daily Monitor, le président américain Joe Biden a révélé que les responsables de son administration avaient signé plusieurs accords avec des dirigeants africains d’une valeur de 15 milliards de dollars pour « améliorer la vie des gens sur tout le continent ».

« C’est un accord pour tous. Au total, le forum a stimulé plus de 15 milliards de dollars de nouveaux accords, qui augmenteront et amélioreront la vie des gens sur tout le continent », a déclaré Joe Biden, dans une allocution devant plus de 40 chefs d’Etat et de gouvernement réunis à Washington DC pour le Sommet Etats-Unis-Afrique de trois jours qui a pris fin ce 15 décembre. Des chefs d’Etat des pays membres de la communauté est-africaine (EAC) ont aussi pris part à ce sommet.

Il a fait savoir aux dirigeants africains que « ce n’est que le début et il y a tellement plus que nous pouvons faire ensemble et que nous ferons ensemble ».

« Ce sont des investissements à long-terme qui apporteront de réels avantages aux populations ; créer de nouveaux emplois bien rémunérés, y compris ici aux Etats-Unis ; et élargir les opportunités pour tous nos pays pour les années à venir », a-t-il noté.

Joe Biden a déclaré que les accords conclus ne sont possibles que si les gouvernements garantissent la sécurité et la paix, adhèrent aux principes démocratiques et maintiennent leurs populations en bonne santé : « La transition économique de l’Afrique dépend d’un bon gouvernement, de populations en bonne santé et d’une énergie fiable et abordable ».

Dans son allocution au premier jour du sommet, le président ougandais Yoweri Museveni a exhorté l’administration Biden et les entreprises américaines à investir à bon marché en Ouganda dans le développement et la fabrication de vaccins et d’autres produits pharmaceutiques.

La Maison Blanche avait promis, lundi le 12 décembre, 55 milliards de dollars de soutien économique, sanitaire et sécuritaire à l’Afrique au cours des trois prochaines années, écrit The Citizen.

« En étroite collaboration avec le Congrès, les Etats-Unis engageront 55 milliards de dollars en Afrique au cours des trois prochaines années dans un large éventail de secteurs pour relever les principaux défis de notre époque », a indiqué Jake Sullivan, Conseiller à la sécurité nationale de la présidence américaine.

Source: IWACU Burundi

Rumonge : la taule pour des tôles

Au moins quatre administrateurs sont emprisonnés, depuis la semaine dernière, à la prison de Rumonge. Ils sont accusés d’avoir détourné du matériel destiné à réhabiliter les écoles dans cette province. Il s’agit de trois administrateurs et du conseiller du gouverneur. La population apprécie ces mesures. « Insuffisant », critiquent les politiques et la société civile qui demandent d’oser appréhender les grands voleurs de la République.

Mercredi 7 décembre 2022, le procureur près la cour d’appel de Bururi a arrêté, Gratien Nduwayo, administrateur communal de Buyengero. Il a été directement conduit à la prison de Rumonge.

Samedi 10 décembre, c’est le tour de Charles Karorero et Jérémie Bizimana respectivement administrateurs des communes Bugarama et Rumonge de prendre le même chemin.

Ce matériel (les tôles et le ciment) a été offert par le bureau de la présidence du Burundi.

Deux autres administratifs de la même province ont été interrogés, samedi, par le procureur près la cour d’appel de Bururi. Il s’agit de Mme Domitille Ntunzwenimana et Mme Fabiola Ndayizeye respectivement administrateurs de Muhuta et Burambi. Et elles sont libres.

Assa Gituwitaye, le conseiller du gouverneur de la province Rumonge chargé des finances et administration, est lui aussi détenu à la prison de Rumonge pour « complicité de détournement de ce matériel ».

Pascal Ntukamazina, beau-père de l’administrateur communal de Buyengero a été arrêté pour complicité dans ce détournement. « Les tôles détournées en commune de Buyengero ont été saisies chez lui », confie une source de Buyengero.

Des informations en provenance de Rumonge disent que l’ex-gouverneur de Rumonge, Consolateur Nitunga, récemment nommé conseiller d’ambassade à Kinshasa, aurait subi un interrogatoire au service national des renseignements sur le même dossier.

Un ouf de soulagement pour la population

« Si ça s’avère vrai qu’ils sont volés ce matériel, c’est vraiment une très bonne chose. Car, ces tôles, ces sacs de ciment n’étaient pas destinés à eux mais aux écoles où étudient nos enfants », apprécie A.L., un habitant de Rumonge, joint par téléphone. Il demande que des enquêtes soient bien menées pour établir les responsabilités : « Je ne doute pas que même l’ancien gouverneur soit impliqué. Comment des administrateurs peuvent s’approprier des tôles, des sacs de ciment sans aval de leur supérieur ? »

Simon, un autre habitant de Rumonge abonde dans le même sens : « Il ne faut pas seulement se limiter aux tôles et aux sacs de ciment. Ici, à Rumonge, certaines autorités détournent du carburant, du sucre, vendent en RDC des produits Brarudi qui étaient destinés à la population au vu et au su de tout le monde. »

Cet homme indique que même lors de la dernière campagne de distribution des moustiquaires, il y aurait eu des détournements. Avec ces arrestations, il espère que certaines personnes qui faisaient la pluie et le beau temps vont se ressaisir.

Selon lui, ces vols justifient en partie pourquoi la province Rumonge reste classée dernière dans les tests nationaux. « Voilà. Comment voulez-vous que l’éducation se développe ? Ces administratifs étaient censés protéger les biens publics, le matériel scolaire, etc. Et voilà qu’ils s’en approprient. Quel exemple sont-ils en train de donner à la jeunesse ? »

Mêmes réactions à Buyengero. « C’est déplorable d’entendre que les tôles, le ciment qui devraient être utilisés pour réhabiliter les écoles étaient stockés chez le beau-père de l’administrateur. C’est une honte », commente Joseph B., un habitant de Buyengero.

Joint par téléphone, il signale d’ailleurs qu’il y a des écoles qui ont besoin d’être réhabilitées. Néanmoins, il demande que ces arrestations concernent aussi les gros poissons. « Nous entendons souvent à la radio le président de la République citer des gens qui ont volé l’argent qui était destiné à la construction des barrages, qui ont fait tomber en faillite les entreprises publiques comme ONATEL mais, ils ne sont pas emprisonnés. Pourquoi sont-ils épargnés alors qu’ils ont volé le pays ? », s’interroge cet enseignant de Buyengero.

Contacté Alexis Nibitanga, directeur communal de l’enseignement (DCE) à Buyengero indique qu’ils sont besoin d’au moins 150 tôles pour réhabiliter l’Ecole Fondamentale de Cehe et celle de Ngoma : « Leurs toitures ont été abîmées lors des pluies torrentielles d’octobre dernier. »

Cette autorité affirme que le vol du matériel destiné à la réhabilitation des écoles a un impact négatif sur le système éducatif. Interrogé sur le nombre des tôles et sacs de ciment qui étaient octroyés à la commune Buyengero, il dit qu’il n’en est pas encore au courant.

Source: IWACU Burundi

World Bank approves US$246 mln for marine protection in 3 West African countries

The World Bank Group approved a US$246 million financing package to protect the coastline in Ghana, The Gambia and Guinea-Bissau, the group told media Friday.

In a release, the group said the grant was for the second West Africa Coastal Areas (WACA) Resilience Investment Project, which aims to eliminate the risks of coastal erosion, flooding and pollution for people depending on agro-industry and tourism along the coastlines in the beneficiary countries.

“The second WACA project is an expansion of the WACA program that already included Benin, Cote d’Ivoire, Mauritania, Sao Tome and Principe, Senegal, and Togo,” it said.

The development challenges in coastal West Africa were complex and multisectoral in nature, the group said. “And no country alone can fix them. That is why the WACA program by design includes regional integration and solutions.”

“Solutions are bound to be regional to achieve sustainable results. We are pleased to see increased cooperation and dialogue around the WACA program. By working together with the countries, institutions involved will bring adequate responses and economies of scale at the regional level,” said Boutheina Guermazi, World Bank director for regional integration for Sub-Saharan Africa, the Middle East, and North Africa.

Source: NAM NEWS NETWORK

Africa’s Media Freedom in Spotlight as Leaders Gathered in Washington 

As the U.S. welcomed African leaders to Washington for a summit this week, the media freedom record of several of those countries was brought into focus.

At least 56 journalists are in prison for their work in 11 African countries, several of which have a long history of silencing the free press, according to a report released Wednesday by the Committee to Protect Journalists (CPJ).

While Iran and China registered as the most prolific jailers of journalists in the annual report, with 62 and 43, respectively, in prison, Egypt with 21 cases and Eritrea with 16 feature among the 10 worst countries.

The report paints a grim picture for those imprisoned, often for reporting information unfavorable to the government. Overall, 2022 marked the highest total on record for CPJ, with 363 journalists in prison as of December 1, 2022.

CPJ’s Angela Quintal told VOA the report’s release is “rather ironic” because “we have these leaders who happen to be meeting President [Joe] Biden, [Secretary of State Antony Blinken], and doing trade deals, who are among the worst jailers of journalists in Africa.”

Eritrea was one of the countries not invited to the summit because it doesn’t have formal diplomatic ties with the U.S. However, advocates and exiled writers have been calling for the release of journalists imprisoned there, some for 21 years.


“Their whereabouts aren’t known, their families don’t know where they are and no one knows what kind of life they are leading or whether they are alive,” said Eritrean writer Awet Fissehaye.

The exiled poet is the executive director of PEN Eritrea. His organization recently displayed images of detained Eritrean journalists in the British Parliament to raise awareness.

In Cameroon, at least five journalists are in prison after authorities responded to a conflict involving separatist movements in the English-speaking region. Journalists covering the unrest were intimidated or abducted, CPJ reported.

Morocco has at least three journalists detained, and the Democratic Republic of the Congo has two journalists in prison. CPJ documented one journalist each in Algeria, Burundi, Ethiopia, Nigeria and Senegal.

Of the four journalists jailed in Rwanda, three were arrested for posting content deemed critical of the government on YouTube.

“They’re doing it on this platform because it’s one of the country’s few remaining publishing platforms, because the space for dissenting speech has been closed down in traditional media,” Quintal said.

She added that CPJ has heard “worrying reports of torture and ill-treatment and poor conditions” for journalists behind bars.

Rwanda’s Justice Ministry did not immediately respond to VOA’s request for comment.

Neighboring Burundi is responsible for the only known case of a detained female journalist in Africa: Floriane Irangabiye.

“She’s reportedly been sexually assaulted during her detention,” Quintal said.

CPJ’s researchers who spoke with people familiar with the reporter’s case say an intelligence agent allegedly groped Irangabiye.

Burundi’s prosecutor general has said the allegation is “unfounded.”

CPJ’s annual report offers a snapshot of journalists in jail, but that doesn’t offer the full picture, says Quintal. The nonprofit includes only cases of journalists detained by official government entities.

Ethiopia is one such case, she said. The country has been mired in a two-year-long civil war, and journalists have been caught in the crossfire.

In August, CPJ published research showing that at least 63 journalists had been detained or briefly held covering political events or stories about the war.

In the Tigray region’s capital, Mekelle, five journalists are currently held by the regional leadership. Three are accused of “collaborating with the enemy” during a period when the regional capital was under the federal government’s control.

Because the Tigray regional government is not officially recognized as the formal authority, the cases are not included in CPJ’s report.

“We are urging the Tigray rebels to ensure that they are released as soon as possible,” Quintal said. “No journalist deserves to be in jail for their work.”

Mesfin Araya, an attorney of one of the journalists, told VOA’s Tigrigna Service that tactics are used to delay justice and that “justice delayed is justice denied.”

The regional prosecutor’s office said the journalists weren’t held because of journalism but because they were suspected of being involved in other crimes.

International pressure

Most of the journalists in Africa are being jailed on anti-state charges, but cybercrime laws and criminal defamation also present risks.

In Senegal, journalist Pape Ale Niang, who runs the news website Dakar Matin, was accused of spreading information harmful to public security for publishing stories about rape allegations involving an opposition political figure.

And Oloye Ayodele Samuel of Nigerian outlet Taraba Truth & Facts is detained on defamation charges.

Both Niang in Senegal and Samuel in Nigeria have been released on bail but are still facing charges.

The arrest of even one journalist can be damaging to a country’s media freedom environment, experts say.

Authorities in Somalia have twice detained Abdalle Ahmed Mumin of the Somali Journalists Syndicate in recent months, in a move condemned by international rights groups.

CPJ and Human Rights Watch are among the rights groups who raised Mumin’s case in a Monday letter to the country’s attorney general.

“To this day [Mumin] faces ongoing threats and persecution,” the letter read. “Continuing his prosecution not only casts a chilling effect on media freedom and journalism, but it also significantly contributes to the closing civic space in the country.”

Quintal at CPJ says international pressure can bring change. In Egypt, at least 12 journalists have been freed, in part due to the efforts of international advocates.

Globally, CPJ says it has helped with the release of 130 journalists in 2022.

“That is why we do believe that the international community does have a role to play,” in ensuring the safety and release of journalists in states that Quintal describes as “repressive,” “anti-press freedom,” and “anti-free expression.”


Source: Voice of America