Vers la réintégration communautaire des enfants en situation de rue

Le Ministère en charge de la solidarité nationale a organisé mardi 19 février 2022 à Gitega, un atelier de réflexion sur le processus de retrait des enfants en situation de rue et adultes mendiants ainsi que la stratégie de leur réintégration communautaire durable.

Le Secrétaire permanent au Ministère en charge de la solidarité Félix Ngendabanyikwa qui ouvert les activités de cet atelier a indiqué que le phénomène des enfants de rue et la mendicité sont une réalité dans le pays. Et de plaider pour des actions concrètes qui doivent être menées afin d’éradiquer ce phénomène dans les différents centres urbains du Burundi. « La place de l’enfant n’est pas la rue, sa place est et doit être dans la famille et à l’école, une famille où il obtient l’amour et l’affection, un cadre qui lui apporte la protection dont il a tant besoin », a précisé Félix Ngandabanyikwa.

Même les participants à ces assises à travers leurs interventions sont revenus sur ce qui est à l’origine de la situation des enfants de la rue et de la mendicité. Ils ont déploré le comportement de certains parents qui n’accomplissent pas correctement leurs devoirs.

Les participants ont proposé différentes solutions en vue d’améliorer de façon significative la vie des milliers d’enfants se trouvant dans la rue et des adultes mendiants à travers tout le pays.

Le Secrétaire permanent au ministère en charge de la solidarité nationale a fait savoir que le gouvernement a mis en place une stratégie nationale de prévention du phénomène des enfants en situation de rue et des adultes mendiants ainsi que leur réintégration communautaire.

Cet atelier a vu la participation des gouverneurs, des conseillers socio culturels, les membres du corps de sécurité, les cadres du ministère de la justice et d’autres cadres des différents ministères.

Source: Radio television Burundi

Ministère de l’éducation nationale: bilan trimestriel des réalisations de l ‘année 2022

Le ministre de l’éducation nationale et de la recherche scientifique François Havyarimana a présenté mardi 19 Avril 2022 le bilan trimestriel des réalisations de l’année 2021-2022 au cours d’un point de presse.

Parmi ces réalisations, François Havyarimana a fait savoir que concernant le concours d’entrée dans les pôles universitaires d’excellence, 4361 candidats avaient été inscrits à ce concours. Les pôles concernés par ce concours sont la médecine, sciences de l’ingénieur, agronomiques et ingénierie, biologiques et statistique, a précisé le ministre en charge de l’éducation nationale.

François Havyarimana a indiqué que la note minimale retenue à la faculté de médecine est de 64,22 %. Cependant pour la faculté de médecine à l’UB, la note minimale est de 73,11% pour les lauréats des écoles d’excellence tandis qu’elle est de 75,89% pour les lauréats des autres écoles, a ajouté le ministre en charge de l’éducation nationale.

Le ministre en charge de l’éducation nationale a précisé que la barre a été placée très bas pour la note des lauréats en médecine des écoles d’excellence parce que ces derniers viennent de toutes les provinces du pays. Et d’ajouter que c’est pour que prochainement il y ait des médecins qui viennent de toutes les provinces et qui n’auront pas de problèmes pour aller travailler à l’intérieur, a souligné François Havyarimana.
Il a précisé que si cela n’était pas fait ainsi, on se retrouverait avec des médecins qui, pour la majorité sont des ressortissants de la Mairie de Bujumbura et on aurait du mal à trouver des médecins qui accepteraient de travailler dans les hôpitaux provinciaux et communaux du Burundi.

A la question de savoir pourquoi au deuxième trimestre de l’année, on a donné le même examen aux élèves des écoles qui n’ont pas étudié de la même manière, le ministre en charge de l’éducation a fait savoir que l’évaluation en réseau concernait uniquement les écoles qui dispensent les enseignements suivant le programme national et que ceux qui suivent les programmes étrangers n’étaient pas concernés par cette ordonnance.

Le ministre en charge de l’éducation nationale appelle ceux qui ont passé outre l’ordonnance à se redresser car dit-il, les cadres du ministère vont bientôt commencer à passer dans toutes les écoles pour voir si la mesure a été respectée.

Le ministre en charge de l’éducation nationale a précisé que le but de ces examens en réseaux est qu’il y ait une entraide entre les écoles qui passent les mêmes examens, afin de pouvoir déceler les forces et les faiblesses de telle ou telle autre école.

Concernant l’amélioration de l’efficacité du système de l’éducation par le renforcement du pilotage du système éducatif, des outils de coordination et de pilotage ont été élaborés dont des textes légaux produits, validés et signés entre autres le décret relatif au cadre national de qualification et de certification, l’ordonnance ministériel portant conditions d’avancement des grades des enseignants et chercheurs des institutions d’enseignement supérieur.

Source: Radio television Burundi

A la loupe : Cette vidéo est un extrait d’un film et non une scène de violence

Une vidéo postée par l’ancienne journaliste de Rema FM, actuellement en exil, Joséphine Jones, montre une scène de violence envers un enfant. La réalité est que cette vidéo est un extrait d’un film de Lawi Irambona mise en ligne il y a cinq ans.

La vidéo postée sur Twitter plusieurs fois par Joséphine Jones Nkunzimana, une journaliste du Burundi en exil à Bruxelles pour le moment, a été commentée plusieurs fois.

Elle montre une scène de violence à l’encontre d’un enfant d’entre 5 et 7 ans selon les apparences.
« Je dénonce, que la dame qui fait subir ce traitement inhumain à cet enfant soit puni conformément à la loi », peut-on lire dans le post de Jones.

Le petit garçon, dont le père est l’auteur du film, a déjà joué dans des films du groupe Faraja. Le réalisateur du film est le docteur Nibitanga Boaz, directeur de Lawi Irambona, connu sous le nom de comédien de Bobo Kijege.
Il s’appelle Hilda Irambona, son père Lawi Irambona et sa mère Mamy Shabani. Selon son père, le film Irambona a été tourné dans le but de sensibiliser la population contre les violences faites aux orphelins.

La femme montrée dans le film en train d’infliger des violences contre Hilda n’est autre que sa tante paternelle qui est aussi actrice dans le film Irambona.

Lawi Irambona nie formellement tout acte de violence contre son enfant rassure et appelle les internautes à vérifier avant la publication  et le partage de telles vidéos.

« Se tromper est humain, mais c’est persévérer dans l’erreur qui est diabolique. Mea culpa », s’est finalement excusée la journaliste Jones Nkunzimana, dans un autre tweet. Ce qui est correct de sa part.
A tous ceux qui continuent de partager la vidéo sur WhatsApp et d’autres plateformes, Iwacu rappelle  encore qu’il s’agit d’un extrait d’un film dont les images ont été sorties de leur contexte.

Source: IWACU Burundi

Journée internationale de la langue maternelle: Des intellectuels plaident pour la promotion et la protection du Kirundi

A l’occasion de la journée internationale de la langue maternelle célébrée à l’Université du Burundi, ce 19 avril, les participants ont formulé des recommandations en vue de promouvoir le kirundi. Le ministère de l’Education encourage les chercheurs à produire des œuvres scientifiques en langue maternelle.

Gertrude Kazoviyo, professeure à l’Université du Burundi dans la faculté des lettres et sciences humaines, assure que les Burundais s’efforcent de plus en plus d’aimer leur langue maternelle. « Le kirundi gagne plus de place dans différents secteurs de la vie nationale. Elle est enseignée de l’école fondamentale à l’université, et fait l’objet des recherches scientifiques. De surcroît, on a des publications scientifiques en kirundi.»

Elle se réjouit que de nouveaux mots émergent dans différents secteurs, suite aux efforts de créativité de certains Burundais : « C’est une grande satisfaction pour ceux qui s’intéressent à la langue maternelle.»

Néanmoins, Gertrude Kazoviyo déplore que des autorités et chercheurs s’expriment en mélangeant les langues dans différents discours ou interventions : « C’est quelque chose à décourager, mais c’est un phénomène qu’il faut comprendre. Le mélange de langues est un phénomène culturel lié au développement.»

Et de regretter le manque d’un dictionnaire monolingue du kirundi : «Nous avions un projet de conception d’un dictionnaire monolingue qui était financé par la francophonie. Malheureusement, le bailleur s’est retiré.»

Elle appelle le gouvernement du Burundi à encourager et à financer les travaux de recherche sur le kirundi. Cette universitaire exhorte les Burundais à fournir plus d’efforts pour bien parler le kirundi et ne pas emprunter des mots que l’on a déjà dans la langue maternelle.

Pour le directeur de la recherche et de l’innovation à l’Université du Burundi, Mélance Ntunzwenimana, il faut accepter que le kirundi emprunte des mots dans les autres langues : « Nous devons protéger notre langue, mais il ne faut pas non plus nous enfermer. Nous avons besoin des autres langues.»

Pour faire du kirundi une langue d’enseignement, poursuit-il, il faudra ouvrir les portes aux autres langues et emprunter des mots dont nous avons besoin pour enrichir le kirundi, mais sans exagération.

« La place du kirundi dans l’enseignement reste déplorable »

« Dans le système éducatif burundais, le volume horaire réservé au cours du kirundi et à la culture burundaise n’est pas suffisant. Les élèves et étudiants passent plus de temps à apprendre la culture des autres pays », fustige Fulgence Twagirayezu, étudiant au département Kirundi-Kiswahili à l’Université du Burundi. Et de demander que le kirundi soit parmi les cours prioritaires dans le système éducatif burundais.

Pour Wenceslas Sinabajije, professeur à l’Université du Burundi, il faut mettre en place une journée nationale dédiée à la culture burundaise et au kirundi. « Que la célébration de la langue maternelle soit une affaire nationale, de tous les Burundais», insiste-t-il.

Dorothée Nshimirimana, professeure du Kiswahili à l’Université du Burundi, recommande que le Burundi s’inspire des autres pays de la sous-région pour savoir comment protéger et promouvoir le kirundi : «L’exemple est celui de la Tanzanie où l’enseignement est dispensé en kiswahili de l’école primaire jusqu’à l’université.»
Les autres participants ont proposé que des états généraux sur la culture burundaise soient organisés pour discuter sur l’avenir du kirundi.

Faible production en ouvrages scientifiques en kirundi

Le ministre de l’Education nationale et de la Recherche scientifique, François Havyarimana, déplore que sur plus de 800 œuvres scientifiques produites à l’Université du Burundi de 2009-2019, très peu soient en kirundi : « On doit promouvoir et protéger notre langue maternelle, le kirundi. Nous encourageons les recherches scientifiques sur le kirundi et la culture burundaise.»

Et d’exhorter les scientifiques à traduire leurs œuvres en kirundi pour que tous les Burundais comprennent les résultats de leurs recherches pour qu’elles contribuent au développement du pays.

Source: IWACU Burundi

L’assemblée nationale adopte deux projets de loi

L’assemblée nationale a adopté mardi 20 avril 2022 deux projets de loi, tous présentés par la ministre des affaires sociales, des droits de l’homme, de la solidarité nationale et du genre Imelde Sabushimike.

Il s’agit du projet de loi portant Ratification par la République du Burundi du protocole additionnel à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des personnes âgées et du projet de loi portant Ratification par la République du Burundi du protocole additionnel à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des personnes handicapées.

Concernant le premier projet de loi, la ministre Imelde Sabushimike a expliqué aux députés que le protocole additionnel à la charte des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des personnes âgées a été adopté par la 26ème session ordinaire des chefs d’Etats de l’Union africaine tenue à Addis Abeba en Ethiopie le 31 janvier 2016.

L’idée de disposer d’un instrument juridique régissant les personnes âgées est née du constat que les personnes du 3ème âge deviennent des marginalisés sociaux, qui se heurtent à de nombreuses contraintes et ne font l’objet d’attention de la part des pouvoirs publics. Ces personnes font objet de mépris au sein des communautés qui les perçoivent comme des charges inutiles, a poursuivi la ministre.

Et d’ajouter qu’au Burundi les personnes âgées ont beaucoup besoin d’une protection sociale de la part de l’Etat mais également de l’entraide communautaire qui a toujours caractérisé les burundais.
Après 60 ans les vieillards sont confrontés aux problèmes de santé et de pauvreté. En ratifiant ce protocole, le gouvernement du Burundi disposera de moyens pour aider les personnes âgées à retrouver leur statut d’antan qui s’est vu complètement dégradé, a dit la ministre en charges des droits de l’homme Imelde Sabushimike.

Pour ce qui est du deuxième projet de loi, la ministre en charge des droits de l’homme a dit aux élus du peuple que le protocole relatif aux droits des personnes handicapées a été adopté le 29 janvier 2018 à Addis Abeba. L’objectif était d’assurer la pleine et égale jouissance de tous les droits de l’homme et de toutes les libertés fondamentales inhérentes aux personnes handicapées ainsi que promouvoir et protéger ces droits et libertés. Ce protocole revitalise donc l’engagement des Etats africains à requalifier et à reconsidérer la valeur de tout être humain sans distinction aucune. Les personnes handicapées devraient être acceptées comme partenaires et acteurs du développement.

Après échanges sur ces deux protocoles, les deux projets de loi ont été adoptés à l’unanimité.

Source: Radio Television Burundi

Les Conflits russo-ukrainiens, une éventuelle crise alimentaire au Burundi ?

Suite à la guerre Russo-ukrainienne, quatre organisations œuvrant pour la promotion de l’agriculture au Burundi préoccupées par une éventuelle crise alimentaire au Burundi, ont organisé un atelier de réflexion ce 12 avril. Selon les représentants de ces organisations, le Burundi ne sera pas épargné.

« Beaucoup pensent directement aux importations du blé et de la farine de blé qui vont dangereusement chuter. Avant tout, ce sont les cours des engrais chimiques qui sont presque tous fabriqués à base de pétrole et de gaz et qui vont fortement impacter le Burundi pour le riz, le maïs, le haricot et le maraîchage. C’est la production locale qui risque d’être anéantie si on n’y prend pas garde », a lâché le secrétaire général de l’ADISCO, Libère Bukobero.

Il s’agit de l’Union Haguruka des Coopératives Multifilières (UHACOM), l’association Appui au Développement Intégral et à la Solidarité sur les Collines (ADISCO), l’Organisation d’Appui à l’autopromotion (OAP) et l’Association pour la Dignité Paysanne (ADIP). Ils ont organisé un atelier de réflexion sous le thème « guerre en Ukraine et éventualité d’une crise alimentaire au Burundi ». Cela en vue de mieux cerner les impacts de cette guerre sur le continent en général et en particulier sur le Burundi, réfléchir sur les stratégies à mettre en œuvre pour mitiger ses effets ainsi que réfléchir à des stratégies de moyen et long terme pour consolider l’agriculture burundaise face à de telles crises.

Le Burundi ne sera pas épargné

Selon le consultant, Léonidas Ndayizeye, les conséquences de la guerre en Ukraine dans le secteur agricole au Burundi sont inévitables. Il a soulevé notamment l’augmentation des prix de certaines denrées alimentaires, déjà observable sur les marchés.

L’Ukraine et la Russie, poursuit-il, sont d’importants producteurs de blé, de gaz et d’engrais, entre autres produits de base importants : « Avec la guerre en Ukraine, le monde agricole devra s’attendre à une hausse générale des prix de l’alimentation, y compris l’alimentation animale, qui pèserait lourd sur des filières déjà fragiles et se répercuterait sur les prix à la consommation », a-t-il fait savoir.

Il ajoute aussi que le Burundi n’important pas beaucoup de la Russie et de l’Ukraine, il sera essentiellement touché à travers la flambée des prix des produits agricoles aux multiples sources notamment les prix élevés des intrants agricoles, du carburant, de transport des produits importés et autres : « Un investissement important devrait être initié pour une autosatisfaction quasi-complète en denrées alimentaires au Burundi ».

La promotion de l’agroécologie

Le principal facteur limitant de la production agricole est la dégradation de la fertilité du sol suite au manque de fertilisants d’abord organique et à l’érosion.

Il s’agit donc de promouvoir des pratiques agroécologiques résilientes aux changements climatiques.
« Il nous faudrait renforcer les actions en cours de la société civile agricole pour la promotion de l’agroécologie et stimuler la faible utilisation des intrants externes notamment les engrais et les pesticides. Et promouvoir aussi la diversification et les polycultures intelligentes en privilégiant des cultures peu gourmandes en engrais chimiques surtout azotés comme les bananes, les légumineuses, le manioc, les colocases, les patates douces », a expliqué, le secrétaire général de l’ADIP.

Ces organisations de la société civile agricole proposent entre autres l’appui à l’agriculture familiale à travers le financement direct aux familles agricoles, l’agroforesterie, l’augmentation du cheptel, l’usage de la matière organique, afin de garantir la continuité alimentaire, des revenus et de la fertilité des sols.

« Nous devons renforcer les forces et limiter les vulnérabilités »

La guerre en Ukraine fait partie des chocs conjoncturels, a souligné Déogratias Niyonkuru, secrétaire général de l’Association pour la Dignité Paysanne. Il a mentionné qu’il faut conjuguer beaucoup d’efforts dans le domaine agricole pour se prévenir contre la famine au moment des crises.

Les quatre organisations œuvrant dans le secteur agricole ont émis des suggestions pour faire face à l’éventualité d’une crise alimentaire au Burundi : « Nous devons investir pour la réussite de l’année spéciale agricole proclamée par le président de la République du Burundi et apporter un soutien financier direct aux ménages. Il faut aussi investir dans la restauration et dans le maintien de la fertilité organique. Nous devons aussi apporter des appuis spécifiques aux plantations familiales des cultures de rente ».

Ces quatre organisations ont conseillé aussi de promouvoir la consommation locale et limiter la dépendance des consommateurs burundais aux produits étrangers qu’on peut produire localement.

Source: IWACU Burundi