PARCEM dresse un bilan mitigé de la bonne gouvernance au Burundi

L’association Paroles et Action pour le Réveil des Consciences et le Changement des Mentalités (PARCEM) indique que le développement économique et la bonne gouvernance ont fait face à moult défis en 2021 et recommande la redynamisation de la politique anticorruption.

« Au niveau de l’économie, la persistance de la pénurie des devises reste un handicap majeur au décollage économique au Burundi », a fait savoir Faustin Ndikumana, président de Parcem dans une conférence de presse animées ce 4 janvier. Pour y remédier, il appelle au rétablissement de la coopération au développement pour relever l’économie burundaise.

Selon lui, l’année 2021 a été marquée par la pénurie des produits de première nécessité comme le sucre, les boissons de la Brarudi et le ciment : « C’est déplorable que certaines entreprises aient échoué à satisfaire le marché local ».

En outre, il dénonce la prolifération des usines qui fabriquent des produits alimentaires dont la qualité est à douter : « La BBN doit jouer son rôle pour avoir des produits de qualité qui peuvent être aussi exportés pour pallier la pénurie des devises ».

Faustin Ndikumana regrette que certains secteurs porteurs de croissance se retrouvent confrontés à plusieurs défis : « Les contrats d’exploitations dans le secteur minier ont été suspendus. Et le tourisme est encore en berne ».
« Que les hautes autorités déclarent leurs biens »

Selon le président de Parcem, l’année 2021 s’est encore clôturée avec des lacunes dans la lutte contre la corruption : « Sans déclaration des biens des hautes autorités, la lutte contre la corruption est encore un rêve ».

Pour lui, les institutions chargées de lutter contre la corruption sont dans l’inertie : « Elles ne font pas des investigations sur les cas avérés pour que la justice commence à frapper fort ». Il recommande la redynamisation de la politique anticorruption et l’indépendance effective de la justice.

D’après Faustin Ndikumana, la cohésion nationale constitue un pilier fondamental pour le décollage économique. Ainsi, il encourage la Commission Vérité et Réconciliation (CVR) à continuer ses investigations sur le passé du pays.
« Tant que chaque groupe politico-ethnique aura tendance à ne commémorer que les siens, la cohésion nationale sera encore difficile à atteindre », fait-il savoir.

Pour lui, il faut révéler la vérité sur toutes les crises qui ont endeuillé le Burundi et surtout parvenir à rassembler les Burundais vers la commémoration commune.

En ce qui est de la gouvernance démocratique, Faustin Ndikumana regrette qu’il y ait un faible débat politique sur ce qui se passe dans le pays. Et de fustiger que l’intolérance politique persiste dans le pays.

Source: IWACU Burundi

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