Signature d’accord d’achat des produits alimentaires pour nourrir les écoliers

Le ministre de l’environnement ‘ de l’agriculture, et de l’élevage, Deo Guide Rurema avec le Directeur et Représentant du PAM au Burundi HOUSAINNOU TAAL a effectué vendredi 22 avril 2022 a effectué une visite technique dans les provinces de Gitega en commune Itaba, Makebuko et dans la province Karusi en commune Buhiga pour constater l’état des lieux des stockages de la production de maïs qui est en train d’être acheté aux agriculteurs par l’ agence ANAGESSA.

Après les visites effectuées dans ces deux provinces, le ministre Deo Guide Rurema qui est chargé l’agriculture dans ses attributions a exprimé ses sentiments de satisfactions de la quantité de la production de maïs qui se trouve dans les hangars de stockage en province de Gitega et Karusi. Il a expliqué que cela est due à l’appel du Chef de l’Etat le Général Major Evariste Ndayishimiye qui demande aux agriculteurs de se regrouper dans des coopératives et de mettre en commun leurs champs de cultures en vue d’augmenter la production agricole.

Le représentant du PAM au Burundi HOUSAINNOU TAAL a félicité l’État burundais dirigé par le Général Major Evariste Ndayishimiye via le ministère en charge de l’agriculture car après un test de contrôle de vérification de la production du maïs effectué par un expert kenyan, le résultat est que la production agricole de maïs remplit les standards internationaux et se trouve à la 2ème catégorie.

En marge de la visite effectuée dans les hangars de stockage dans les provinces de Gitega et Karusi le ministre de l’environnement , de l’agriculture et de l’élevage Deo Guide Rurema et le représentant du PAM au Burundi HOUSAINNOU TAAL ont signé un accord pour que le PAM achète 4000 tonnes constituée du maïs, du haricots et du riz pour les cantines scolaires qui vont nourrir les écoliers au Burundi par le PAM

Source: Radio Television Burundi

Mini-sommet de l’EAC : les groupes armés pullulant en RDC dans le viseur

Sur invitation du président kényan, Uhuru Kenyatta, le président Félix Tshisekedi de la RDC, Evariste Ndayishimiye du Burundi, Yoweri Museveni de l’Ouganda, et le ministre rwandais des Affaires Etrangères, Vincent Biruta, se sont rencontrés à Nairobi ce 21 avril 2022. Les discussions portaient sur la situation sécuritaire surtout en RDC.

Dans le souci de promouvoir la paix, la stabilité et le développement dans l’Est de la République démocratique du Congo et dans l’EAC, ces dirigeants se sont convenus sur deux voies à suivre.

Premièrement, la voie politique. Ils ont décidé de lancer un processus politique, dirigé par le président Kenyatta, afin de faciliter les consultations entre la RDC et les groupes armés locaux.

Les présidents ont rappelé qu’un dialogue consultatif entre les deux parties doit avoir lieu dans les meilleurs délais. Sur ce, dès ce vendredi, Félix Tshisekedi présidera une réunion consultative.

Chasser les groupes armés étrangers

La deuxième voie est militaire. Il a été décidé un déploiement urgent d’une force régionale pour aider à contenir et, si nécessaire, combattre les forces négatives. « Sa planification commence avec effet immédiat avec la pleine consultation des autorités compétentes de la région ».

Pour la mise en œuvre de ces deux voies, ces leaders ont ordonné que tous les groupes armés en RDC participent inconditionnellement à ce processus. « A défaut, ils seront considérés comme des forces négatives.» De plus, les groupes armés étrangers doivent être désarmés et rapatriés sans conditions dans leurs pays d’origine.

Les présidents ont souhaité que la mise en place de cette force régionale de lutte contre les forces négatives commence immédiatement et sous la direction de la RDC.

Selon les conclusions de cette rencontre, un secrétariat doit être formé pour surveiller la mise en œuvre des accords conclus. Le secrétariat sera administré par l’Envoyé spécial au Cabinet du président de la RDC et l’Envoyé spécial au Cabinet du Président du Kenya avec la participation de représentants des bureaux exécutifs des autres chefs d’Etat de l’EAC.

Après ces discussions, ces leaders ont invité les autres dirigeants de l’EAC à se joindre à eux et à participer aux futures séances. Ils ont décidé de se rencontrer d’ici un mois pour évaluer l’avancement de la mise en œuvre des travaux.

De retour au pays dans la soirée, le président Evariste Ndayishimiye a appelé les Burundais vivant à l’Est de la RDC comme ceux qui sont à l’extérieur du pays à rejoindre leur patrie. « Criminels ou non, ils seront traités comme les enfants du pays ».


Source: IWACU Burundi

La ministre des TIC et des médias partage la fête de Pâques avec la population de sa colline natale à Buramata

La ministre de la communication, des technologies de l’information et des médias Léocadie Ndacayisaba native de la colline Buramata commune Gihanga en Province de Bubanza, s’est joint samedi le 16 avril 202 aux natifs de cette colline, dans les travaux communautaires d’extension du Lycée Communal de Buramata.
Les travaux d’extension de ce Lycée communal de Buramata consistaient au mélange du béton qui servait au pavage de deux blocs de classe .

Dans son message, la ministre de la communication, des technologies d’information et des médias Léocadie Ndacayisaba a appelé la population de la colline Buramata à s’atteler aux travaux de développement, de combattre l’oisiveté, l’ivresse et la polygamie source des conflits sociaux et ennemis du développement.

La ministre Léocadie Ndacayisaba native de Buramata a indiqué que les natifs de cette colline se sont engagés à soutenir le système éducatif de la localité en construisant des salles de classe, en octroyant des manuels scolaires et des bancs pupitres.
C’est dans cette optique d’appuyer le système éducatif de sa colline natale qu’elle a remis plus de 50 bancs pupitres au Lycée communal de Buramata.

En marge des travaux communautaires, la ministre Léocadie Ndacayisaba a assisté en vivres les personnes démunies victimes des pluies et de la sécheresse récemment abattues sur la localité. Elle a octroié également des cartes CAM à 37 personnes démunies dans le cadre de partager la fête de Pâques avec eux.

Source: Radio Television Burundi

Près de 2 millions de personnes exposées à l’onchocercose : le ministère se mobilise

Au Burundi, les maladies tropicales dont l’impact est dévastateur sur les communautés défavorisées restent préoccupantes. Ce lundi 18 avril, le ministère de la Sante a lancé une campagne de traitement de masse de l’onchocercose dans 12 districts sanitaires.

Le Programme national intégré de lutte contre les maladies tropicales négligées et la cécité (PNIMTNC) a lancé ce lundi 18 avril, une campagne de traitement de masse de l’onchocercose et des géohelminthiases dans 12 districts sanitaires endémiques à l’onchocercose. « Au Burundi, l’endémie onchocerquienne s’étend sur 12 districts sanitaires à savoir Bubanza, Mpanda, Cibitoke, Mabayi, Bukinanyana, Bugarama, Rumonge, Bururi, Matana, Rutana, Gihofi et Makamba. Les zones touchées par cette maladie sont au nombre de 371 collines réparties dans 24 communes », a indiqué l’assistant du ministre de la Santé publique.

Pour lui, des campagnes de traitement à l’Ivermectine sous directives communautaires sont organisées pour alléger les souffrances de la population burundaise à travers le réseau actif des agents de santé communautaires.
1 727 563 personnes âgées d’au moins 5 ans vont recevoir de mectizan contre l’onchocercose tandis que 1 336 805 de personnes d’au moins 15 ans recevront l’albendazole pour les déparasiter.

Selon Victor Bucumi, directeur du Programme national intégré de lutte contre les maladies tropicales négligées et la cécité (PNIMTNC) près de 2 millions de Burundais sont exposés à l’onchocercose (Urukushi). C’est principalement dans la plaine de l’Imbo et dans la dépression du Kumoso, mais aussi dans les plateaux centraux.

Une maladie entrainant une cécité est irréversible

Cette maladie se transmet par des piqûres de simulies (mouches noires) infectées. Cette maladie présente des lésions sur la peau. « Au début, la personne contaminée va gratter sa peau avec même des objets. A la longue, la peau peut être déformée sous forme de peau de lézard ».

Non traitée, dit-il, les complications de cette maladie sont difficiles à gérer et peuvent même emporter la vie des gens. Avec l’évolution de la maladie, explique-il, les nerfs peuvent être atteints entraînant par la suite une cécité appelée la cécité des rivières.

« Cette cécité est irréversible. La personne ne pourra jamais retrouver sa vue. C’est la complication la plus redoutable ». Victor Bucumi recommande aux personnes qui constatent des signes inhabituels sur leurs corps de consulter le personnel médical.
L’onchocercose est classée par l’OMS parmi les maladies tropicales négligées car touchant principalement les populations pauvres et démunies, vivant les régions rurales où la transmission de cette maladie est facile.

Pour le directeur du (PNIMTNC), ce vocable ’’négligé’’ vient du fait que ces maladies ne sont pas prises au sérieux par les personnes qui en souffrent. « Au début, les gens pensent que ce sont des troubles simples et recourent à l’automédication ou aux guérisseurs traditionnels ».

Elles sont ensuite négligées par les pouvoirs publics qui n’investissent pas beaucoup dans la prise en charge ou le traitement de ces maladies. Ces maladies sont encore négligées par les soignants. Elles ne sont pas bien diagnostiquées, bien traités.

Pour relever le défi, le Programme national intégré de lutte contre les maladies tropicales négligées et la cécité a mis en place des programmes de prévention et de prise en charge de ces maladies, des campagnes de sensibilisation et de traitement de masse.

La campagne de traitement de masse lancée le 18 avril prendra fin le 30 de ce mois.

Source: IWACU Burundi

Discours d’intimidation, ennemie de la cohésion sociale

Dans une société meurtrie par des conflits cycliques du passé, les discours d’intimidation envers des catégories de personnes réveillent les vieux démons. Le socio-anthropologue Vital Nzambimana prône une communication non-violente.

Être victime d’intimidation est une expérience horrible à vivre. C’est effrayant et peut causer des dommages physiques, des traumatismes émotionnels et des cicatrices mentales qui peuvent durer le reste de la vie d’une personne. « Les conséquences sont fâcheuses. Celui qui est intimidé se sent attaqué, menacé, contraint, abandonné, déconsidéré, dévalorisé, maltraité et exploité, négligé et rejeté, piégé et trahi », explique le socio-anthropologue Vital Nzambimana,
Pour lui, la communication en général est un outil régulateur des relations interpersonnelles.  Elle possède une double facette. D’une part, la communication unit, d’autre part, elle peut détruire. Et de citer le célèbre psychologue Marshall B. Rosenberg, dans son livre Introduction à la communication non-violente : « Les mots qui sont des fenêtres construisent, consolent, soutiennent, encouragent, donnent de la reconnaissance et de l’appréciation. Tandis que les mots qui sont des murs sont des mots qui diabolisent, détruisent, déshumanisent, rabaissent, excluent et insultent.»

D’après M. Nzambimana, les discours d’intimidation sont caractérisés par des menaces et des actes violents. Ils sont discriminatoires, vexatoires, déshumanisants, donc des discours allant dans le sens du négativisme social. Cette intimidation, dit-il, n’est jamais acceptable. Elle influe plutôt sur le comportement de l’intimidé et le prédispose à être un intimidateur à son tour. « Un tyran ne le devient jamais juste pour le plaisir de blesser les autres. Souvent, l’intimidateur lui-même a subi un traumatisme qui a conduit à son comportement violent ».

Prévenir la violence

Vital Nzambimana prône la tenue des discours rassembleurs et appelle à s’abstenir de tout acte et attitude violents pour bâtir une société juste et prospère. Il s’appuie sur la métaphore utilisée par Marshall Rosenberg dans la communication non-violente. Il y a la girafe qui désigne une personne qui maîtrise la communication non-violente tandis que le chacal symbolise la violence ordinaire présente dans les situations de communication. « L’apprentissage de la communication non-violente consiste donc à passer d’une communication “chacal” à une communication ‘’girafe’’ ».

Il invite les pouvoirs publics à introduire dans le système éducatif un module de formation sur la communication non-violente à l’image du cours d’éducation à la citoyenneté et formation patriotique. Il importe, insiste-il, d’organiser des clubs et faire des sensibilisations par tous les moyens de communication, notamment dans les médias. « Il faut que les gens sachent faire preuve de retenue pour garantir l’harmonie sociale, la compassion, l’empathie, la relation bienveillante et le respect mutuel. C’est le tremplin d’une société juste et prospère», conclut-il.

Source: IWACU Burundi

Des ravins à Mugoboka : la population dans le désarroi

Des maisons qui continuent de s’effondrer, une route presque coupée, la population du quartier Mugoboka I en commune Mukaza de la mairie de Bujumbura vivent la peur au ventre suite à des menaces de ravins. Ils appellent le gouvernement à agir dans l’immédiat pour sauver ce qui peut l’être.

Ces ravins de la rivière Ntahangwa continuent de s’agrandir du jour au jour, forçant la population à se relocaliser après l’effondrement de leurs maisons.

A 10 heures de ce 20 avril, les tôles d’une maison qui s’est écroulée, il y a quelques jours étaient encore dans le ravin. Une église, un centre de santé, des boutiques, des salles de cinéma et d’autres habitations sont menacées. Des tuyaux d’eau ont été brisés, ce qui entraîne la pénurie de l’eau dans ce quartier.

La route menant vers le quartier Mugoboka II est presque impraticable. Un petit chemin y reste pour les piétons. Des propriétaires de véhicule sont obligés de les laisser de l’autre côté et rentrent à pied. La population déplore l‘indifférence de l’administration face à cette situation préoccupante.

« Une boutique s’est effondrée avec des marchandises, il y a deux semaines. D’autres habitations sont menacées. De l’autre côté, une église et un centre de santé seront bientôt touchés. Nous avons vraiment peur », se lamente un habitant de Mugoboka I.

Ce dernier confie qu’il y a aussi la pénurie de l’eau dans ce même quartier suite à la dislocation des tuyaux d’eau de la Regideso suite à l’affaissement du terrain.

Il rappelle que les berges de la rivière Ntahangwa ont commencé à s’écrouler depuis 2002. « Cela fait 20 ans qu’on fait face à des ravins dans notre quartier, mais l’administration semble indifférente face à cette menace », s’indigne-t-il.
Un boutiquier rencontré sur place dit avoir perdu ses marchandises ayant une valeur de 500 mille BIF après l’effondrement de sa boutique. « Ma boutique s’est écroulée dans la nuit alors que je n’étais pas là pour sauver les marchandises. Les pertes ont été énormes. Les tables, les chaises, les cartons de boissons, les étagères ont tous été emportés dans le ravin. Il y avait aussi un parking de vélos et ces derniers ont disparu la même nuit », révèle-t-il avec amertume.

Les autres habitants craignent pour la route reliant les quartiers de Mugoboka I et II : elle peut se couper d’un moment à l’autre : « Cela rendra difficile la circulation entre les deux quartiers. Les véhicules ne peuvent plus emprunter cette route. Avant la menace de ces ravins, on pouvait prendre un taxi jusqu’à la maison, mais aujourd’hui on doit rentrer à pied ».

La population de Mugoboka demande au gouvernement du Burundi de réhabiliter les berges de la rivière Ntahangwa pour que les ravins qui continuent à se former ne menacent pas la sécurité de la population et de leurs habitations.
Contacté, l’administrateur de la commune Mukaza Rénovat Sindayihebura se dit préoccupé par cette situation : « Les interventions nécessitent beaucoup de moyens, mais nous continuons à crier au secours ».

Source: IWACU Burundi