ONLCT : La pauvreté accentue des violences conjugales au Burundi

A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, l’association ’’ONLCT, Où est ton frère ?’’, regrette le fait que plusieurs familles se retrouvent confrontées à la pauvreté, ce qui entraîne des violences conjugales et des divorces voire des meurtres. Il appelle le gouvernement à trouver des solutions à la flambée des prix des produits alimentaires.

« La Journée internationale des droits de la femme est célébrée au moment où la pauvreté ainsi que la montée exponentielle des prix des denrées alimentaires de première nécessité notamment le riz, le haricot, le maïs, etc., constitue une préoccupation majeure de la femme burundaise », indique Prime Mbarubukeye, président de l’Observatoire Nationale pour la lutte contre la criminalité transnationale (ONLCT-où est ton frère ?).

Suite au pouvoir d’achat limité et toujours en baisse, souligne-t-il, peu de familles burundaises sont actuellement capables de joindre les deux bouts du mois.

Selon lui, la pauvreté dans les familles burundaises engendre des violences conjugales : « Certains maris ignorent la réalité de la flambée des prix et accusent leurs femmes de gaspillage. Cela peut aboutir à des violences et des divorces ».

Pour lui, la cherté de la vie fragilise la femme burundaise et la met dans une situation de vulnérabilité, la poussant ainsi à être une victime potentielle de la traite.

Prime Mbarubukeye confie qu’en 2022, plus de 330 familles en mairie de Bujumbura ont divorcé. Selon lui, la pauvreté dans les ménages en est la cause majeure.

Cependant, il apprécie que les droits de la femme burundaise aient connu des avancées significatives en matière de promotion des droits les plus fondamentaux.

Il appelle le gouvernement du Burundi à tenir d’urgence un Conseil des ministres pour se pencher uniquement sur la flambée des prix des denrées alimentaires de première nécessité surtout le riz, le haricot et le maïs.

Prime Mbarubukeye recommande au gouvernement d’exiger la baisse des prix de ces denrées, comme on l’a fait sur la viande. Il suggère aussi l’exonération sur les mêmes denrées pour booster leur importation.

Source: IWACU Burundi