Les agents de l’ OBR priés de se rapprocher des contribuables

Le Ministre des finances, du budget et de la planification économique Audace Niyonzima continue ses descentes dans les différentes provinces du pays. Après la province de Cankuzo, mardi le 10 janvier 2023, il a rencontré la population de la province Ruyigi en vue d’échanger et de recueillir ses doléances dans le secteur des finances publiques et de l’économie nationale.

 

Le ministre était en compagnie des hauts cadres du ministère dont le Commissaire Général de l’OBR, le Directeur Général du budget et de la politique fiscale, le Directeur national du contrôle des marchés publics, la Directrice générale du Fonds FIGA, etc.

 

Le ministre en charge des finances Audace Niyonzima a demandé à la population de Ruyigi de s’atteler aux travaux de développement en créant surtout des entreprises de transformation agro-alimentaires pour réduire les importations de certains produits vivriers en provenance des pays limitrophes afin d’ améliorer l’ économie nationale.

 

Les commerçants de la province de Ruyigi ont indiqué au ministre des Finances qu’ils parcourent de longs trajets pour atteindre différents postes de l’OBR, ce qui leur cause d’énormes pertes. Ils ont demandé aussi que les textes régissant l’OBR soient traduits en langue nationale pour être compris par toute la population

 

Le Commissaire Général de l’OBR J.Claude Manirakiza a demandé aux agents de l’OBR de bien collaborer avec les contribuables tout en les sensibilisant sur les bienfaits de payer les impôts et taxes. Il a demandé égaleement aux agents de l’OBR de se déplacer vers les lieux de travail des commerçants dans le but de leur faciliter l’accès aux services de l’OBR et leur éviter d’ éventuels pertes.

 

Après la province de Ruyigi, le Ministre des finances Audace Niyonzima s’est entretenu au chef-lieu de la province Karusi avec la population sur les questions en rapport avec le secteur des finances publiques et l’économie nationale.

 

Source: Radio Television Burundi

Rétro Economie : Jusqu’à quand cette inflation ?

Hausse des prix des denrées alimentaires, du ciment, des produits Brarudi, pénurie du carburant, décision du ministère de l’Intérieur limitant l’espace de circulation des vélos, motards et tricycles (tuk-tuk), 2022 a été éprouvante pour les Burundais. Une situation exaspérante qui a poussé certains à l’exode économique. En témoigne la vague des départs massifs vers la Serbie.

Par Hervé Mugisha&Renovat Ndabashinze

Le ministre de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines n’aura pas attendu que les célébrations des festivités du Nouvel an tirent à leur fin. Dans une déclaration du 27 janvier, Abraham Uwizeye, a annoncé que les prix des produits pétroliers sont revus à la hausse. Ainsi, le litre de l’essence sur les pompes est passé de 2.400 à 2.700 BIF par litre, celui du mazout est passé de 2.350 à 2.650 BIF par litre et 2.100 à 2.450 BIF par litre pour le pétrole. Comme motivations, M. Uwizeye a expliqué que cette mesure est prise après la hausse des prix du carburant sur le marché international. « Le ministère fera tout son possible pour assurer la disponibilité du carburant », a-t-il rassuré.

Toutefois, malgré ces hausses répétitives de son prix, le carburant se raréfie. En 2022, au Burundi, le prix du carburant a été revu à la hausse deux fois en trois mois. Ibrahim Uwizeye, ministre burundais de l’hydraulique, de l’énergie et des Mines a évoqué des causes exogènes pour justifier ces décisions : « Suite à la conjoncture économique mondiale consécutive notamment à la fragilité d’une économie convalescente, la guerre en Ukraine, les perturbations de l’offre et les tensions géopolitiques, les cours mondiaux de plusieurs produits dont le carburant ont sensiblement augmenté. Le prix du baril du pétrole brut sur le marché international est passé de 70,8 dollars américains au 2 décembre 2021 à 103,67 dollars américains au 27 avril 2022, soit une augmentation d’environ 47 %. »

Le 28 avril 2022, le ministère de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines a révisé pour la 2ème fois en 2022, les prix du carburant à la pompe à Bujumbura comme à l’intérieur du pays.

Par exemple, dans la ville de Bujumbura, ce ministère a communiqué que le prix de l’essence passe de 2700 BIF à 3250 BIF le litre et le prix de mazout passe de 2650BIF à 3450BIF par litre. Le prix du pétrole, quant à lui, est passé de 2450 BIF à 3150 BIF.

Et peu avant cette nouvelle hausse, le chef de l’Etat Evariste Ndayishimiye avait déclaré que le Burundi avait tout essayé pour éviter de revoir à la hausse ses prix du carburant : « Nous avons essayé de subventionner le carburant, mais nous n’en pouvons plus », dit le président. La subvention du carburant a des limites. » C’était le 31 mars 2022 lors d’une prière mensuelle du parti Cndd-Fdd.

D’après lui, suite au conflit russo-ukrainien, le Burundi était resté, jusqu’à cette date, le seul pays qui n’avait pas encore augmenté les prix du carburant depuis le début de ce conflit.

La population craignant les effets négatifs induits de cette hausse, va vite déchanter. Partout dans tout le pays, tous les prix des produits vivriers dans les marchés connaîtront une embellie sans nom. Dans les principaux centres de négoce du pays, à l’instar des ceux des communes de la province de Cibitoke, les prix des produit.s de première nécessité connaissent une hausse exponentielle. Les prix du haricot, du riz, des pommes de terre, de la viande et des oignons, ont augmenté en moyenne de 20%. Sans parler des frais de transport qui seront revus à la hausse ainsi que tous les autres produits de première nécessité. Pour une population dont 70% vit en dessous du seuil de pauvreté, avec les salaires qui restent les mêmes, des mesures tout au long de l’année qui seront décriées.

La goutte qui fait déborder le vase vient lorsque le lundi 21 mars, Déo Guide Rurema, ancien ministre de l’Agriculture décide de revoir à la hausse les prix de certaines denrées alimentaires. A titre d’exemple, le kilo de riz a été fixé à 2.400 BIF et celui du haricot jaune à 1.900 BIF. Dans l’incapacité de trouver des solutions face à cette inflation, bienvenue la spéculation. Les prix de ces denrées alimentaires sont loin d’être respectés. Généralement, une différence d’entre 400 BIF et 1.000 BIF se remarque entre le prix du marché et le prix fixé par le ministre.

Plus déplorable pour les commerçants interrogés nous confiaient ne pas comprendre sur quelle base le ministre a fixé les prix. « Est-ce la récolte qui a été bonne ? Ce serait visible sur le terrain ?». Car, si la récolte est bonne, les prix s’ajustent eux-mêmes. Raison pour laquelle il expliquait qu’il leur sera impossible de respecter les prix fixés par le ministre compte tenu de toutes les difficultés qu’ils éprouvent pour s’approvisionner. Un avis partagé par Faustin Ndikumana, directeur national de la Parcem. Il comprenait mal les motivations de cette mesure du ministère de fixer des prix sur un marché où les demandes s’accentuent du jour au lendemain. « Comment se fait-il qu’il fixe les prix sans toutefois connaître la demande globale et la production globale ? D’ailleurs, même avant 2015, on devait importer pour satisfaire le marché intérieur. »

Pour lui, le gouvernement ne devrait pas perdre de temps en fixant des prix impossibles, mais plutôt répondre à plusieurs défis agricoles afin de hausser la production et ainsi réduire les prix.

Buceco et Brarudi entrent dans la danse

Comme si le malheur ne vient jamais seul, les denrées alimentaires ne sont pas les seuls produits revus à la hausse au cours de 2022. Pire, c’est le prix du ciment de la Buceco revu à la hausse deux fois en une année. Juste avant le réveillon de 2022, dans une note du 30 décembre 2021, adressée à tous ses agents commerciaux agréés, l’entreprise Burundi Cement Company (BUCECO), a annoncé qu’un nouveau tarif du ciment sera applicable à partir du 1er janvier 2022 sur tout le territoire national.

Ainsi, le prix par sac de 50 kg est passé de 24.500 BIF à 27.500 BIF pour le ciment 32.5R, tandis que le ciment 42.5R, le sac de 50 kg est passé de 30.000 BIF à 33.000 BIF. Donc, une hausse de 3.000 BIF par sac de 50 kg pour les deux sortes de ciment Buceco. Pour enfoncer le clou, le 16 octobre, Buceco a haussé de nouveau le prix du ciment pour la 2e fois en une année.

Le prix par sac de 50 kg passe de 24 500 à 28 500 BIF pour le ciment 32.5 R, tandis que le ciment 42.5 R passe de 30 mille à 34 mille BIF. Pour justifier cette hausse des prix, Buceco expliquait que cela fait suite à la conjoncture actuelle sur la chaîne d’approvisionnement des matières premières. La Brarudi ne tardera pas à lui emboîter le pas.

Le même jour, l’entreprise Brasseries et limonaderies du Burundi (Brarudi) a procédé à la hausse des prix de ses boissons. Les produits concernés sont les boissons gazeuses, Viva malt pomme, Viva tangawizi, Nyongera, Primus et Amstel. A titre d’exemple, le prix de l’Amstel blonde 65 cl est passé de 1900 BIF à 2500 BIF, celui de l’Amstel blonde 50 cl est passé de 1500 BIF à 2100. Le Primus 72 cl coûte 1700 BIF alors qu’il était à 1500 BIF. Disparu des rayons/étagères des boutiques, le sucre aura été une denrée rare. La cause, une production certes insatisfaisante de la Sosumo, mais aussi et surtout un flou et une opacité sans nom autour des importateurs afin de combler la production de la Sosumo.

Entretemps, suite aux conditions climatiques, des champs entiers ont été dévastés. Dans les communes Buganda et Rugombo en province Cibitoke, suite à la rareté des pluies, la production a chuté de la moitié. Une partie émergée de l’iceberg, car, à en croire certains témoignages, dans les provinces Kirundo et certaines parties de Karusi, les effets des changements climatiques ont impacté sérieusement sur la production.

Limitation de l’espace de circulation de deux roues et tricycles

Malgré le tollé général suscité par cette mesure, le ministre Ndirakobuca est resté impassible. En effet, lundi 21 mars, sans aucune note, ni ordonnance, tous les conducteurs de vélos, motos, tricycles (tuk-tuk) ont été relocalisés à la périphérie de Bujumbura. Une décision tout au long de cette année qui vient de s’écouler qui a été fortement décriée. Gagne-pain pour nombreuses familles, ladite mesure délimitant l’espace interdit pour les motos, les vélos et les tricycles couplée à l’actuelle pénurie du carburant, ont occasionné plus de dégâts pour bon nombre d’observateurs politiques, ont porté un sérieux discrédit à l’actuel gouvernement quand bien même l’administration locale s’entêtait d’expliquer aux usagers. Pour eux, les raisons sécuritaires invoquées, avec des chiffres d’accidents de roulage causés par les motos, les vélos et les tricycles à l’appui, n’ont pas tout à fait convaincu les conducteurs de vélos-taxis, de mots-taxis et de tuk-tuk conviés à ces réunions. Le politologue Julien Nimubona, dans son long entretien avec Iwacu en avril, expliquera qu’une telle mesure était « politique que technique ». Entretemps, les activistes de la société civile, tels que Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome, n’ont pas cessé de pointer du doigt les manquements.

Dans son rapport 2021 publié ce lundi 4 avril 2022, l’Olucome a travaillé sur 68 dossiers de corruption, de mauvaise gouvernance, de détournement des fonds publics, de mauvaise gestion des entreprises publiques, d’attributions des marchés publics, … Selon cette organisation, plus 400 milliards de BIF se trouvent dans les poches des individus au lieu d’être dans les caisses de l’Etat. Elles demandaient un suivi rigoureux pour éviter toute tricherie.

Preuve d’une dynamique économique peu rassurante, à défaut de mettre la clé sous le paillasson, 2022 aura été tourmentée pour certaines sociétés. Entre expiration des licences d’exploitation, énormes dettes fiscales… Certaines compagnies de télécommunication font l’objet d’irrégularités nombreuses, mais disent être à l’œuvre pour rectifier le tir. Toutefois, une bataille loin d’être gagnée, car certaines d’entre elles semblent avoir rendu leurs armes. A l’instar de l’Onatel, qui avait d’ores et déjà annoncé que son état financier ne lui permet pas de renouveler sa licence d’exploitation et a demandé l’aide du Gouvernement. « Nous avons une dette de plus de 100 milliards de BIF. De plus, nous avons besoin de 10 millions de dollars américains pour le renouvellement de la licence d’exploitation », a expliqué le directeur général de l’Onatel, le 19 janvier, lors de la visite effectuée, à cette société, par la ministre en charge des télécommunications. Un énorme coup dur lorsque l’on sait que , la téléphonie mobile contribue énormément dans l’économie du pays, soit 5% du produit intérieur brut (PIB). De plus, elle permet de booster l’inclusion financière car les burundais ont un engouement des services financiers numériques offerts par les compagnies de télécommunication.

La fièvre de la vallée du rift déclarée au Burundi

Fin avril, pour la première fois, des cas de la fièvre de la vallée du rift (FVR) ont été détectés au Burundi. Les premiers cas positifs des vaches, chèvres et moutons souffrant de cette maladie ont été identifiés dans les provinces du Nord comme Kirundo, Muyinga et Ngozi.

Et pour essayer de limiter sa propagation, le ministère ayant l’élevage dans ses attributions a décidé la restriction de tout mouvement pour les ruminants et l’interdiction de leur abattage. Les marchés du bétail ont été aussi fermés, y compris les abattoirs dont le principal abattoir de Kamenge.

Ce qui n’a pas néanmoins réussi à limiter sa progression. En effet, au 19 juin, 12 provinces du pays étaient déjà touchées avec 836 cas positifs dont 292 décès pour les bovins et 540 cas pour les petits ruminants et 158 décès. A cette date, seules les provinces Gitega, Bururi, Rutana et Bujumbura-Mairie étaient encore épargnées.

Ce qui a été un coup dur pour les éleveurs, les bouchers, les commerçants du bétail, les caisses communales, etc. Et toutes ces catégories n’ont pas arrêté de demander du vaccin contre cette maladie zoonotique.

Le vaccin

Constatant la lenteur des services du ministère ayant l’élevage dans ses attributions pour décider l’introduction du vaccin, Gervais Ndirakobuca, ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire à cette époque, a décidé de prendre les choses en mains.

Ainsi, le 21 juillet 2022, les premières injections du vaccin ont été administrées, à Ngozi, l’épicentre de cette maladie.

Et de son côté, le ministère de l’environnement, agriculture et élevage projetait le début de la campagne de vaccination pour le mois d’août et avançait qu’il a besoin de 8 millions de dollars américains.

Et jusqu’au 19 juillet, les données officielles faisaient état de 910 cas positifs chez les bovins et 632 cas chez les petits ruminants. En tout, 628 animaux étaient morts de la fièvre de la vallée du Rift dont 413 vaches et 215 petits ruminants.

Au niveau national, les mêmes sources indiquaient que 13 sur 18 provinces étaient déjà affectées.

Observée chez des animaux domestiqués (bovins, bisons, moutons, chèvres et chameaux), la fièvre de la vallée du Rift est présentée comme une maladie hémorragique virale aiguë.

Ses symptômes sont entre autres l’avortement, le saignement nasal, l’hyperthermie, la diarrhée souvent mêlée du sang, faiblesse généralisée et l’inappétence.

Avec cette campagne de vaccination contre cette maladie zoonotique, le ministère de l’intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire a enfin décidé la reprise de l’abattage du bétail, le 3 août 2022 après trois mois d’interdiction.

La Regideso comme remède ‘’miracle’’

Après des jours de longues files d’attente devant les stations-services, c’est la Regideso qui va finalement venir au secours des Burundais. Dans une note du 25 août 2022, la Régie de production et de distribution de l’eau et de l’électricité (Regideso) interpelle les pétroliers locaux à venir s’approvisionner en carburant.

Dans son communiqué, cette entreprise publique indique qu’elle détient un stock de carburant et souligne qu’il n’y aura plus de pénurie. Il est demandé à toutes les stations-services de faire un prépaiement d’une quantité ne dépassant 30 000 litres pour le gasoil et la même quantité pour l’essence. Le même communiqué précise que le transport sera à la charge de l’acheteur moyennant présentation du bordereau de versement et d’un permis d’exploitation valide.

Via ce communiqué, cette entreprise a tenu à signaler qu’elle ne va pas vendre le carburant aux stations gérées par les sociétés Interpetrol, Mogas, BUPP, PRESTIGE, YOC ou encore DELTA.

Et malgré cette implication de la Regideso, des longues files d’attente devant les stations-services restent une réalité. Les propriétaires des véhicules surtout ceux qui consomment de l’essence sont obligés de passer des heures et des heures, des jours et des jours devant les stations-services en attente d’être servis. La pénurie ne semble pas se terminer d’ici peu.

Des voies de sortie

Pour rester la tête hors de l’eau, le gouvernement a multiplié des partenaires. Autant dire qu’avec la levée des sanctions de l’UE et une diplomatie agressive du président Ndayishimiye, une fenêtre de tir est ouverte. Ainsi, le 27 juin le ministère des Finances, du budget et de la planification économique avec la Banque Africaine de développement (BAD) ont organisé un atelier de dialogue de quatre jours, du 27 au 30 juin. Ce dernier a été, pour la BAD, l’occasion d’écouter, afin de mieux comprendre les besoins et les problèmes liés à l’exécution des projets et programmes dont le gouvernement a la responsabilité. C’est dans la même logique que par exemple, le gouvernement du Burundi représenté par le ministère des Finances et la Banque Africaine de développement (BAD) ont signé, le 9 août, un accord pour le financement du projet de réhabilitation du port de Bujumbura. Le montant de financement s’élève à 19, 7 millions d’euros pour une durée d’exécution de 3 ans. En janvier, un accord de financement du projet Cash For Jobs avait été signé, précisément le 24 janvier, entre la Banque Mondiale et le gouvernement du Burundi. Il s’agit d’un don approuvé en décembre 2021 par le Conseil d’administration de la Banque Mondiale. Il vient en appui au secteur de la protection sociale à travers la gestion des programmes des filets sociaux qui visent à promouvoir la production et l’accès d’emplois pour les populations les plus vulnérables du Burundi. Ce projet va toucher toutes les 18 provinces du pays. « 145 mille ménages vont en bénéficier. Ce qui fait à peu près 1 million de Burundais, soit approximativement 25 % des plus pauvres et vulnérables du pays ».

Pendant ce temps, du 23 au 30 septembre 2022, le Burundi a accueilli la deuxième édition de la Conférence et exposition régionale du tourisme (EARTE2022). Sept pays de la Communauté est-africaine ont pris part à ces assises visant à transformer le tourisme en un vrai business.

A cette occasion, Prosper Bazombanza, vice-président de la République du Burundi a déclaré : « Le gouvernement de la République du Burundi s’est absolument engagé à soutenir le secteur du tourisme afin d’exploiter son plein potentiel, nous l’avons priorisé en tant qu’activités économiques et nous sommes à cet effet en train de créer un cadre politique, juridique et institutionnel pour le développement effectif de ce secteur. »

Et de son côté, Mme Chantal Nijimbere, ministre du commerce, des transports, de l’industrie et du tourisme a annoncé qu’il est grand temps de conjuguer les efforts pour exploiter les potentialités existantes dans le respect strict des normes. « Et ce, afin de préserver le tourisme comme créateur d’emploi, source de revenus et aussi préservateur des ressources culturelles et naturelles ».

D’après elle, le tourisme étant un des secteurs d’activités dynamiques et moteur de la croissance économique à travers la création de l’emploi, la promotion des produits locaux, la promotion de la culture ainsi que la promotion du patrimoine naturel des pays, le tourisme contribue de manière directe ou indirecte au développement socio-économique des pays.

Elle a mentionné que le Burundi est fortement engagé à la promotion du tourisme durable à travers des politiques, des stratégies et des mécanismes favorisants. Elle a affirmé que la volonté politique est là pour booster ce secteur.

Les participants ont pu visiter différents sites touristiques du pays.

Des têtes tombent

Alors que le président Ndayishmiye ne cesse de mettre en garde ceux qui essaient de le saboter, de saboter ses efforts pour remettre le pays sur les rails. Lors de la prière interconfessionnelle organisée par le « Parti de l’Aigle », le 25 août 2022 à la permanence nationale du Cndd-Fdd, le président de la République n’y est pas allé par le dos de la cuillère. Sur un ton menaçant, il a mis en garde certains dignitaires véreux qui, au lieu de travailler pour l’intérêt général et le bien-être de leurs élus, s’obstinent à piller le pays. Pire encore, le chef de l’Etat a révélé une conspiration ourdie par ceux qui avaient reçu des devises pour importer du carburant : « Il y a parmi ces derniers ceux qui avaient dissimulé du carburant, mais nous avons découvert cela. Ils avaient envisagé d’organiser une manifestation, un samedi, avec le plan de cacher tout le carburant pour créer une pénurie artificielle et provoquer des manifestations à l’instar de ce qui s’est passé en 2015 ». Un déclic. Quelques jours après cette sortie médiatique, le gouvernement sera remanié.

La BRB redonne du baume au cœur

Alors que tous les experts dont le très estimé Léonce Ndikumana, professeur à Harvard ne cessaient pas de rappeler : « Le déséquilibre actuel du marché de change est le résultat des problèmes structurels du côté de l’offre, de la demande et de la gouvernance ». La BRB viendra soulager la population. Ainsi, dans un point de presse animé ce 7 octobre, Dieudonné Murengerantwari, gouverneur de la Banque de la République du Burundi (BRB) a annoncé que :« La mesure prise le 7 février 2020 portant retrait d’agrément des bureaux de change est levée. Les anciens opérateurs dans le secteur et toute personne voulant y opérer, sont invités à se faire enregistrer auprès de la Banque Centrale ». Au même moment, il a indiqué que la BRB levait aussi les restrictions sur les conditions des transferts instantanés internationaux : « Les fonds reçus des transferts instantanés internationaux ne sont plus soumis au règlement en monnaie locale. Les bénéficiaires de ces fonds ont la latitude de les percevoir en devises ou de les transférer sur leurs comptes en devises ». Selon lui, une série de réformes sont prévues pour soutenir l’assainissement de la situation économique, renforcer la résilience de l’économie burundaise et moderniser la politique monétaire.

Source: IWACU Burundi

ABEF : Digitalisation, une résilience à l’inclusion financière

L’Association des Banques et établissements financiers du Burundi (ABEF) et l’Association des diplômés de l’Institut Technique des Banques (AITB) ont organisé une célébration de la journée internationale des banques, première édition, ce 13 décembre 2022. Une première au Burundi qui se veut franchir le pas vers la transformation digitale de l’économie.

Avoir un compte bancaire, pour certains, c’est un luxe. Ce sont des coûts qu’ils ne peuvent pas s’offrir. Par contre si l’on possède un téléphone mobile  » un petit téléphone ou un smart phone » les transactions bancaires (les virements, les transferts d’argents, les retraits), des services basiques et classiques, deviennent accessibles et faciles grâce à la digitalisation des produits et services financiers.

Sous le thème : « La digitalisation au service de la finance durable » L’Association des Banques et établissements financiers du Burundi (ABEF) en partenariat avec l’Association des diplômés de l’Institut Technique des Banques (AITB) ont organisé pour la première fois au Burundi, la célébration de la journée internationale des banques adoptée par les Nations Unies par la résolution A/RES/74/245 du 19 décembre 2019 proclamant le 4 décembre, la journée dédiée aux banques.

Selon Joe Dassin Rukundo, Vice-Président de l’ABEF, la célébration de cette journée est une occasion pour reconnaître les opportunités que peut apporter la transformation digitale : « Cette journée est une occasion de réfléchir et de trouver des réponses appropriées aux défis auxquels font face les banques et leurs clients. Un souhait pour l’association est que le secteur bancaire burundais soit compétitif, efficace et offre des services de qualité pour qu’il puisse rayonner sur le marché national, régional et international. »

Des transactions abordables, instantanées et fiables

La digitalisation est le futur de l’inclusion financière en Afrique. Elle permet l’accès aux services financiers à un plus grand nombre par le truchement du développement de la banque mobile : « Avec le développement de la banque mobile, on a constaté que beaucoup de gens qui n’avaient pas accès, au départ, aux services bancaires classiques l’ont maintenant, car même avec un petit téléphone mobile, on peut effectuer des transactions qui auparavant étaient destinées à une certaine élite qui pouvait avoir accès à des comptes bancaires ou qui utilisent des smartphones», a indiqué Emma Sylvie Kadawa, Présidente de l’AITB.

La connectivité et la technologie ont permis de donner une autre image au secteur bancaire burundais. Les clients peuvent faire une gamme d’opérations bancaire en toute flexibilité et fluidité, de façon instantanée et à un tarif globalement abordable.

Elle a souligné le rôle de la digitalisation dans l’impulsion de l’inclusion financière qui peut être comprise comme une possibilité donnée à la population d’accéder aux services financiers afin d’intégrer le circuit économique.

La digitalisation a déjà prouvé ses mérites dans la contribution à l’inclusion financière au Burundi. L’évolution des comptes mobiles en témoigne : « On est passé de 695 726 comptes mobiles en 2017 à 3 176 700 comptes en 2021. Sur la même période, on enregistre un taux d’inclusion financière qui passe de 25,55% en 2017 à 47,85% en 2020 et le volume des dépôts sur comptes mobiles passe de BIF 58 milliards en 2017 à BIF 1 557 milliards en 2021. C’est à la communauté bancaire de développer des services et des produits financiers qui permettent de garder le cap et de participer davantage à l’inclusion financière », a expliqué Madame Kadawa lors de son exposé, reconnaissant le rôle des établissements de crédits et autres prestataires de services de paiement qui ont initié dans leurs produits et services financiers le numérique.

Elle n’a pas manqué de souligner la corrélation entre la digitalisation des opérations bancaires et la finance durable qui fait référence notamment aux pratiques prenant en compte non seulement les critères financiers classiques mais également des critères extra financiers tels que l’impact social, l’impact environnemental et la gouvernance dans l’offre et la fourniture des produits et services financiers.

La digitalisation constitue un levier important de la finance durable principalement sur objectifs du millénaire pour le développement en rapport avec l’égalité entre les sexes ; l’industrie, innovation et infrastructures ; la réduction des inégalités et la consommation et production responsable.

S’agissant des impacts directs, il a été cité l’impact social matérialisé par l’inclusion financière, l’autonomisation des jeunes et des femmes et la transition du secteur informel au secteur formel.

L’impact environnemental se manifeste notamment par des financements qui, s’ils ne concourent pas à la protection de l’environnement tout au moins ne contribuent pas à sa détérioration. Il inclut aussi les petites habitudes louables telles que la réduction des déplacements et de la consommation papier par des imprimés.

La digitalisation des opérations bancaires ne saurait être effective et efficace sans une gouvernance conséquente tant au niveau des banques qu’au niveau des utilisateurs.

Moult défis

En dépit des avantages de la digitalisation, cette dernière présente aussi des défis à relever pour garantir le succès de la transformation digitale des opérations bancaires, notamment les infrastructures à installer qui sont coûteuses, l’interopérabilité des établissements de crédit sur la plateforme Bi-Switch. On notera que sur 15 banques et établissements de crédit opérant sur le marché burundais, 9 sont seulement interopérables alors que pour les Institutions de microfinance, seules deux sont connectées au Switch national.

Parmi ces défis, le blanchiment a été également évoqué. Madame Kadawa a mentionné que le risque pouvait être maîtrisé du fait du plafonnement des montants échangés sur les plateformes de paiements tout en soulignant que les prestataires doivent rester vigilants. « La juxtaposition de plusieurs petits montants fait finalement de grands montants.

Un autre défi est le déploiement d’un réseau d’agents efficient de manière à ne pas être plutôt source d’inégalités. « Les réseaux d’agents doivent être répartis de façon à ne pas être une source des inégalités géographiques. Il faut éviter des agglomérations de réseaux d’opérateurs et agents et desservir de façon équitable tout le monde », a suggéré Emma Sylvie Kadawa.

Le public présent s’est inquiété sur une éventuelle disparition de la banque classique, mais le président du club des dirigeants des banques et établissements de crédit d’Afrique M Sylvère Bankimbaga rassure : « La banque digitale ne pourra pas remplacer la banque classique, mais les deux se complètent pour promouvoir l’accès aux produits et services financiers. »

La BRB est aussi au pied d’œuvre

Dans l’objectif d’accompagner les établissements de crédit dans leurs innovations, la Banque de la République du Burundi a mis en place un cadre légal et réglementaire approprié.

Monsieur Désiré Musharitse, 1er Vice-Gouverneur de la BRB, a dans son discours encouragé certains établissements de crédit qui se sont déjà lancés dans la digitalisation et a exhorté d’autres à emboîter ce pas. Il a aussi réitéré l’engagement de la Banque Centrale à prêter une main forte aux innovations du secteur bancaire.

Source: IWACU Burundi

CNC: “Une obligation pas un choix”

248 nouvelles cartes de presse ont été remises, vendredi 2 décembre, par le Conseil national de la communication. C’était en présence des responsables des médias.

“La carte a une durée de 5 ans et son obtention n’est pas un choix, mais une obligation”, a souligné Vestine Nahimana, présidente du CNC.

Plus de 10 médias ont reçu leurs nouvelles cartes de presse. Le directeur de la radio Nderagakura a été le premier avec 41 cartes de presse.

Pour ce lancement de la nouvelle carte de presse, la Radio Télévision nationale du Burundi en a eu trois. Vestine Nahimana a révélé que le CNC a accueilli 140 dossiers de ses employés, mercredi 30 novembre. Dans la foulée de la remarque de la présidente du CNC sur son retard dans le dépôt des dossiers, lors des États généraux derniers.

Chaque médium public ou privé avait l’obligation de déposer au CNC des dossiers de ses employés contenant un contrat de travail validé, un formulaire dûment rempli, deux photos passeport, un bordereau de versement de 15 mille BIF et la remise de l’ancienne carte.

Dans l’après-midi de ce vendredi, le CNC promettait de sortir 500 cartes et qu’au plus tard lundi, toutes les commandes seront exaucées.

La présidente du CNC a indiqué que mille dossiers ont été étudiés.

“Les stagiaires, les bénévoles et les pigistes n’ont pas droit à la nouvelle carte”, a précisé Vestine Nahimana.

Source: IWACU Burundi

Heightened Financing, Women and Youth Participation Vital for Peace Efforts, Speakers Tell Economic and Social Council, Peacebuilding Commission

Multiple Conflicts Fuel Food Insecurity, Forced Displacement, Humanitarian Needs, Stresses Economic and Social Council Chief

Enhanced coordination, adequate resources and increased integration of women and youth are necessary for delivering on sustainable peace and development, delegates heard at a joint meeting of the Economic and Social Council and Peacebuilding Commission today.

In opening remarks, Lachezara Stoeva (Bulgaria), President of the Economic and Social Council (ECOSOC), noted that multiple conflicts in countries fuel food insecurity, creating high levels of forced displacement and exacerbating humanitarian needs. Grave insecurity and weak institutional capacity in countries facing protracted conflicts continue to impede achievement of the 2030 Agenda for Sustainable Development, she pointed out, while also highlighting climate-related challenges.

Through united humanitarian, development and peace efforts, the United Nations can enable countries to achieve global goals and strengthen resilience against future shocks by promoting early recovery, reconstruction and stability, she said. There must be strengthened assistance to countries addressing root causes of conflict, a focus on enhancing interoperability between United Nations entities, data-sharing and scaling up of humanitarian and development funding, she urged.

Delegates then heard from a panel of development experts who spotlighted the work of their respective organizations. Asako Okai, Assistant Secretary-General and Director of the Crisis Bureau at the United Nations Development Programme (UNDP), said her agency is significantly ramping up its collaboration with the peacebuilding architecture and sister agencies in its work on conflict and fragility through joint advocacy and flagship inter-agency programming. Calling for a resourcing model for preventive, holistic and coordinated engagement, she stressed that “Member States must be in the lead to transform the environment in which we operate”.

Robert Powell, Special Representative of the International Monetary Fund (IMF) to the United Nations, said the IMF’s new strategy focuses on the organization’s comparative advantage; emphasizes the role of partnerships with other humanitarian, development, peace and security actors; and aims to amplify impact by leveraging both complementarities and donor engagement. The Fund has also rolled out its initial country engagement strategies to identify key drivers of fragility and conflict, leverage other institutions’ analyses and expertise, and support a stronger dialogue with country authorities and partners.

Åsa Regnér, Deputy Executive Director of the United Nations Entity for Gender Equality and the Empowerment of Women (UN-Women), stressed that peacebuilding is about mindsets, norms, practices and powershifts – one of them being from men to women. As beneficiaries, equal partners and leaders, women peacebuilders have unique experiences, which should inform the work of the United Nations, donors and financial institutions. Development assistance to support women-led and local women’s organizations in fragile and conflict-affected countries must increase, she advocated.

António Vitorino, Director-General of the International Organization for Migration (IOM); Richard Arbeiter, Deputy Permanent Representative of Canada to the United Nations and Chair of the ECOSOC Ad Hoc Advisory Group on Haiti; and Khaled Emam, Executive Director of Justice Call, also delivered presentations.

In the ensuing dialogue, many delegates underlined the need for coordinated United Nations system-wide responses to peacebuilding and development, with the representative of Italy saying that business as usual is insufficient, while his colleague from Guatemala noted that there are no “one size fits all” approaches to conflicts.

There must be clear strategic objectives that provide a common frame of reference for peacebuilding agents, Egypt’s speaker added. Advocating for the maintenance of a clear division of labour between various organs of the system, the representative of the Russian Federation said this can make development budgets more secure.

Delegates then heard from a second panel of development experts. Karin Hulshof, Deputy Executive Director of the United Nations Children’s Fund (UNICEF), highlighted her organization’s new Strategic Plan (2022-2025), which elevates peacebuilding to a cross-cutting priority. At the country level, UNICEF concentrates its comparative advantage on the socioeconomic side to ensure the equitable and inclusive delivery and effective management of basic social services.

Ib Petersen, Deputy Executive Director of the United Nations Population Fund (UNFPA), said his organization promotes the agency and leadership of women and young people, prevents gender-based violence and promotes access to reproductive and health services. Spotlighting UNFPA’s work with the Peacebuilding Fund and United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization (UNESCO), he stressed that “if we are to achieve a world in which 8 billion of us can thrive and prosper, we must ensure cooperation at all levels and focus on human rights and choices”.

Yoka Brandt, Permanent Representative of the Netherlands to the United Nations and President of the Executive Board of UNDP, UNFPA and the United Nations Office for Project Services (UNOPS), pointed out that peace and development are larger than the mandate or capacity of any single entity. United Nations entities must find a way to strengthen each other and elevate the entire system to better deliver on sustainable development and peace to people on the ground, she urged, underscoring the importance of adequate, predictable and sustainable financing.

David Beasley, Executive Director of the World Food Programme (WFP), and Julienne Lusenge, Executive Director of the Fund for Congolese Women, also gave presentations.

In the ensuing dialogue, the representative of the United States said international cooperation to pursue more inclusive development partnerships must put local partners in the driver’s seat. The United Nations should also lead by example, making the full, equal and meaningful participation of women a requirement in all mediation teams, political transitions and peace processes.

During closing remarks, Muhammad Abdul Muhith (Bangladesh), Chair of the Peacebuilding Commission, emphasized that the entire United Nations system must support Member States in a coordinated, coherent and collective manner. Today’s discussion will further enhance partnerships between alliances for peacebuilding and international financial institutions in facilitating coordinated and coherent support to achieve nationally determined peacebuilding roles, he said.

Source: UN Economic and Social Council

Ending Ukraine War ‘Best Thing’ to Mend World Economy: Yellen

U.S. Treasury Secretary Janet Yellen heaped pressure on Russia on Monday ahead of the G-20 summit in Indonesia, saying the best way to end world economic tumult was to stop the Ukraine war.

“Ending Russia’s war is a moral imperative and the single best thing we can do for the global economy,” Yellen told reporters as she met French counterpart Bruno Le Maire in Nusa Dua, on the resort island of Bali.

High fuel and food prices are among the top issues set to be discussed at the summit and few G-20 countries have escaped the economic pain.

Yellen will hope to build diplomatic pressure for an end to the war by blaming Russia.

Host Indonesia has called for talks and a peaceful resolution to the conflict but, like fellow G-20 members China, South Africa and India, has largely avoided criticizing Russia directly.

The summit is also expected to discuss the need to extend a Turkish and U.N.-brokered agreement allowing vital Ukrainian grain and fertilizer exports to transit safely through the Black Sea.

Ukraine is one of the world’s largest producers of both products. Russian President Vladimir Putin had appeared to walk away from the agreement but faced a sharp backlash from developing countries.


The current agreement expires on November 19. Le Maire underscored the need to counteract the effects of Russia’s invasion, namely on soaring fuel prices in Europe.

“I really think that the first issue that we have on the table is how to bring down energy prices and how to get rid of inflation,” he said.

Source: Voice of America