Enfants en situation de rue : un lendemain qui déchante

Sommés de dégager des rues des centres urbains, interdiction aux gens de ne plus leur donner de l’argent, les enfants en situation de rue en mairie de Bujumbura s’interrogent sur leur avenir.

Les enfants en situation de rue ont deux semaines pour avoir dégager des centres urbains. Une décision prise ce 23 juin par Imelde Sabushimike, ministre ayant les Affaires sociales dans ses attributions. Elle précise que ladite mesure concerne aussi les mendiants.
Et d’ajouter que toute personne qui sera appréhendée en train de donner de l’argent à ces enfants sera considérée comme leur complice.

« Tout burundais, ou étranger ayant la volonté de vouloir venir en aide à ces enfants ou bien aux mendiants devra approcher les directions de développement social et familial basées au niveau de chaque province et commune du pays », fait savoir la ministre des Affaires sociales.

Les enfants en situation de rue, rencontrés dans les différents recoins de la capitale de Bujumbura, décrient cette mesure. Ornella, 14 ans, confie ne pas avoir d’autre endroit où vivre que dans la rue. « Mon père nous a abandonnées moi et ma mère, je ne vois pas où on ira vivre ».

Ces enfants demandent au gouvernement de leur trouver d’autres endroits où les placer ou de les scolariser. « Je suis venu mendier pour trouver de quoi nourrir ma famille. Mon souhait c’est d’aller à l’école ou trouver du travail pour aider ma mère à nourrir mes petits frères », a confié David.

Les associations engagées dans la protection de l’enfance encouragent cette mesure de renvoyer les enfants en situation de rue dans leurs familles surtout celle d’interdire les gens à donner de l’argent à ces enfants.
« Il y a certain qui ont fait de la mendicité un business à cause de ces gens qui leur donnent de l’argent », a indiqué Valentin Havyarimana, coordinateur national de l’ABMPD (Association burundaise pour un monde de paix sans drogues).
Cependant, il demande que cette réinsertion soit faite dans le respect des droits de l’enfant.

Source: IWACU Burundi

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