Enfants en situation de rue et adultes mendiants: le ministère de la Solidarité hausse le ton

Deux semaines, c’est le délai limite donné aux enfants et adultes mendiants dans les rues. Une déclaration du ministère chargé de la Solidarité lu ce 27 juin par le secrétaire permanent, Félix Ngendabanyikwa.

Ils sont priés de se présenter à l’administration de base ou au centre de développement familial et communautaire. “C’est pour des appuis ponctuels”, a-t-il précisé. “Celle ou celui qui sera attrapé en train de mendier ou les donneurs seront punis de la même façon selon la loi”, a-t-il souligné.

Les enfants en situation de rue seront d’abord rassemblés dans des centres du ministère de la Solidarité qui seront érigés dans toutes les provinces avant de les réinsérer dans leurs familles.
Le secrétaire permanent au ministère chargé de la Solidarité a indiqué que 21 enfants en situation de rue ont été réinsérés dans leurs familles et retournés à l’école et sept d’entre eux ont réussi avec mention grande distinction. Pour lui, c’est un signe qui montre que le pays est en train de perdre.

Il a conclu que le retrait ne sera pas forcé, ils le feront en respectant les droits humains. Le programme sera réalisé conjointement avec le ministère de l’Intérieur et le ministère de la Justice.

Source: IWACU Burundi

Cibitoke/Anniversaire du CNL : Agathon Rwasa dénonce les agressions contre ses partisans

Ce dimanche 26 juin, le CNL a célébré son troisième anniversaire au stade de Rugombo à Cibitoke. Ce parti déplore l’attitude de certains administratifs et membre du parti au pouvoir qui intimident ses militants.

Intimidations, provocations, agressions, incarcérations des militants, telles sont les attitudes dénoncées par le représentant du parti CNL. Dans son mot d’accueil, Ananias Bucumi, représentant de ce parti à Cibitoke a fustigé le comportement de certains membres du parti au pouvoir qui selon lui, perturbent les activités de son parti dans certaines localités.
Il a évoqué notamment le cas d’un militant de la colline Musenyi arrêté et détenu au cachot communal de Rugombo. Motif de son arrestation : avoir mobilisé les partisans d’Agathon Rwasa pour participer aux cérémonies. D’autres militants ont décidé de ne pas participer par peur pour leur sécurité.
Au marché de Rugombo, les produits d’une militante du CNL commerçant de l’huile de palme ont été saisis. « On a profité de son absence, l’accusant d’aller accueillir Agathon Rwasa ».

Dans son discours, le président du parti a dénoncé les agressions contre ses militants à cause de leurs convictions politiques. Il a déploré le comportement qui anime certains responsables administratifs et militants issus du parti au pouvoir.
Pour lui, au lieu de respecter la loi et le pluralisme politique, ils versent dans des actes d’intimidation et de menaces. Il a demandé à ses partisans de faire preuve de retenue face aux provocations.

« Ils gouvernent avec la crainte. Et par la crainte, le développement est impossible. Au lieu de faire face aux problèmes existentiels comme la pénurie du sucre, du carburant et la hausse des prix des produits de premières nécessités, ils empêchent les autres de participer dans des réunions », a dénoncé le leader du CNL.

Agathon Rwasa a rappelé que ce qui sortira le pays du sous-développement est de mettre à profit les compétences de tous les fils et filles du pays sans distinction aucune. Pour lui, le pays appartient à tous les Burundi et c’est à eux de bâtir un avenir meilleur.

Le président du CNL a tenu à remercier le gouverneur de Cibitoke pour son implication afin que les cérémonies aient lieu. « Il s’est levé comme un dirigeant conscient d’un état de droit. Les lois autorisent aux partis politiques de tenir des rassemblements et des réunions ».

Agathon Rwasa a insisté que le parti politique agréé ne demande pas d’autorisation. « Ce que fait un parti est seulement d’informer l’administration. Le problème que nous avons, ce sont des dirigeants qui ne lisent pas les lois et règlements ».

Selon lui, dans certaines communes, des activités de célébration de l’anniversaire du parti CNL sont soit empêchées soient perturbées. « Le 18 juin, le parti CNL devrait tenir les festivités sur le stade de Giharo. L’administration communale leur a informé jeudi, le 16 juin, que le stade sera occupé par les militants du CNDD-FDD pour d’autres activités. Les militants ont opté pour leur permanence communale ».

Le 15 juin, le représentant du CNL a informé le gouverneur de la province de Bujumbura de la célébration du troisième anniversaire du parti dimanche le 26 juin. Dans une lettre, référence N/R531.02/569/2022, Désiré Nsengiyumva, gouverneur de Bujumbura a opposé une fin de non-recevoir.
Il a accusé le représentant provincial de boycotter toutes les activités organisées par l’administration provinciale. Il a parlé notamment des réunions avec les partis politiques, des travaux d’intérêt public et d’autres festivités organisées dans la province. « Je vous demanderais d’abord de corriger tous ces manquements ».

Source: IWACU Burundi

Gabriel Rufyiri : « Il faut continuer sur la même lancée »

Réagissant sur la colère du président de la République, vendredi, en province Rumonge, Gabriel Rufyiri, président de l’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques (Olucome) trouve qu’il a raison de ne pas être tendre avec les corrompus.

« Il faut qu’il continue sur la même lancée », souligne-t-il. Pour réussir, il demande au président de la République d’appliquer le décret-loi sur les incompatibilités. « Tous les cadres de l’Etat veulent être des commerçants alors que leur mandat est de servir le peuple. Il est extrêmement important d’aller vers l’éradication de ce phénomène de fraude. »

Ici, M. Rufyiri, cite les tricheries ou fraude qui se remarquent dans la vente du ciment, des boissons Brarudi, du sucre, etc. Pour lui, il y a moyen d’avoir des devises en suffisance au Burundi. Et cela passerait, par le renforcement de la coopération au développement, l’incitation de la diaspora à venir investir au Burundi, l’amélioration du climat des affaires, la promotion du tourisme, l’exploitation minière, la promotion des cultures industrielles comme le café, le thé, le coton, etc.

Pour rappel, ce vendredi 24 juin, lors d’une séance de moralisation, à Rumonge, le président Evariste Ndayishimiye s’est insurgé contre les cas de vol du carburant, du sucre, etc. Et certaines autorités comme le gouverneur de Rumonge Consolateur Nitunga, l’administrateur communal ont été appelées à s’expliquer séance tenante.

Source: IWACU Burundi

Semaine diplomatique : « Le Burundi prendra part à la force régionale de l’EAC »

Lors de l’ouverture de la semaine diplomatique édition 2022, ce 27 juin, le ministre burundais des Affaires Etrangères et de la Coopération au Développement, Albert Shingiro, a condamné les attaques « terroristes » à l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Il déplore aussi des guerres par procuration qui, pour lui, se multiplient de plus en plus dans la région des Grands-Lacs et sur le continent africain.

Selon lui, le gouvernement du Burundi soutient entièrement les recommandations issues des conclaves régionaux des chefs d’Etat tenus à Nairobi, ces derniers jours, sur la sécurité à l’est de la RDC et encourage leur mise en œuvre intégral.
« Epris de paix et de sécurité, le Burundi prendra part à cette force régionale pour le but ultime de pacifier et stabiliser cette région qui a tant souffert », souligne-t-il. Et de noter que ces groupes armés opérant dans la partie Est de la RDC doivent être définitivement éradiqués.
Cependant, il martèle que les défis sécuritaires dans la sous-région ne peuvent trouver des solutions que par la voie du dialogue, de la coopération et de la concertation : « C’est une voie incontournable pour une paix et une sécurité durable tant souhaitée dans la sous-région ».

Sur le plan international, Albert Shingiro rappelle que la lutte contre le terrorisme est devenue la principale préoccupation mondiale. Selon lui, cette lutte est loin d’être achevée : « La communauté internationale doit promouvoir, renforcer et exercer l’esprit multilatéral en vue de faire face aux nombreux défis actuels ».
Il fait savoir que le Burundi continue à apporter son appui dans la lutte contre le terrorisme et différentes menaces à la sécurité mondiale à travers les missions internationales de maintien de la paix.

Pour rappel, le deuxième conclave régional des chefs d’Etat de la communauté Est-Africaine tenu à Nairobi ce 21 avril a décidé la constitution d’une force régionale commune pour lutter contre les groupes armés opérant dans l’est de la RDC.

Source: IWACU Burundi

Le 1er ministre appelle les leaders religieux à éviter les conflits au sein des églises

Le Premier Ministre Alain Guillaume Bunyoni et son épouse se sont joints aux fidèles de la communauté des Eglises Emmanuel de Bihara, zone Kanyosha en commune Muha de la Mairie de Bujumbura dans la prière dominicale du 26 juin 2022.

S’appuyant sur la parole de Dieu tirée des Proverbes 3:1-10, le Premier Ministre Alain Guillaume Bunyoni a invité les fidèles de la communauté des Eglises Emmanuel de Bihara à garder en eux les enseignements tirés de la parole de Dieu. Il les a exhortés à toujours se soumettre au Seigneur en respectant ses commandements.

Alain Guillaume Bunyoni a aussi exhorté les fidèles de l’Eglise Emmanuel à ne plus se surestimer mais à faire preuve d’amour et d’humilité, sources d’intelligence divine. Envers les prochains, le Premier Ministre a appelé les chrétiens à couper court avec le mal et à mettre en avant le bien.

Le Premier Ministre Alain Guillaume Bunyoni a en outre demandé aux fidèles de la communauté des Eglises Emmanuel de se confier à Dieu, d’être prudents et sages dans leur vécu quotidien. Il les a aussi invités à éviter toutes formes de conflits au sein des églises.

Source: Radio Television Burundi

Ces enfants voleurs qui volent les camions

Il est 10h au rond-point des Nations-Unies au nord de la ville de Bujumbura. Des enfants fument des cigarettes, d’autres snifent la colle pour chaussures. Pour ceux qui sont lucides, ils guettent des camions qui passent. Ils grimpent dessus pour vérifier s’il y a quelque chose à prendre. Ces véhicules viennent de l’intérieur du pays où de la Tanzanie.
Du blé, du riz, du charbon de bois, des tubes métalliques, des bidons,des poules, etc, sont les préférences de ces petits voleurs. Ils les mettent dans des sacs qu’ils dénoment “Buceco”.

Leur coin le plus favorable est à Kamenge, devant le bar “Iwabo w’abantu”. Le rond-point est stratégique du fait que c’est dans un tournant. “Quand un camion vire, nous en profitons pour tirer un sac de riz caché dans un pneu de réserve. Le chauffeur ne peut rien voir dans son rétroviseur”, témoigne un des voleurs.

A cet endroit, les policiers sont toujours présents mais ils font comme si rien n’était.
Ces enfants ont entre 10 et 17 ans. Ils disent qu’ils peuvent vendre 1kg de riz tanzanien à 1700 BIF alors qu’il est officiellement vendu à 3400 BIF. Pour eux, ce ‘’métier’’ est leur gagne-pain. Des fois, ils sont attrapés par la police et emprisonnés mais ils n’arrêtent pas.

Ils sont pour la plupart originaires des provinces de Bubanza, Kayanza et Muramvya. Ils disent qu’ils sont arrivés à Bujumbura accrochés sur des camions-remorques ou citernes (dunyuri, en kirundi). Quand ils veulent rentrer, ils font pareil.
Certains co-chauffeurs des camions essaient de veiller mais ces petits voleurs parviennent à tromper leur vigilance.

Source: IWACU Burundi