Interview/ Léonce Sinzinkayo : « Musongati comme un projet empoisonné »

L’annonce des sommes astronomiques contenues dans le mémorandum d’entente a suscité des enthousiasmes. Léonce Sinzinkayo, Ingénieur et Expert Consultant en finances publiques et gestion de projets, temporise.

Racontez-nous l’histoire du nickel de Musongati ?

L’histoire du nickel de Musongati est très longue. Je la connais depuis 1975 quand le projet de recherche minière du PNUD a fait la découverte du nickel à Musongati. Tout le monde croyait que le Burundi allait sortir de la pauvreté. On rêvait à des progrès énormes. D’ailleurs beaucoup d’étudiants, dont moi, sont allés étudier en Europe ou dans les pays de l’Est. Je suis parti en Belgique pour les études en ingéniorat des mines. L’espoir était de revenir travailler sur le projet Musongati. Le nickel est là. Les produits associés sont là. Mais comment les séparer ?

Effectivement, quel est le problème avec ce nickel de Musongati ?

C’est le type de gisement latérite nickélifère où le nickel est sous forme oxydée. Pour séparer le nickel et l’oxygène, il faut utiliser beaucoup d’énergie qu’on ne possède pas d’ailleurs. Pendant que j’étais à l’ONATOUR, on a cherché cette énergie. L’exploitation de la tourbe était juste pour fournir de l’énergie à Musongati. On a même eu un prêt de la Banque mondiale pour amener la tourbe du nord vers Musongati. Un projet pharaonique. Depuis 1975 jusqu’à maintenant, on n’a pas encore eu une tonne de nickel à exporter. Je considère ce projet de nickel de Musongati comme empoisonné. Les gens disent qu’on exporte, mais ce sont juste des échantillons qu’on emporte pour analyse.

Tout cela faute d’énergie ?

Oui. Il faut ajouter aussi le problème de transport. Comment transporter ce nickel extrait. Je ne sais pas si l’entreprise BBM à qui ’on vient de retirer l’autorisation d’exploitation avait projeté de transporter des tonnes par la route comme on le fait pour les concentrés des terres rares. Mais ce n’est pas le même prix. A quand le chemin de fer ? Vous voyez, le problème de Musongati est encore là.

Le gouvernement du Burundi vient de signer un mémorandum d’entente avec une société appelée East African Region Project. Que pensez-vous de ce mémorandum ?

Premièrement, je ne connais pas tout le contenu de ce mémorandum. Seulement, on parle juste des chiffres énormes. Je me pose une question : est-ce qu’on ne risque pas de retomber dans les mêmes travers que les partenaires précédents ? C’étaient aussi des sommes énormes. On parlait des barrages avec 800 MW, etc. Mais voilà, on vient de leur retirer le permis d’exploitation, car ils n’ont pas pu honorer leurs engagements. Le risque est le même. Je dirais qu’il y a une question de transparence au niveau du secteur minier.

Comment analysez-vous justement la transparence dans ce secteur ?

Tout d’abord, il faut que tout contrat signé soit public afin de permettre aux citoyens de donner leur avis à propos de ce projet. Il faut aussi auditer. Est-ce qu’on a audité les projets précédents ? Le Burundi avait 15% dans la BMM. Est-ce qu’il y a eu un audit ? Qu’est-ce que cela a donné ? On passe de l’un à l’autre sans un audit. Donc, les mêmes erreurs peuvent produire les mêmes effets. C’est cela ma préoccupation. Ce projet a déjà consommé beaucoup de ressources. Est-ce que cette fois-ci c’est le bon ? On ne peut pas s’empêcher de se poser des questions.

Que faut-il faire selon vous ?

Ce domaine présente beaucoup de risque. Pour éviter tous ces tracas, il faut être transparent, permettre des avis différents, faire des audits. A mon avis, il faut aussi des appels d’offres publics et éviter les marchés de gré à gré, car ces derniers nous entraînent dans des erreurs. Vous risquez de chercher un nouveau partenaire et à la fin vous finissez avec l’ancien partenaire sous un autre nom. C’est pour cela que la transparence et l’audit sont nécessaires.

Pensez-vous que le gouvernement a traîné pour révoquer le permis de BMM ?

Vu le Code minier, je me suis toujours demandé ce qu’on attendait alors que la société n’avait pas réalisé ce qu’elle avait promis.

Selon vous, pourquoi le secteur minier ne génère pas des ressources qu’on attendait ?

C’est une question très difficile et même délicate. Si vous lisez le Plan national de développement (PND), vous allez voir que tout est basé sur la croissance des recettes minières. Le Burundi avait mis beaucoup d’espoir sur cet aspect.

Alors, pourquoi il y a toujours des problèmes ?

C’est pour cette raison que je réclame toujours un audit pour savoir ce qui s’est passé. Ce n’est pas seulement le nickel, il y a les terres rares et tout ce qui est relatif à l’or. Je pense que ce dossier n’est pas clair. C’est un domaine sensible, mais pour qu’il y ait des recettes il faut qu’il soit ouvert et transparent. D’ailleurs les organismes internationaux appellent à la traçabilité des produits miniers, à la transparence. C’est un domaine où il y a beaucoup d’évasion des devises. Au Burundi, il faut qu’il y ait une plateforme officielle entre l’Office burundais des recettes (OBR) et l’Office burundais des mines (OBM) pour qu’il y ait une harmonisation de mécanismes de paiement.

En parlant des recettes, comment se fait la collecte ?

Ce sont des domaines séparés. Il y a les collectes qui se font par l’OBR C’est ce qu’on appelle les taxes de droits communs. Cela est maîtrisé. Mais de l’autre côté, on a donné tout ce qui est recettes minières à l’OBM et il utilise le Code minier et le règlement minier. Les recettes minières sont versées à l’OBR et on les appelle des recettes exceptionnelles. Entre les deux institutions, je n’ai pas senti la collaboration et la transparence. Il y a un mécanisme de transparence qu’il faut instaurer.

C’est pour cela qu’il faut créer une plateforme ?

Une plateforme formelle instaurée par décret pour suivre les recettes minières et sous la supervision de l’OBR. Je sais que certains ne sont pas d’accord, mais c’est mon avis.

Vous croyez que les 500 millions de dollars vont tomber dans les caisses de l’Etat l’année prochaine ?

Oui, c’est possible. Mais, ils sont basés sur quoi ? Parce qu’une redevance est calculée sur base de quelque chose. Est-ce que c’est sur la valeur d’exploitation, sur la superficie, sur les permis. On n’a pas donné les détails. Il faut détailler, car les taxes minières sont bien connues.

Faut-il changer le Code minier ou le laisser ainsi ?

Je trouve le problème au niveau du règlement minier. Les tarifs sont élevés.

Expliquez-nous !

Dans le domaine minier, le Code c’est comme la loi relative aux finances publiques, mais au niveau des mines, il y a le Code des mines et le règlement d’exploitation. C’est dans le règlement qu’on fixe les tarifs pour une tonne de tel minerai, pour une brique, pour les pierres précieuses comme l’or. Tout cela est précisé dans le règlement minier. Il y avait un règlement qui datait de 1976, mais il a été changé en 2015. On a fortement élevé les prix et je crois que cela a causé quelques perturbations.

Où se trouve le problème ?

Quand les taxes sont trop élevées, les investisseurs rechignent. Elles sont élevées par rapport à celles de la République Démocratique du Congo. Pour attirer les investisseurs, on doit à mon avis alléger les tarifs. Il faut le faire aussi pour les terres rares, l’or, etc.

J’insiste sur la transparence au niveau des contrats miniers. Avec la pression citoyenne, les gens sont disciplinés, car ils savent qu’ils sont scrutés à la loupe. Si on laisse les contrats à la discrétion de certains responsables, c’est là où parfois qu’il y a des problèmes.

Vous espérez voir un jour l’extraction du nickel de Musongati ?

Aujourd’hui, j’ai plus de 70 ans… Mais j’espère qu’un jour je verrai une tonne de nickel exporté.

Propos recueillis par Fabrice Manirakiza


Source: IWACU Burundi

Global Price Watch: February 2022 Prices (March 2022)

In West Africa, cereal prices increased due to below-average agricultural production, persistent insecurity in Sahel countries, strong export demand, depreciation of local currencies, and reduction in cross-border trade. Prices of imported and processed products such as rice, wheat flour, vegetable oil, dairy products, and sugar also increased. Prices across the region remained well above the previous year and the five-year average.

In East Africa, the price of staple foods was stable or declined slightly across most markets due to supply from the October-to-December harvest. However, staple food prices increased in Tanzania as stocks tightened before the next harvest in May and in Sudan due to above-average production costs. A below-average harvest and high inflation supported above-average prices in most markets. Global supply constraints, rising global fuel and shipping costs, conflict, and localized currency depreciation led to price spikes in imported rice, vegetable oil, and wheat flour across most of the region.

In Southern Africa, maize prices increased seasonally across most markets reflecting the onset of the lean season, characterized by reduced volumes of maize grain in local markets and an upward movement in prices. Tropical storm Ana also severely affected crop production in Malawi, Madagascar, and Mozambique. Higher fuel and energy prices continued to drive inflation across much of the region.

In Central America, markets were sufficiently supplied with local and imported staple foods as well as carryover stocks. Although formal and informal imports from Mexico continued to fulfill regional consumption, the level of exports from Mexico was below average due to higher commodity prices in Mexico. Increased supply from the average January to February apante harvest were insufficient to offset white maize and beans crop losses in Honduras and Nicaragua from the below-average 2021 postrera season.

In Central Asia, staple grain (wheat) availability and prices were stable but above the previous year and five-year averages in all countries amid growing concerns over diesel prices. In Afghanistan, Kazakhstan, Pakistan, and Yemen, wheat prices were stable due to good currency conditions and seasonality. In Yemen, fuel shortages led to price increases that hit areas controlled by the Sana’a-based authorities (SBA) hardest.

International staple food markets were sufficiently supplied. Maize and wheat prices increased due to geopolitical tensions contributing to even more volatile commodities markets. Government efforts to mitigate these risks will be essential to monitor.

Source: Famine Early Warning System Network

Human Rights Council adopts 11 resolutions – extends three mandates on Belarus, Syria and Mali, and appoints 11 Special Procedure mandate holders

The Human Rights Council this afternoon adopted 11 resolutions, in which it decided, among others, to extend mandates on Belarus, Syria and Mali. It also appointed 11 Special Procedure mandate holders before concluding its forty-ninth session.

The Council also adopted resolutions on ensuring equitable, affordable, timely and universal access for all countries to vaccines in response to the coronavirus disease pandemic; the right of the Palestinian people to self-determination; Israeli settlements in the Occupied Palestinian Territory, including East Jerusalem and in the occupied Syrian Golan; human rights in the occupied Syrian Golan; combatting intolerance, negative stereotyping and stigmatization of, and discrimination, incitement to violence and violence against, persons based on religion or belief; strengthening the Voluntary Technical Assistance Trust Fund; cooperation with Georgia; and technical assistance and capacity building for South Sudan.

In a resolution on ensuring equitable, affordable, timely and universal access for all countries to vaccines in response to the coronavirus disease (COVID-19) pandemic,the Council requested the United Nations High Commissioner for Human Rights to prepare a report on the human rights implications of and good practices and key challenges in affordable, timely, equitable and universal access to and distribution of quality, safe, efficacious and affordable COVID-19 vaccines and the impact on the right of everyone to the enjoyment of the highest attainable standard of physical and mental health.

In a resolution on the situation of human rights in Belarus in the run-up to the 2020 presidential election and in its aftermath,the Council decided to extend the mandate of the High Commissioner for Human Rights to, inter alia, carry out a comprehensive examination of all alleged human rights violations committed in Belarus since 1 May 2020.

In a resolution on the situation of human rights in the Syrian Arab Republic, the Council decided to extend the mandate of the Commission of Inquiry for a period of one year. The Council further requested the Commission of Inquiry to present an oral update to the Council during the interactive dialogue at its fiftieth session and to present an updated written report during an interactive dialogue at the fifty-first and fifty-second sessions of the Council.

In a resolution on the right of the Palestinian people to self-determination, the Council reaffirmed the Palestinian people’s right to live in freedom, justice and dignity and the right to their independent State of Palestine. The Council called upon all States to ensure their obligations of non-recognition, non-aid or assistance with regard to the serious breaches of peremptory norms of international law by Israel; to adopt measures to promote the realization of the right to self-determination of the Palestinian people; and to assist the United Nations in carrying out its responsibilities regarding the implementation of this right.

In a resolution on Israeli settlements in the Occupied Palestinian Territory, including East Jerusalem, and in the occupied Syrian Golan, the Council reaffirmed that the Israeli settlements established since 1967 in the Occupied Palestinian Territory, including East Jerusalem, and in the occupied Syrian Golan were illegal under international law, and constituted a major obstacle to the achievement of the two-State solution and a just, lasting and comprehensive peace. The Council requested the United Nations High Commissioner for Human Rights to report on the implementation of the provisions of this resolution at the Council’s fifty-second session.

In a resolution on Human rights in the occupied Syrian Golan, the Council deplored the practices of the Israeli occupation authorities affecting the human rights of the Syrian citizens in the occupied Syrian Golan, and requested the Secretary-General to bring the present resolution to the attention of all Governments, the competent United Nations organs, specialized agencies, international and regional intergovernmental organizations and international humanitarian organizations, to disseminate it as widely as possible and to report on this matter to the Human Rights Council at its fifty-second session.

In a resolution on combatting intolerance, negative stereotyping and stigmatization of, and discrimination, incitement to violence and violence against, persons based on religion or belief, the Council called upon all States to take effective measures to ensure that public functionaries did not discriminate against individuals on the basis of religion or belief, to promote religious freedom and pluralism, to counter religious profiling, and to provide updates on efforts made in this regard to the Office of the High Commissioner. It further requested the High Commissioner to prepare and submit to the Human Rights Council at its fifty-second session a comprehensive follow-up report on the measures taken by States based on the recommendations of the Council.

In a resolution on strengthening the Voluntary Technical Assistance Trust Fund to Support the Participation of Least Developed Countries and Small Island Developing States in the Work of the Human Rights Council, the Council encouraged the Trust Fund to continue its training and capacity-building activities. The Council requested the Office of the United Nations High Commissioner for Human Rights to prepare a report that would evaluate the activities of the Trust Fund and to present the report to the Human Rights Council at its sixty-fourth session.

In a resolution on cooperation with Georgia, the Council requested the United Nations High Commissioner for Human Rights to continue to provide technical assistance through the Office of the United Nations High Commissioner for Human Rights in Tbilisi; and requested the High Commissioner to present to the Council, in accordance with its resolution 5/1 of 18 June 2007, an oral update on the follow-up to the present resolution at its fiftieth session, and to present a written report on developments relating to and the implementation of the present resolution at its fifty-first session.

In a resolution on technical assistance and capacity-building for Mali in the field of human rights, the Council decided to extend the mandate of the Independent Expert on the situation of human rights in Mali for a period of one year in order to permit him to evaluate the situation of human rights in Mali and to provide his assistance in ensuring the promotion, protection and implementation of human rights and strengthening the rule of law. The Council requested the Independent Expert to submit a report to the Human Rights Council at its fifty-second session.

In a resolution on technical assistance and capacity-building for South Sudan, the Council requested the Office of the United Nations High Commissioner for Human Rights, in cooperation with the Government of South Sudan and relevant mechanisms of the African Union, to urgently assist South Sudan to address human rights challenges in the post-conflict transition. The Council also requested the Office of the High Commissioner to present an oral update to the Human Rights Council at its fifty-first session, to be followed by an interactive dialogue.

In concluding remarks, Federico Villegas, President of the Human Rights Council, said this had been the longest session in the history of the Council, five full weeks. The forty-ninth session of the Human Rights Council had been a great challenge for multilateral diplomacy. It was essential to maintain the spirit of constructive dialogue when it came to implementing the mandates that emerged from the resolutions adopted by the Council at the session. The legacy of the session was 35 resolutions adopted, 18 by consensus and 16 that went to a vote. It was not a matter of picking and choosing the mandate that one liked and ignoring the mandate that one did not. It was about moving together the main machinery created by the international community for the promotion and protection of human rights worldwide.

Mr. Villegas also announced the appointment of the following 11 Special Procedure mandate holders: Expert Mechanism on the Rights of Indigenous Peoples, member from Central and Eastern Europe, the Russian Federation, Central Asia and Transcaucasia – Antonina Gorbunova (Russian Federation); Expert Mechanism on the Rights of Indigenous Peoples, member from Central and South America, and the Caribbean – Anexa Brendalee Alfred Cunningham (Nicaragua); Expert Mechanism on the Rights of Indigenous Peoples, member from the Pacific – Valmaine Toki (New Zealand); Special Rapporteur on the promotion and protection of human rights in the context of climate change – Ian Fry (Tuvalu);

Special Rapporteur on the situation of human rights in Afghanistan – Richard Bennett (New Zealand); Special Rapporteur on the situation of human rights in Burundi – Fortuné Gaetan Zongo (Burkina Faso); Special Rapporteur on the situation of human rights in the Palestinian territories occupied since 1967 – Francesca P. Albanese (Italy); Working Group on Arbitrary Detention, member from Western European and other States – Matthew Gillett (New Zealand); Working Group on Enforced or Involuntary Disappearances, member from Asia-Pacific States – Angkhana Neelapaijit (Thailand); Working Group on the issue of human rights and transnational corporations and other business enterprises, member from Asia-Pacific States – Pichamon Yeophantong (Thailand); and Working Group on the use of mercenaries as a means of violating human rights and impeding the exercise of the right of peoples to self-determination, member from Latin American and Caribbean States – Carlos Alberto Salazar Couto (Peru).

Source: UN Human Rights Council

Promotion genre, encore du pain sur la planche

La coopération suisse au Burundi en collaboration avec les partenaires gouvernementaux et l’Institut des hautes études internationales et du développement (IHEID) a organisé, du 30 au 31 mars 2022, des journées de réflexion sur la recherche et la formation supérieure sur les questions de genre dans la région des Grands-Lacs. Des avancées, mais…

« Au Burundi, dans les postes où les quotas des femmes sont précis dans les textes légaux, les femmes sont suffisamment représentées. Pourtant, dans d’autres organes comme les administratifs à la base, elles sont moins représentées », fait savoir l’une des participants.

Pour Boris Maver, directeur de la coopération suisse au Burundi, le Burundi est parmi les pays avancés dans la prise en compte de genre dans les politiques de développement, notamment une politique nationale genre et la loi spécifique sur les violences sexuelles basées sur le genre, qui est d’ailleurs une référence régionale.

Il ajoute que ces journées sont une occasion pour un engagement commun en faveur de genre. « Elles permettront également d’échanger des expériences, de tisser des relations et ainsi de travailler en réseau », précise-t-il.

Selon Félix Ngendabanyikwa, secrétaire permanent au sein du ministère en charge des droits de la personne humaine et du genre, à l’issu de ces journées de réflexion une feuille de route sera élaborée. Cette dernière leur permettra de mieux orienté leurs actions.

Signalons que cette séance a vu la participation des délégations venus de plusieurs pays comme le Rwanda, la RDC, Burkina Fasso, Suisse, Belgique,…


Source: IWACU Burundi

Floride Nduwayezu redevient administratrice de Giteranyi

Elle a été élue, ce jeudi 31 mars, par les membres du conseil communal de Giteranyi, province Muyinga.

Sur 38 votants, Floride Nduwayezu a eu 30 voix contre 8 de Dominique Niboye, son challenger. Mme Nduwayezu avait déjà dirigé cette commune de 2015 à 2020. Elle remplace Janvier Ndagijimana suspendu de ses fonctions par le ministre Gervais Ndirakobuca.

Pour rappel, cet ex-administrateur de Giteranyi a été accusé d’insubordination et du non-respect des instructions de sa hiérarchie. Il a été reproché aussi d’abus du pouvoir et de manque d’éthique en matière de gestion du patrimoine communal.

Avec son élection, Giteranyi devient la 4ème commune à être dirigée par une femme. Ces autres communes sont Gashoho, Buhinyuza, et Mwakiro.

Source: IWACU Burundi

Revue de la presse régionale : La RDC finalement admise dans la communauté Est Africaine

La République démocratique du Congo a été officiellement admise dans la Communauté Est Africaine (EAC) ce 29 mars lors du 19ème sommet extraordinaire des chefs d’Etat de l’EAC, écrit The East African. Elle devient septième membre de la Communauté après le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda, la Tanzanie, le Burundi et le Sud Soudan.

« Aujourd’hui, le 29 mars, est un jour historique puisque nous admettons la RDC dans l’EAC. Le Sommet a pris la décision à huis clos », a déclaré le président Kenyan Uhuru Kenyatta.
S’adressant aux chefs d’Etat de l’EAC, le président Kenyatta a souligné que l’admission de la RDC dans le bloc permettra à l’EAC d’atteindre le développement durable.

Selon le président ougandais Yoweri Museveni, l’admission de la RDC dans l’EAC est un enjeu très important pour la communauté. Et d’appeler les Etats membres à travailler pour la restauration de la paix dans l’Est du Congo.

« J’exhorte toutes les institutions de l’EAC à accélérer le processus d’admission conformément au Traité et à nos règles d’admission », a poursuivi le président rwandais Paul Kagame.

« Nous espérons que la RDC ratifiera l’admission à temps pour permettre à la Communauté de bénéficier de cette intégration », a rappelé la présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan.
Pour le vice-président burundais, Prosper Bazombanza, se rassembler profitera à l’EAC pour réaliser son programme d’intégration.

La RDC avait officiellement demandé à rejoindre l’EAC en juin 2019, quelques mois après l’entrée en fonction du président Félix Tshisekedi.

Le président Tshisekedi propose la création d’une nouvelle institution au sein de l’EAC

Selon Actualité.Cd, le président congolais Félix Tshisekedi a proposé la création d’une nouvelle institution qui aura comme mission de se pencher sur l’environnement, les ressources naturelles, les mines et l’énergie. Il a suggéré que son siège soit à Kinshasa. Il a émis ce vœu lors de la 19e sommet extraordinaire des chefs d’Etat de l’EAC de ce 29 mars.

Une fois approuvée, rappelle Actualité.Cd, cette nouvelle institution s’ajoutera à d’autres institutions comme l’agence de surveillance de la sûreté et de la sécurité de l’aviation civile (CASSOA), l’autorité de la concurrence de l’Afrique de l’Est (EACA), la banque de développement de l’Afrique de l’Est (EADB), la commission de recherche en santé de l’Afrique de l’Est (EAHRC), la commission du Kiswahili (EAKC), la commission de la science et de la technologie (EASTECO), le conseil inter-universitaire pour l’Afrique de l’Est (IUCEA), la Commission du bassin du Lac Victoria (LVBC).

L’admission de la RDC à l’EAC renforcera le bloc

L’admission de la République Démocratique du Congo fera plus que doubler la superficie de l’EAC à 4,7 millions de kilomètres carrés par rapport aux 2,4 millions de kilomètres carrés de sa superficie actuelle. Sa population passera aussi de 183 à 275 millions, écrit The Citizen.

Selon ce quotidien Tanzanien, cela fera de l’EAC l’un des plus grands blocs commerciaux d’Afrique, ouvrant un corridor entre l’océan indien et la côte atlantique. Alors que l’EAC a un produit intérieur brut (PIB) combiné de 220 milliards de dollars, le PIB de la RDC est de 46 milliards de dollars.

En outre, rappelle The Citizen, il faudra donc attendre l’admission formelle qui sera effective avec le dépôt par la RDC des actes d’acceptation des conditions d’admission.

Selon ce même journal, des sources concordantes confient que le parlement de la RDC pourrait être saisi pour ratifier la décision de rejoindre le bloc. Cela pourrait prendre jusqu’à six mois, ou être fait dans les six mois suivant la déclaration officielle de ce 29 mars.

Sud Soudan : Des mésententes entre Salva Kiir et Riek Machar sur la sécurité

Les tensions s’accentuent à Juba, la capitale sud soudanaise, alors que le président Salva Kiir et son premier vice-président Riek Machar sont en désaccord sur la manière de mettre en œuvre certaines dispositions sur la sécurité nationale, comme le stipule l’accord de paix de 2018, écrit le quotidien régional The East African.
Dans la nuit du 27 mars, des forces gouvernementales ont été déployés dans les environs de la résidence de Machar alors que des mésententes entre le président et son opposant peinent à trouver une solution.

« Sans information préalable, des forces armées avec des véhicules blindés ont été déployés sur les routes menant à ma résidence. Les personnes qui voulaient me rendre visite ont été renvoyées. Les troupes ont regagné les casernes à 6 h 15 de ce lundi sans aucune explication fournie », a indiqué Machar dans un communiqué. Et d’ajouter que le déploiement des forces armées à sa résidence sape la consolidation de la paix.

Pour le premier vice-président sud soudanais, un tel acte perturbe le processus de mise en œuvre de la paix et remet en question la confiance, la réconciliation entre les peuples et le dialogue entre les parties.

« Cela a également créé des doutes au niveau national, régional et international et reflète très mal l’engagement des parties à résoudre les problèmes pacifiquement », a-t-il expliqué.

Dans un discours à la nation ce 28 mars soir, le président Salva Kiir a affirmé que le déploiement militaire à la résidence de Machar est une routine de sécurité régulière. « Il n’y a pas de problème d’insécurité. Ce qui se fait à Juba est normal, et cela pourrait aussi se passer dans d’autres pays ».

Le Soudan du Sud souffre d’une instabilité sécuritaire depuis son indépendance en 2011. L’ONU a critiqué à maintes reprises les dirigeants sud soudanais pour leur rôle dans la promotion de la violence, la répression des libertés politiques et le pillage des finances publiques.

Kenya : Les députés recommande la diffusion en direct des résultats de la présidentielle

Le comité chargé des affaires juridiques dans l’Assemblée nationale kenyane a rejeté la proposition de la Commission électorale Kenyane (IEBC) de supprimer la disposition régissant la diffusion en direct des résultats présidentiels, écrit The Star.

Ce comité demande à la Commission électorale de commencer les préparatifs pour s’assurer que les Kenyans pourront suivre les résultats en temps réel depuis les bureaux de vote.

La Commission électorale voulait supprimer l’article 39 (1G) de la loi électorale qui l’oblige à diffuser les résultats en direct.

« La commission établira un mécanisme de diffusion en direct des résultats finaux annoncés dans les bureaux de vote », a déclaré le comité parlementaire chargé des affaires juridiques dans son rapport remis mardi au Parlement.

La Commission électorale a expliqué au comité que les résultats diffusés en direct en 2017 avaient été déclarés inconstitutionnels par les tribunaux.

Le comité a soutenu que la suppression de la diffusion en direct serait une menace à la transparence dans l’annonce et la déclaration des résultats de l’élection présidentielle, confie nos confrères de The Star.

« La diffusion en direct des résultats des élections permettra de se conformer aux principes constitutionnels de transparence. Les citoyens pourront désormais comparer les résultats transmis en direct avec les résultats définitifs déclarés par la commission pour confirmer l’exactitude des résultats des élections », a précisé le comité parlementaire.

Selon le quotidien Kenyan, l’équipe de la Chambre a aussi rejeté la proposition de l’IEBC de retarder la déclaration d’un vainqueur de l’élection présidentielle avant d’obtenir les résultats de tous les 53 000 bureaux de vote.

« Le président peut déclarer un candidat vainqueur des présidentielles avant que toutes les circonscriptions aient transmis leurs résultats, si la commission est convaincue que les résultats non encore reçus n’affecteront pas le résultat final de l’élection », a recommandé le comité.
Il a également proposé que l’IEBC mette en place un système complémentaire d’identification des électeurs et de transmission des résultats des élections.

La commission électorale sera donc tenue de transmettre électroniquement et physiquement les résultats tabulés de l’élection présidentielle depuis le bureau de vote jusqu’au centre de dépouillement national.

Les élections présidentielles au Kenya sont prévues le 9 août cette année.

Ouganda : La frontière de Bunagana déclarée zone interdite aux habitants et aux refugiés

Selon The Observer, les responsables sécuritaires dans le district de Kisoro ont déclaré le poste frontalier de Bunagana situé à l’ouest de l’Ouganda une zone interdite à la fois pour les habitants et les réfugiés.

Cette déclaration a été faite alors que des combats battent le plein entre les rebelles de M23 et les forces armées de la République Démocratique Congolaise (FARDC).

Ces combats ont commencé dans les collines de Murujinga et Mukiharo-Bunagana, à trois Kilomètres de la frontière principale entre l’Ouganda et la RDC ce 28 mars.

Les combats ont forcé des milliers de ressortissants congolais des villages de Mukinga, Rubona et Tcheya à fuir vers l’Ouganda et la ville de Rutchuru en RDC, révèle le journal ougandais The Observer.

Le porte-parole de la police de la région de Kigezi, Elly Maate, a expliqué qu’avec la situation intense actuelle dans la région, les forces sécuritaires ont décidé de chasser la population des environs de la frontière pour rester dans des endroits les plus protégés. Et de poursuivre qu’il serait difficile pour les équipes de sécurité de distinguer les innocents des rebelles si l’accès n’est pas refusé.

Selon les autorités ougandaises, la zone est maintenant occupée par les forces ougandaises afin d’assurer la sécurité sur la frontière.

Le Rwanda nie toute relation avec le M23

Le Rwanda a démenti ce 29 mars des accusations émises par les autorités congolaises comme quoi les forces armées rwandaises (RDF) auraient collaboré avec les rebelles de M23 pour mener des attaques dans le district de Rutchuru, écrit le journal Igihe.

Le gouverneur rwandais de la province de l’ouest François Habitegeko a signifié que les accusations des autorités congolaises ne sont pas fondées. « Nous rejetons avec force toutes ces accusations. La RDF n’a aucune mainmise dans les attaques menées en RDC. Les noms des soldats capturés ne figurent nulle part dans les listes des forces armées rwandaises ».

Les rebelles du mouvement M23 sont accusés d’avoir mené des attaques dans la nuit du 27 au 28 mars dans les différentes localités de la province de Nord-Kivu surtout dans le territoire de Rutchuru, ce qui a provoqué des déplacements massifs de la population.
Selon le quotidien rwandais Igihe, ce mouvement aurait pris le contrôle de différentes localités, y compris la ville de Bunagana proche de la frontière avec l’Ouganda.

Dans un communiqué de ce 28 mars, l’armée congolaise a fustigé que les auteurs de ces attaques sont des soldats rwandais. Le porte-parole du gouverneur de la province du Nord-Kivu Sylvain Ekenge Efomi a fait savoir que lors des combats contre le M23 les forces armées congolaises (FARDC) ont capturé deux militaires rwandais, provenant des 65e et 402e bataillons des forces de défense rwandaises (RDF).

Source: iwacu Burundi