Au coin du feu avec Anicet Niyonkuru

Dans le Burundi traditionnel, le soir, au coin du feu, la famille réunie discutait librement. Tout le monde avait droit à la parole et chacun laissait parler son cœur. C’était l’heure des grandes et des petites histoires. Des vérités subtiles ou crues. L’occasion pour les anciens d’enseigner, l’air de rien, la sagesse ancestrale. Mais au coin du feu, les jeunes s’interrogeaient, contestaient, car tout le monde avait droit à la parole. Désormais, toutes les semaines, Iwacu renoue avec la tradition et transmettra, sans filtre, la parole longue ou lapidaire reçue au coin du feu. Cette semaine, au coin du feu, Anicet Niyonkuru.

Votre qualité principale ?

J’ai l’amour du travail bien fait. En plus, je suis patient et persévérant. J’ai aussi l’amour du prochain. Dans ma manière d’aimer le prochain, il peut arriver souvent que je sois un peu naïf parce que je fais souvent trop de confiance. Mais ma confiance commence avec une grande force et cela diminue jusqu’à atteindre zéro. Quand je suis déçu, c’est irrécupérable.

Votre défaut principal ?

Je n’en vois pas beaucoup. Peut-être, ce sont les autres qui sont mieux placés pour le dire. Mais j’ai cette façon d’avoir trop de confiance aux gens et parfois je suis déçu.

La qualité que vous préférez chez les autres ?

J’aime les gens qui travaillent et réfléchissent à un niveau très élevé. Quand je suis avec quelqu’un qui réfléchit à un niveau très supérieur au mieux, cela m’enrichit parce que je n’ai pas de complexe de ne pas savoir. J’aime apprendre et causer avec des gens qui gravitent dans d’autres domaines. J’aime aussi les personnes honnêtes.

Le défaut que vous ne tolérez pas chez les autres ?

Je ne tolère pas la malhonnêteté. Quelqu’un peut avoir d’autres défauts mais il faut qu’il soit sincère. J’ai longtemps vécu en Allemagne, j’ai remarqué que la sincérité est la première qualité chez les Allemands.

La femme que vous admirez le plus ?

C’est mon épouse qui malheureusement n’est pas avec moi, pour le moment. Elle vit en Allemagne. Elle a vécu des moments difficiles avec moi. J’ai vécu avec elle pendant des moments où on n’avait rien comme revenu, mais nous avons survécu. Elle a pu supporter cette situation avec dignité et a bien éduqué nos enfants.

L’homme que vous admirez le plus ?

C’est mon père qui a été très dur et rigoureux envers moi. Mais sa rigueur a construit ma personnalité. De temps en temps, il mélangeait la rigueur avec l’affection. Quand un enfant faisait quelque chose de bien, il le félicitait publiquement devant les autres. Mais par contre en cas de faute, il fallait s’attendre à une bastonnade.

Votre plus beau souvenir ?

C’est quand j’ai échappé à la mort en 1994. J’aime souvent dire que la bière m’a sauvé. Ma mère est venue rendre visite à mon grand-frère à Bujumbura et elle a amené une bière de sorgho.

Je suis allé la rencontrer et nous avons discuté un long moment. C’est d’ailleurs, malheureusement, ma dernière causerie avec elle. Et la même nuit, des étudiants de mon âge sont venus me chercher dans le campus pour me tuer, mais je n’étais pas là. Je me souviens de cette dernière conversation que j’ai eue avec ma mère et qui a fait que je dors au quartier. C’est ainsi que j’ai été sauvé. Pour moi, c’est un bon souvenir.

Votre plus triste souvenir ?

L’un des pires souvenirs, c’est le jour où des militaires, en pleine crise, ont largué des obus sur Kamenge en 1995. J’étais au quartier et j’étais gardé par des jeunes FDD dénommés « Intagoheka » (les vigilants). Un jeune parmi mes gardes a vu sa jambe traversée par un éclat d’obus. L’amputation de cette jambe s’ensuivit. Il est mort d’une hémorragie devant mes yeux. Je l’ai enterré moi-même avec les collègues. Je vois la scène comme si c’était hier, alors qu’il y a de cela 27 ans.

Votre plus grand malheur ?

C’est de mourir avant la fin des études de mes enfants. J’ai encore deux enfants qui poursuivent leurs études en Europe. J’aimerais les appuyer pour faire des études plus poussées que les miennes.

La plus belle date de l’histoire burundaise ?

C’est bel et bien la victoire de feu président Melchior Ndadaye aux élections présidentielles le 1 juin 1993. J’ai chanté la victoire de la démocratie jusqu’à ce que ma voix disparaisse. Une victoire que je connais et que j’ai vécue moi-même.

La plus terrible ?

C’est le 29 avril 1972 où a commencé le malheur des Burundais. C’est la date qui est même à l’origine d’autres crises qui ont endeuillé le Burundi.

Le métier que vous auriez aimé faire ? Et pourquoi ?

Quand j’étais à l’école secondaire, je projetais faire le droit. Mais malgré que j’avais fait comme premier choix la faculté de droit pour entrer à l’Université du Burundi en 1990, j’ai été orienté dans la faculté des Lettres et Sciences Humaines, dans le département de langue et littérature françaises. Un choix qui je n’avais pas fait.

J’aurais aimé être juriste parce que j’aime la justice. Le droit peut être négatif mais la justice est toujours positive. Je suis partisan de l’harmonie et de la cohabitation entre les gens. Il faut privilégier toujours la solution avant de recourir à la punition. Mais, plus tard, j’ai aimé le département.

En tant qu’ancien secrétaire permanent au ministre de la Communication, quelle appréciation faites-vous de l’évolution du monde médiatique au Burundi ?

Sur le plan du travail, il y a des médias professionnels. Des médias qui traitent l’information d’une manière professionnelle. D’autres médias qui recrutent des jeunes, et ces derniers sont là pour chercher du travail mais qui ne traitent pas l’information de manière professionnelle.

Quand j’écoute certains jeunes qui sont en train d’animer des émissions, faire des reportages ou donner des nouvelles des provinces, le constat est amer par rapport à leur niveau de français. Ça me fait vraiment mal au cœur. Quand un reporter commet beaucoup de fautes de français, ça dénature un peu l’information. Il y a aussi cette pauvreté qui hantent les organes de presse à telle enseigne qu’il existe des médias qui ne parviennent pas à rémunérer leurs employés.

Que faire ?

Il y a lieu de professionnaliser le métier de journalisme. A ce titre, j’avais lutté beaucoup pour qu’il y ait renforcement des capacités des journalistes et hausse du fonds d’appui aux médias afin de trouver une solution à cette précarité des conditions de vie des journalistes.

Une floraison de médias en ligne. Qu’en dites-vous ?

Pour moi, c’est quelque chose de positif. Il y a des jeunes qui sont passionnés à donner l’information. Même s’ils ne sont pas professionnels, ils contribuent à l’animation de la vie publique.

Cependant, la plupart ignore l’éthique et la déontologie. Parfois, ils versent dans les travers ou les injures. C’est pourquoi avec la nouvelle loi sur la presse, ils doivent être contrôlés. Ils doivent avoir une autorisation du Conseil national de la communication pour publier sur le Burundi.

Sinon, il faudra que les pouvoirs publics prennent contact avec « You tube et Google » pour les bloquer. Qu’ils ne continuent pas de publier sur le Burundi, s’ils n’ont pas de notions de traitement de l’information, d’éthique et de déontologie du métier.

Votre passe-temps préféré ?

Ici au Burundi, c’est la lecture. Je suis toujours à la recherche de l’information et du savoir. En Europe, je lisais et j’écrivais. Avant aussi, je jouais au tambour.

Votre lieu préféré au Burundi ?

C’est mon village natal à Musotera, dans la commune Mpinga-Kayove, province Rutana. Je m’y rends souvent et j’aime partager la bière de banane avec les vieux du village.

Le pays où vous aimeriez vivre ?

C’est au Burundi. J’ai vécu à l’étranger pendant 25 ans : 6 ans en Afrique de l’ouest, 19 ans en Europe. J’ai quitté l’Europe pour m’installer dans ce beau pays. Je n’ai plus envie de vivre en Europe. Et quand j’y vais c’est pour rendre visite à ma famille pendant une ou deux semaines et je retourne.

Le voyage que vous aimeriez faire ?

De temps en temps, je pense à faire des voyages de découverte des lieux touristiques, d’échange d’expérience, pas sous formes de voyages d’études classiques, mais aller visiter des lieux qui m’apprennent quelque chose.

Votre rêve de bonheur ?

Ma famille se trouve pour le moment en Europe. Mon rêve est de vivre avec toute ma famille au Burundi. J’ai déjà une fille mariée et qui a deux enfants, j’aimerai que mes petits enfants découvrent mon pays.

Votre plat préféré ?

Je n’ai pas vraiment de préférence mais le haricot ne manque jamais sur mon plat.

Votre chanson préférée ?

J’aime les chansons d’Amissi Canjo. J’aime les chanteurs qui exploitent des thèmes profonds tout en détestant les chansons où on dit : « je t’aime, je t’aime ».

Quelle radio écoutez-vous ?

La radio Insanganiro et la RTNB.

Avez-vous une devise ?

Après le travail, c’est le travail.

Votre définition de la démocratie ?

C’est une manière de se choisir les dirigeants.

Votre définition de la justice ?

C’est la manière de départager les personnes qui sont dans une situation de mésentente. La justice, ce sont aussi les textes, les balises, les garde-fous qui démontrent bien comment les gens doivent se comporter. C’est réglementer la manière d’agir des populations.

Qu’est-ce qui vous a poussé à embrasser la carrière politique ?

Je suis dans la politique depuis les années 1987. Je me suis intéressé au Palipehutu, un parti clandestin qui nous livrait des informations sous forme de tracts mais qui nous plaisaient beaucoup. On était dans un monde monopartite, avec le seul parti Uprona, on avait besoin de savoir ce qui se passait autour de nous. C’est en lisant les tracts du Palipehutu que je suis entré en politique.

Et après ?

En 1990, j’ai adhéré au parti Sahwanya-Frodebu. Il fallait faire un autre pas vers un militantisme politique officiel et légal.

Et à quand et pourquoi la création du parti Conseil des patriotes (Cdp) ?

Le Cdp a été fondé en 2007. J’avais une ligne politique de sortie de crise liée à la démocratie, au développement, à la pauvreté, à l’instabilité chronique. Avec l’arrivée au pouvoir du Cndd-Fdd, en 2005, nous avons vu la résurgence d’une crise au sein de la lutte armée et avec des tâtonnements inacceptables au niveau de la gouvernance politique.

Il s’observait que Hussein Radjabu, ancien président du Cndd-Fdd et député, avait en même temps une main dans le législatif et dans l’exécutif.

Je dois rappeler que j’ai longtemps lutté au Cndd de Léonard Nyangoma. En quittant le Burundi, j’ai continué à soutenir le Cndd-Fdd.

Alors, constatant les dérives du parti au pouvoir, on s’est dit, il faut penser à autre chose qui puisse sauver le Burundi. D’où la création du parti Cdp-Inserukarukamye (les intrépides). Un parti qui a été créé pendant les moments durs. Quand on est en face d’une situation dure, on ne la fuit pas, on l’affronte.

Justement d’aucuns s’interrogent sur cette dénomination disant que votre parti n’a jamais été au front ?

Ceux-là sont des gens qui ne nous connaissent pas. Tous ceux qui ont créé le Cdp ont été au front. Avec le début de la rébellion à Kamenge contre le pouvoir de l’Uprona, nous avons été les premiers à animer la résistance à Kamenge avec les jeunes « Intagoheka ». D’ailleurs, je vous ai dit que j’étais gardé. J’avais une garde de 11 éléments armés.

Je dois informer l’opinion que c’est moi qui ai recruté les 56 intellectuels qui sont arrivés dans la Kibira pour des entraînements militaires. Parmi ces intellectuels figurent actuellement des hauts gradés.

En plus, avec le journal le « Témoin-Nyabusorongo » que je présidais, nous avons essayé de donner un peu d’énergie à ceux qui luttaient contre la dictature d’alors. Avant de m’exiler, j’ai été toujours aux côtés des combattants.

Pourquoi n’avez-vous pas voulu rejoindre les autres au maquis ?

Je dois préciser que je me suis marié très jeune en 1995. Quand j’ai dit à ma femme, qui était enceinte et résidait en Côte d’Ivoire, que j’allais rejoindre les autres dans le maquis, elle a failli avorter. Par peur de cet avortement, je lui ai dit que je renonce d’y aller et que je vais la rejoindre sous peu.

Avec les dernières présidentielles, vous avez battu campagne du côté du Cndd-Fdd. Pourquoi cette alliance ?

Ce n’était pas une question d’alliance, c’était plutôt une question d’appréciation politique. Je venais fraîchement de l’étranger en décembre 2019 pour participer aux élections de juin 2020. Le temps était court. Quand nous avons présenté le dossier pour les présidentielles, il a été rejeté. N’ayant pas de candidat aux présidentielles, il fallait donner les voix à quelqu’un d’autre. Nous avons opté pour le général Evariste Ndayishimiye pour les raisons suivantes.

Il a collaboré avec moi quand je négociais mon retour et celui des autres exilés politiques se trouvant en Europe. Il avait été mandaté par feu président Pierre Nkurunziza pour nous écouter. Et quand quelqu’un vous écoute et qu’il met en application les clauses convenues, celui-là est honnête.

De plus, et à ma connaissance, c’est quelqu’un qui a les mains propres. Il n’a pas de dossiers de corruption ou de détournement des deniers publics qui traînent derrière lui. Bref, nous n’avons pas perdu nos voix. Nous les avons plutôt orientées là où il fallait.

Qu’est-ce qui vous a poussé à quitter le Cnared ?

Pour moi et les autres amis, il ne fallait pas que l’opposition soit toujours absente dans les élections. Elle a été absente en 2010 et 2015. Nous avons dit non en 2020.

Mes amis au Cnared m’ont traité de tous les noms. Mais j’avais une ferme conviction qu’il fallait participer à tout prix aux élections. Un homme politique ne doit pas fuir les élections tout en prétextant par exemple qu’elles sont mal préparées ou truquées d’avance. « Venez les préparer et les surveiller avec les autres ».

Que le Cnared ne participe pas aux élections n’était pas mon souci. J’ai décidé de le quitter et je suis tranquille.

Beaucoup d’années en exil, que ce soit en Afrique et en Europe. Des regrets par rapport à ce parcours ?

Pas du tout. Mon parcours a été un parcours de la vie et d’apprentissage. En Côte d’Ivoire, j’y ai décroché deux diplômes universitaires. Et la guerre a éclaté au moment où j’allais en avoir un autre. J’y ai aussi travaillé dans des sociétés de communication.

En Europe, surtout en Allemagne, j’y ai appris les méandres de la vie et du monde du travail. J’ai côtoyé plusieurs personnes de différentes nationalités avec des tempéraments différents.

Ce qui m’a manqué, c’est la mère-patrie. Bref, l’exil a été une école de la vie pour moi.

Croyez-vous à la bonté humaine ?

A moitié. Ceci parce qu’il y a beaucoup de trahisons dans ce monde. Les amis se trahissent. L’homme n’est pas nécessairement bon parce que les intérêts priment avant l’humanité.

Pensez-vous à la mort ?

J’y pense le plus rarement du monde. Quand ça survient, c’est pour moi une mauvaise surprise. Je ne casse pas mon subconscient à penser à la mort.

Si vous comparaissez devant Dieu, que lui direz-vous ?

Je n’ai pas les mots pour le dire. Dieu est extraordinaire, incomparable. Quand je vois comment il a créé l’homme, toute partie a été calculée avec une précision extraordinaire qui dépasse notre entendement.

Propos recueillis par Félix Haburiyakira

Source: IWACU Burundi

Busan World Expo 2030: a springboard for South Korea-Burundi cooperation

Mr. Yeo Han-Koo, a special envoy for the Korean Foreign Minister, is visiting Burundi for two days. He comes to ask for the support of the Burundian government in the Korean government’s bid for the World Expo 2030 to be held in Busan.

Running for the World Expo 2030, the South Korean government has sent a special envoy to Burundi to ask for its support in holding the World Expo in Busan, South Korea. Mr. Yeo Han-Koo, the special envoy and former trade minister for Korea, indicated that his visit also aims to extend bilateral cooperation between the two countries.

The special envoy from South Korea stressed his belief that the Burundian support in the Korea’s bid for the World Expo 2030 will be hugely beneficial for both countries. In this context, he pinpointed agriculture, education, minerals and investment in EAC countries as potential areas of cooperation.

“The Korean Government aims to invite the largest number of developing countries in history of the World Expo to the Busan World Expo 2030, and will actively share Korea’s development experience with Burundi”.

In addition, the special envoy for the South Korean Foreign Minister mentioned that KOICA (Korea International Cooperation Agency) is positively considering opening an office in Burundi in order to facilitate cooperation in the development sphere. He also introduced the Saemaeul Movement, a South Korean development program, and stated that there are already four pilot villages in Nyambuye, Mugina, Bisoro and Nyanza-Lac and a women’s high school which hosts 225 young girls.

“We plan to establish six other pilot villages in Busoro, Nyabiraba, Ruziba, Rugeregere, Nyabisiga and in Bukeye under the Saemaeul Movement. Currently, a big team of experts from Korea is here in Burundi to support all these ten villages”.

For this World expo 2030, the South Korea is competing with Saoui Arabia, Italy and Ukraine.

Source: IWACU Burundi

Gervais Ndirakobuca : « La Covid-19 n’est plus un problème au Burundi. »

Au cours d’une réunion d’évaluation des activités du Comité national de lutte contre la transmission et la propagation de la covid-19, ce jeudi le 27 octobre le Premier ministre Gervais Ndirakobuca constate que les chiffres ont considérablement diminués.

D’après les autorités sanitaires, la pandémie de la Covid-19 a été maîtrisée au Burundi. « Sur 1313 cas testés au coronavirus, 12 personnes ont été testées positives à cette maladie le 26 octobre », a déclaré la directrice par intérim du Centre des opérations d’urgence au sein du ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida.

Elle indique qu’il s’observe une faible contamination et que la propagation de la pandémie, depuis le mois de février, affiche un taux de positivité inférieur à 3 %. Elle confie que dès le début de la pandémie, 1.566.744 personnes ont été gratuitement testées à la Covid-19. Parmi ces gens, 50.470 ont été testés positifs. Selon la directrice, des cas de patients qui ont guéri s’élèvent à 50. 183. Malgré cela, 151 personnes sont encore malades. Madame la Directrice regrette beaucoup que 15 personnes ont décédé suite à cette maladie.

Selon le Premier ministre Gervais Ndirakobuca, la Covid-19 n’est plus un problème au Burundi. « Les chiffres ont sensiblement diminué, le seuil se trouve en dessous 3 % »

Le Comité national de lutte contre la transmission et la propagation de la covid-19 fait savoir que plusieurs stratégies ont été déployées pour faire face à cette pandémie : la fermeture de l’aéroport et de certaines frontières, désignation des sites de mise en quarantaine, la campagne de dépistage communautaire lors des flambées des cas à l’intérieur du pays ainsi que dans la ville de Bujumbura, la mise en place des infrastructures de dépistage et des points de lavage des mains au point d’entrée, la construction d’un centre de référence pour la prise en charge des patients à l’hôpital Prince Louis Rwagasore et la validation du plan de déploiement de la vaccination contre covid19.

Selon l’OMS (Organisation mondiale de la Santé), le seuil d’alerte est déclenché si le taux de positivité est supérieur à 5 %.

Source: IWACU Burundi

La liste noire du ministère de la Santé publique

Le ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida a dressé une liste des médicaments pédiatriques dangereux du Laboratoire indien Maiden. La ministre Sylvie Nzeyimana indique que cette firme pharmaceutique indienne n’a pas l’autorisation de mettre sur le marché burundais ses produits. Elle demande aux professionnels de santé de maintenir une vigilance accrue.

« Les produits pédiatriques tels que Prométhazine oral, Kofexmalin baby cough syrup, Makoff baby cough syrup et Magrip N cold syrup du Laboratoire indien Maiden Pharmaceutical Limited (Haryana, Inde) ne détiennent ni l’autorisation de mise sur le marché au Burundi ni l’autorisation d’importation au Burundi », peut-on lire dans une note du ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida adressée aux professionnels de santé.

C’est après la mort de plus de 65 enfants en Gambie, en Afrique de l’Ouest. L’Organisation mondiale de la Santé a annoncé que ces enfants avaient pris des médicaments du Laboratoire indien Maiden Pharmaceutical Limited. « Leurs médicaments sont contaminés par le diéthylène glycol et de l’éthylène glycol en quantité inacceptable », avise-t-elle.

Dans cette correspondance, le ministère de la Santé publique a précisé que ces produits pédiatriques peuvent entraîner des blessures graves, douleurs abdominales, vomissements, diarrhées, altération de l’état mental, lésions rénales aigues ou mettre en jeu le pronostic vital voire la mort.

Dr Sylvie Nzeyimana, ministre de la Santé publique, demande aux importateurs des produits pharmaceutiques, les responsables des structures de ventes des médicaments, les prescripteurs et autres professionnels de la santé d’observer au niveau de leur chaîne d’approvisionnement, une surveillance accrue par rapport à la présence éventuelle de ces produits incriminés dans leurs stocks. Et de rappeler aux patients que les pharmacies de détail et les autres structures sanitaires reconnues par le ministère de la Santé publique demeurent les seules références pour honorer leurs ordonnances.

La ministre Nzeyimana les interpelle à garder un œil vigilant en vue de signaler toute présence de ces produits prohibés au Burundi dans le circuit informel ou de veiller à toute manifestation clinique faisant suspecter l’utilisation de ces produits.

Source: IWACU Burundi

Les femmes en situation de handicap n’accèdent pas au poste de decision

A l’occasion d’échanges intergénérationnels des femmes et des filles issues des groupes vulnérables, Dr Christine Mbonyingingo trouve que ces dernières ne sont pas représentées dans les organes de prise de décisions.

« Il y a beaucoup de discrimination envers les femmes issues des groupes des vulnérables », a souligné Mme Mbonyingingo, ce mercredi le 26 octobre. Elle indique que les femmes vivant avec handicap, les albinos, les jeunes filles de l’ethnie de Batwa accèdent difficilement aux rôles de représentation. Elle explique qu’au moment où le Burundi considère qu’il faut un minimum d’éducation pour être un leader, les jeunes filles qui ont des difficultés sont moins nombreuses à l’école fondamentale et post fondamental. « L’accès à l’université est beaucoup plus problématique pour des jeunes filles qui ont des difficultés. »

Pour elle, ces femmes n’assument pas pleinement leurs droits de citoyen du fait qu’elles ne sont pas représentées dans les instances de prise de décision. Elle a assuré que quelqu’un qui n’a pas une assise à la table de décision ne peut pas décider pour lui et pour les autres. « La discrimination des personnes est interdite quelles que soient leurs conditions. Les filles albinos, les filles en situation de handicap et les femmes Batwa sont discriminées depuis leur enfance. »

Pour Christine Mbonyingingo, s’il y a des filles qui ne sont pas scolarisées, la commune doit les recenser et amener les effectifs au ministère de l’Education pour trouver des solutions. « Depuis 1990, on parle de l’éducation pour tous, il ne faut pas alors continuer dans la discrimination ».

Elle plaide pour que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) change le code électoral afin que ces groupes accèdent librement aux élections. « Il y a des filles qui sont capables de conduire les affaires au niveau très élevé. Il faut leur donner l’occasion de diriger. »

Source: IWACU Burundi

Réunion du Directeur Général avec les Directeurs,les responsables des services et les cadres des projets de la REGIDESO

Le  Directeur Général de la  REGIDESO a tenue une réunion le 3 /10/2021 avec tous les Directeurs,Chefs des Régions, Chefs des  Services sur les bureaux et des  Cadres des Projets au centre de formation de la REGIDESO pour passer au peigne fin la vie de l’Entreprise :les points à l’ordre du jour étaient  :

1°Les grandes réalisations ,

2°les défis et

3° propositions des solutions

1°Les grandes réalisations

-Pénétration des réseaux électriques en MT 10kV dans les quartiers du Nord de Bujumbura (Carama rural, Karama, Gahahe, Gatunguru, Uwinterekwa, Gisandema, Gihosha Rural et Gikungu) et au sud de Bujumbura (Kajiji) qui a amélioré  la tension de fourniture et partant, les compteurs des clients fonctionnent correctement et conséquemment les recettes augmentent.

-Acquisition, le montage et la mise en service d’un transformateur de puissance de 15MVA, 110/30kV au poste de distribution de CIBITOKE. L’installation a été réalisée par une équipe d’Ingénieurs et de Techniciens de la REGIDESO.ce qui faisait auparavant par des experts étrangers qui a permis d’augmenter la capacité de la puissance à l’usine de cimenterie de BUCECO à Cibitoke et partant sa production sera augmentée.

–Renforcement de la ligne électrique 30kV depuis la nouvelle Centrale Hydro-électrique(CHE) de RUZIBAZI jusqu’au poste de distribution 30/10kV de RUMONGE. Ce renforcement concerne l’installation d’un tronçon de ligne de 8km avec un câble 95/15mm² de section et par introduction dans la ligne des poteaux métalliques qui a permis d’évacuer et de mettre sur le réseau national, 5MW de puissance produite par la Cette Centrale via le réseau du sud.

-Construction d’une nouvelle ligne électrique 30kV de près de 8 km entre le futur poste de Gakungwe (en cours de construction) et le poste sud de Kanyosha et la transformation du courant 110kv /30kv qui  a permis d’évacuer et de mettre sur le réseau national, le reste de la puissante produite de la CHE Ruzibazi (10 MW) via le réseau électrique de BUJUMBURA.C’est au moment où l’entreprise qui a gagné le marché de construire les postes associés à cette Centrale n’a pas honoré son engagement : la Regideso a fait recours à son expertise interne pour abattre ce travail, et sans compétences extérieures

2°Défis

-Manque du personnel qualifié

-Manque des équipements de protection ce qui entraine des accidents

-Problème de déplacement suite au manque des  véhicules de terrain   et  d’autres qui tombent souvent  en panne parce qu’ils sont vieux

3°Proposition des solutions

Tous les défis doivent trouver solution au sein de chaque Direction dans deux   mois

Le Directeur Général a profité de l’occasion de louer le courage et l’abnégation de ceux qui ont bien travaillé et passé des nuits blanches à faire des dépannages et  de leur souhaiter  d’ aller de l’avant, et invite les autres à leur emboiter le pas .  Il leur a souligné que les temps sont révolus , les fainéants et ceux qui dorment sur les bureaux n’auront plus de place au sein de la REGIDESO !Il a mis en garde   quiconque ne s’adapte pas notre rythme de travail, ou toute tentative de demande de pots de vin : c’est le LICENCEMENT qui les attend !

Autre mise en garde du Directeur Général de la REGIDESO va à l’ endroit des auteurs de certains forfaits ou exclusions sous prétexte d’appartenance politique : ceux-là seront désormais « punis de manière exemplaire » car ils devraient plutôt servir de bons exemples.

Selon le Directeur Général tape sur la table : « le temps  des ragots est terminé. Retroussez tous les manches, l’entreprise a besoin de vous pour la développer, et les promotions de postes seront réservées aux plus méritants », a conclu le Directeur Général .

Source: REGIDESO BURUNDI