Rumonge : Ultimatum contre des groupuscules opposés à la bonne gouvernance

Lors de la présentation, au Stade Izere de Rumonge, du nouveau gouverneur de la province de Rumonge, Léonard Niyonsaba, le président Evariste Ndayishimiye, a donné un délai d’une semaine à ce dernier pour « procéder le plus vite possible au démantèlement des groupes de gens qui se coalisent contre la bonne gouvernance dans cette province.»

 

D’après le chef de l’Etat, personne n’est au-dessus du gouverneur dans la province Rumonge. « Il y a ceux qui se croient intouchables dans cette province. Celui qui sera insolent envers toi, sera irrespectueux envers moi », a martelé le président Ndayishimiye.

 

Dans la foulée, le numéro Un burundais a fait savoir que l’ancien gouverneur de la province Rumonge, Consolateur Nitunga, nommé en octobre dernier 2ème conseiller d’ambassade à Kinshasa, sera rappelé pour répondre de ses actes devant la Justice.

 

Apparemment, les administrateurs des communes Bugarama, Rumonge et Buyengero, arrêtés en décembre 2022, l’auraient incriminé dans les malversations qui leur sont reprochées.

 

Le nouveau gouverneur a également reçu l’ordre d’organiser les élections, endéans une semaine, pour remplacer les 3 administrateurs communaux limogés.

 

Source: IWACU Burundi

Mairie de Bujumbura : L’épidémie de choléra déclarée dans deux districts sanitaires

Le ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida a déclaré, ce 1er janvier 2021, l’épidémie de choléra dans les districts nord et centre de la mairie de Bujumbura. Il appelle la population à observer et respecter les mesures d’hygiène.

« A cette date du 1er janvier 2023 à 12 heures, 5 cas sont hospitalisés au Centre de traitement de Choléra de l’Hôpital Prince Régent Charles pour une prise en charge et 7 sont sortis guéris », a indiqué Sylvie Nzeyimana, ministre de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida. Selon elle, les foyers de propagation sont les quartiers Bukirasazi I de la zone Kinama, les quartiers Cibitoke et Mutakura de la Zone Cibitoke, la 20e avenue de la Zone Buyenzi.

Elle fait savoir que sur les échantillons prélevés et acheminés au laboratoire de l’Institut National de Santé Publique (INSP) pour analyse, les résultats sortis ce 31 décembre 2022 ont confirmé la présence du « Vibrio cholerae ».

Selon elle, le district sanitaire de Bujumbura nord avait notifié, ce 30 décembre 2022, 9 cas suspects de choléra avec diarrhée et vomissement en provenance du quartier Bukirasazi I de la zone Kinama, et deux autres cas avaient été enregistrés en provenance de la zone Cibitoke, quartier Cibitoke et Mutakura, le lendemain. Et d’ajouter qu’un autre cas avait été signalé dans la zone Buyenzi, 20e avenue chez une personne qui avait rendu visite à l’un des malades de ces localités du nord de la ville de Bujumbura.

La ministre de la Santé publique rappelle que la présente épidémie vient de faire résurgence après de fortes pluies qui se sont abattues sur la Mairie de Bujumbura et ses environs au cours de la semaine du 26 au 31 décembre 2022, causant un débordement des toilettes.

Elle appelle la population en général et à celles des zones touchées par le Cholera en particulier, d’observer les mesures d’hygiène individuelle et collective. Et de demander l’administration des zones touchées par cette épidémie de choléra de prendre des mesures conséquentes notamment, l’interdiction du commerce ambulant des aliments cuits et ceux qui se mangent crus, de faire un effort particulier pour l’assainissement du milieu et mobiliser la population pour l’usage correct des latrines.

Parmi les dispositions d’urgences prises par le ministère de la Santé figure la désinfection des ménages touchés et la recherche active des cas dans la communauté.

Le ministère de la Santé publique explique que la contamination se fait par la consommation d’aliments et/ou de l’eau contaminés : « Cette maladie potentiellement épidémique est aussi causée par le manque d’eau potable, la mauvaise hygiène individuelle et environnementale qui se traduit par la consommation d’eau non potable et des aliments contaminés, la mauvaise hygiène des mains et la mauvaise élimination des selles et de gestion des ordures ».

Cette déclaration de l’épidémie de choléra est survenue après une visite sur terrain, ce 1er janvier 2023, de la ministre de la Santé publique avec le maire de la ville de Bujumbura, le représentant de l’OMS au Burundi, le secrétaire général de la Croix-Rouge du Burundi et l’administration de la commune Ntahangwa au quartier Bukirasazi en zone urbaine de Kinama. La Croix-Rouge du Burundi a promis d’approvisionner ce quartier en eau potable.

Le cholera est aussi signalé en commune Rugombo de la province Cibitoke au nord-ouest du pays depuis le 15 décembre 2022. Les localités touchées sont Rubuye de la colline Mparambo II et Mbaza-Miduha de la colline Rukana II.

Source: IWACU Burundi

Joseph Ntakirutimana élu président de l’Assemblée législative de l’EAC

Le secrétaire général adjoint du parti Cndd-Fdd, Joseph Ntakarutimana, vient d’être élu, ce 20 décembre, à la tête de l’Assemblée législative de l’East african Community (EAC). Il était le seul candidat à ce poste.

Le nouveau président élu a promis de porter le processus d’intégration à un autre niveau. Le président de la République, Evariste Ndayishimiye, a félicité Joseph Ntakirutimana et lui a assuré, en tant que président du Sommet des chefs d’Etat de l’EAC, de son soutien dans la réalisation du programme d’intégration. Sa formation politique, le Cndd-Fdd, lui a également adressé des félicitations. « La bonne personne au bon endroit pour servir les intérêts des Africains de l’Est et faire avancer le programme d’intégration régionale. »

Ancien militant du Front pour la démocratie au Burundi (Frodebu) et natif de la province de Ngozi, Joseph Ntakirutimana a été nommé gouverneur de cette province en 1993. Il est nommé ministre de la Bonne gouvernance, de l’Inspection générale de l’Etat et de l’Administration locale dans le gouvernement du 30 août 2005. Il devient, en 2016, secrétaire général adjoint du Cndd-Fdd. En 2020, il est élu sénateur dans circonscription de Ngozi. En octobre dernier, il est élu député de l’Assemblée législative de l’East african Community (EAC).

Source: IWACU Burundi

AJCB : « Que la loi sur les VBG soit révisée pour une application effective »

Des lacunes, des contradictions, la loi sur les violences basées sur le genre renvoie au code pénal, qui lui enlève son indépendance. Souvent, la souffrance des victimes est réduite en silence. L’association des juristes catholique du Burundi organise en collaboration avec l’alliance stratégique pour le plaidoyer et la Cocafem grands-lacs demandent que cette loi soit révisée.

6 ans après sa promulgation la loi la plus jeune aussitôt née aussitôt morte. Il s’agit de la loi N° 1/13 du 22 septembre 2016 portant prévention, protection des victimes et répression des violences basées sur le genre.

C’est une nouvelle née dans l’arsenal juridique au Burundi. Mais elle observe des lacunes et des contradictions. Ces lacunes tiennent normalement à son statut : « Lorsque vous comparez certaines dispositions du code pénal et comparativement à la loi sur les violences basées sur le genre, vous allez comprendre que cette dernière n’a pas une certaine primauté par rapport au code pénal, voire par rapport à d’autres lois générales » a indiqué le président et représentant légal de l’association de juristes catholiques du Burundi, Me Jean-Claude Nzeyimana.

Les juges, les officiers du ministère public qui utilisent cette loi pour trancher le litige, souvent, ils font recours au code pénal au lieu d’utiliser la loi relative au Violences basées sur le genre : « Nous avons trouvé qu’il serait mieux de réviser la loi », a ajouté maître Jean-Claude Niyonzima.

Dans le cadre de la célébration de seize jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles édition 2022, l’association des juristes catholique du Burundi organise en collaboration avec l’alliance stratégique pour le plaidoyer et la Cocafem grands-lacs un atelier du 8 au 9 décembre pour échanger sur la nécessité de révision.

La loi VBG ou le code pénal

Lors des présentations, les organisateurs de cet atelier ont soulevé certaines lacunes, selon eux qui ne rendent pas justice convenablement aux victimes ces violences : « Exemple, est-ce qu’une violence économique, a-t-elle besoin des expertises médicales ? Il y a aussi à douter sur les expériences médicales et les compétences techniques des infirmiers et médecins rédigeant ces expertises », ont lâché certains juristes présents dans cet atelier.

Un autre se demande à quand le vrai jugement pour éradiquer les violences basées sur le genre sera appliqué : « La loi sur les VBG prévoit des peines, des incriminations, mais au final elle renvoie au code pénal. Des amandes insignifiantes dans différentes infractions. Souvent, dans le code pénal, on exige au coupable de payer une amende de 50.000 ou 100.000 francs burundais. Qu’en est-il pour un nanti ? Il payera cette somme et continuera à opprimer les autres, voire les tuer », déplore-t-il.

Les officiers du ministère public, la magistrature assise, les députés, les organisations de la société civile, présente dans cet atelier convergent : « Nous voulons aussi que cette loi soit spécifique et indépendante. Les pressions de l’opinion publique, des victimes ou des parents des victimes font que des fois le jugement est mal tranché », a insisté le procureur général de la république Sylvestre Nyandwi qui a répondu présent à cet atelier.

Le procureur général revient sur les cas des femmes assassinées. Ces derniers sont devenus nombreux malgré les jugements de fragrance : « Nous constatons que ces cas augmentent. Des fois les coupables se présentent à la cour avec fierté en nous annonçant qu’ils viennent d’ôter une vie d’une personne, car ils savent qu’ils seront emprisonnés et payer des amendes. Pourquoi ne pas restaurer la peine capitale », a-t-il proposé.

Une fois révisée, Quid des cœurs meurtris des victimes ?

La concertation des collectifs des associations féminines de la région des grands-lacs avec l’alliance stratégique pour le plaidoyer avec le soutien financier de Care International au Burundi et de la coopération suisse se posent des questions. Est-ce que si cette loi est révisée, les victimes seront soutenues convenablement ?

Selon Anne-spés Nishimwe, les victimes des VBG ont subi des blessures morales et physiques. La révision de cette loi ne guérira pas les cœurs blessés des victimes.

Cocafem propose un remède. L’approche psychosociale communautaire (APC), sur la guérison des blessures, elle enregistre un impact positif

« Nous sommes témoins des résultats de cette approche. Dans différentes provinces où cette approche a été appliquée, des couples, des jeunes femmes et hommes y compris les adolescents, témoignent combien cette approche a contribué dans la restauration de leurs blessures » a affirmé Anne-Spés Nishimwe chargé du plaidoyer au sein de la Cocafem Grands-lacs.

Et d’ajouter, la beauté de cette approche, poursuit-elle, ne guérit pas uniquement un individu, mais la communauté : « Une fois guéris, ils vaqueront aux activités quotidiennes ainsi le développement du pays sera garanti », a-t-elle conclu.

Le ministère en charge du genre promet le soutien

La représente du ministère affirme, le phénomène de violences basées sur le genre est malheureusement une réalité au Burundi. Et face à ce défi, le gouvernement du Burundi n’a d’autres choix que de tout mettre en œuvre pour parvenir à endiguer ce fléau.

« Six ans après la promulgation de cette, il nous est permis d’évaluer l’étape déjà franchie dans sa mise en application et des difficultés qui subsistent malgré sa promulgation. Le gouvernement burundais soutient les initiatives des organisations de la société civile en matière de lutte contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre. En effet leurs actions, si elles sont bien dirigées, encadrées et concertées avec les acteurs étatiques, servent de relais incontournable pour atteindre le bénéficiaire principal qui est la population » Tantine Ncutinamagara représente la ministre en charge du genre.

Cette association des juristes catholiques du Burundi demande aux ministères en charge du genre et celui de la justice de s’approprier cette loi dans les meilleurs délais pour qu’elle soit révisée. Et que tous les praticiens du droit soient associés.

Source: IWACU Burundi

ICRC and Amani Africa launch Special Research on the ‘Review of the Integration and Implementation of International Humanitarian Law in African Union Policies and Activities

The research report discusses the successes and challenges AU faces in its effort to integrate and implement IHL in its policies and activities.

Aiming to review the progress achieved by the AU in integrating and implementing principles and values of IHL into the various legal instruments, decisions, policies, and activities of AU’s constituent organs, Amani Africa (a Pan-African think tank) and ICRC Delegation to the AU launched special research report on December 12, 2022, at Hyatt Regency Hotel in Addis Ababa.

The research report discusses the successes and challenges AU faces in its effort to integrate and implement IHL in its policies and activities. It further recommends member States to enhance the domestication of IHL instruments through necessary legislative measures. It acknowledges the importance of political support for the implementation of AU IHL compliance framework and pushes for the integration of basic IHL lessons in education curriculums. The research also stresses the need to enhance coordination between the AU and the UN to bring coherence of mechanisms for compliance and calls for collaboration with Regional Economic Communities (RECs)/Regional Mechanisms (RMs) through sensitization and training campaigns on enforcing IHL. Moreover, it asserts, among others, the need for consolidating policies and operational guidelines into an overreaching AU document on compliance with IHL.

“The launch of this handbook is significant as it coincides with the 30th anniversary of the African Union and ICRC partnership where ICRC has been working in integrating IHL in AU policy frameworks by providing legal support, influencing policy and by levying on various decisions over the years,” said Bruce Mokaya Orina, Head of Delegation of the ICRC Delegation to the African Union in his opening remark. Furthermore, the Founding Director of Amani Africa, Dr. Solomon Dersso, emphasized how current conflict situations and dynamics have made IHL even more pertinent than ever. He went on to explain how IHL serves as the very last defense of common humanity where everything else fails in conflicts.

The African Union, represented by Mr. Zinurine Alghali, Acting Head of the AU Peace Support Operation Division, expressed the journey AU has taken over the years in integrating IHL since its initial mission to Burundi and now to the development of the AU compliance framework among others. He further acknowledged the need to continuously integrate IHL by the AU and member States.

The launching event was successfully held in the presence of distinguished members of the Peace and Security Council, representatives from the Political Affairs, Peace and Security Department and other key organs, Member States, RECs, academic circles, and the wider diplomatic community.

Source: International Committee of the Red Cross

Le ministère de l’Intérieur met en garde les commerçants des produits interdits

« Dès ce 15 décembre 2022, celui/celle qui s’adonnera encore à la fabrication, à l’échange, au transport et à la commercialisation des produits ne figurant pas sur la liste provisoire des produits fabriqués localement acceptables sur le marché au Burundi sera considéré comme auteur de rébellion et un dossier pénal y relatif sera confectionné à son encontre », prévient le ministère de l’Intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique.

Le 25 novembre dernier, le ministère du Commerce avait publié cette liste provisoire des produits acceptables et certains produits avaient été interdits « de production, échange, transport et commercialisation à cause de leurs effets néfastes sur la santé de la population et la vie du pays en général. »

Le 29 novembre dernier, le ministère de l’Intérieur avait ordonné à tous les administrateurs communaux, les commissaires provinciaux et communaux de la police de procéder au retrait immédiat des marchés de tous les produits fabriqués localement qui ne figure pas sur cette liste des produits acceptables et de fermer toutes unités de transformation qui travaillent dans l’irrégularité. Et de rappeler que cette liste peut être obtenue auprès des gouverneurs, des administrateurs communaux et des commissaires provinciaux et communaux de police. « Le constat est qu’il y a des cas de violation de cette décision parfois en jouant le cache-cache avec les chargés de la mise en œuvre de cette décision. »

Source: IWACU Burundi