Bld Lt Gnl Adolphe Nshimirimana : les usagers grognent

Même si le Boulevard Lieutenant Général Adolphe Nshimirimana menant vers les quartiers du nord de la ville de Bujumbura via Mutakura a été réhabilité, les usagers parlent des travaux effectués à moitié.

« Ils n’ont fait que mettre des pierres », se lamente Rénovat, un des usagers. Et ces grosses pierres, précise-t-il, présente un danger pour les piétons. « Les véhicules passant ici lancent souvent des pierres aux piétons. Hier même, il y a une personne qui a été blessée sur la tête par une pierre lancée par un camion-remorque ».

Thierry, chauffeur de taxi, confie que les véhicules ne cessent de s’abîmer et que les clients se lamentent toujours. « On doit toujours ralentir pour ne pas casser nos amortisseurs. De plus, on ne peut pas conduire une femme enceinte sur une route pareille. On doit toujours faire des détours ».
Les usagers du Bld Lt Gnl Adolphe Nshimirimana, jugeant ces travaux de provisoires, demandent une réhabilitation complète de leur axe.

« Nous saluons les travaux déjà accomplis mais qu’on amène une machine pour le compactage », demande Rénovat.
Iwacu a essayé de contacter le directeur général de l’ARB (l’Agence routière du Burundi) ayant effectué les travaux de réhabilitation sur le bld Lt Gnl Adolphe Nshimirimana, en vain.

Source: IWACU Burundi

Don de sang : Un long chemin pour atteindre l’autosuffisance

Dans le cadre de la Journée mondiale du don de sang célébrée le 14 juin de chaque année, le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) signale que le Burundi n’a pas encore atteint l’autosuffisance en quantité de sang. Pour y remédier, la communauté internationale se dit mobilisée au don de sang pour sauver les vies.

« Au Burundi, compte tenu des poches de sang collectées par an, nous sommes au niveau de 8 dons pour 1000 habitants par an. Pour qu’un pays soit autosuffisant, il faut qu’on ait 10 dons de sang pour 1000 habitants par an » a indiqué Félicien Nzotungwanayo, directeur général du CNTS, lors de l’ouverture de la campagne du don de sang organisée, ce 24 juin, par l’organisation internationale pour les migrations (OIM) et l’Agence belge de développement (Enabel).

Pour arriver au stade de l’autosuffisance, poursuit-t-il, il faut mobiliser les ressources humaines, financières et matérielles suffisantes : « Le gouvernement est en train de faire de son mieux pour mobiliser ces différentes ressources. Progressivement, on va atteindre l’autosuffisance ».

Selon lui, un autre défi réside dans la sensibilisation de la population pour le don de sang : « On cible surtout les élèves, les militaires, les policiers, car on les trouve dans un même endroit, mais il faut trouver une autre stratégie pour mobiliser plus de donneurs de sang ».

Le directeur général du CNTS souligne que la grande partie des demandes de sang est honorée. Cependant, il note que certaines demandes ne puissent pas être satisfaites au moment opportun : « Il y a des groupes sanguins rares qu’on ne peut pas toujours trouver en cas de besoin. Ce sont ces derniers qui provoquent souvent des alertes ».
L’assistant du ministre de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida, Onesphore Nzigirabarya, exhorte la population à se porter volontaire pour donner du sang afin de sauver les vies. Il appelle les élèves à profiter des vacances d’été pour faire le don de sang.

La communauté internationale aussi préoccupée

Pour les représentants des missions diplomatiques et agences onusiennes présentes au Burundi, la communauté internationale n’est pas épargnée dans la mobilisation du don de sang.

« Nous remarquons un manque accru de sang. La mobilisation de la communauté internationale va aider à sauver des vies surtout des femmes enceintes, des accidentés, des enfants souffrant de la malnutrition et d’autres ayant besoin de sang », indique Bah Mamadou Kally, chargé de la Santé à l’OIM, après avoir fait un don de sang. Il appelle la population à rester mobilisé et continuer à donner du sang.

Pour l’ambassadeur de l’Allemagne au Burundi, Dieter Reinl, donner son sang est un grand signe de solidarité pour atténuer la pénurie de sang : « Le sang est une chose qui nous unit tous. Il sauve des vies ».
Selon l’OIM, les personnes qui ont le plus besoin de transfusions sanguines sont les enfants de moins de 5 ans souffrant de paludisme, de malnutrition ou d’anémie, suivis des femmes enceintes.

Source: IWACU Burundi

Rumonge : Le président Ndayishimiye n’y est pas allé avec le dos de la cuillère

Le président de la République, Evariste Ndayishimiye, a encore une fois tapé du poing sur la table publiquement. Lors de son déplacement, ce vendredi 24 juin en province Rumonge, il n’y est pas allé de main morte avec certaines autorités impliquées dans la fraude et spéculation sur des produits stratégiques. Elles ont été contraintes de s’expliquer publiquement.

Evariste Ndayishimiye dit vouloir écarter toute autorité administrative qui se rendra coupable de cas de fraude. Lors de sa décente dans la province Rumonge, ce 24 juin, le chef de l’Etat a commencé à écouter les doléances de la population présente au Stade Ivyizigiro de Rumonge. Objectif, comprendre les défis qui hantent la province Rumonge. Par après, il a sommé les autorités administratives de Rumonge de s’expliquer publiquement sur des cas de détournement et spéculation sur certaines produits stratégiques à savoir le sucre, le carburant, le ciment, etc.

Le premier a passé sur le gril : le conseiller économique du gouverneur, Gilbert Horugavye. Le président de la République l’a questionné sur des litres de carburant saisis à son domicile et chez l’administrateur communal. « C’est vrai, des cas de vol de carburant ont été rapportés. Mais, ce n’est pas la réalité », a tenté d’expliquer M. Horugavye avant d’être vite interrompu par le président. Il lui a posé la question de savoir où a été saisi le carburant ou si c’est un mensonge.
En bredouillant, le conseiller économique a reconnu qu’une petite quantité d’essence a été saisie à son domicile. Il a tout de même réfuté les fûts remplis de carburant comme rapporté, prenant à témoins ceux qui les ont saisis.

« Et tu n’as pas encore démissionné ? Si tu étais consciencieux, tu m’aurais déjà transmis une lettre de démission. Tu as attendu que je revienne à Rumonge pour savoir la vérité ? », a aussitôt rétorqué le président Ndayishimiye. Et d’ajouter sous les applaudissements de la foule : « C’est fini pour toi ». Pour lui, un litre suffit pour qu’il démissionne avant d’être démis de ses fonctions. Selon le chef de l’Etat, cette autorité est à mettre dans le groupe de ceux qui sont indésirables dans la fonction publique.

Puis, vient le tour du gouverneur de la province de Rumonge, consolateur Nitunga, de subir ‘’les foudres’’ du numéro Un burundais. En plus du carburant, Evariste Ndayishimiye a exigé de la lumière sur la distribution du sucre dans cette province. Le gouverneur de Rumonge a reconnu que des quantités de sucre ont été saisies chez des grossistes qui reçoivent le sucre de la Société sucrière du Moso (Sosumo).

Sanctionner les dirigeants fraudeurs

Le président a voulu savoir si ces fraudeurs ont été sanctionnés. « Les quantités saisies ont été vendues en collaboration avec la police et l’argent a été remis dans les caisses de l’Etat. C’est la mesure prise », a dit Consolateur Nitunga. Evariste Ndayishimiye lui a posé la question de savoir pourquoi la Sosumo n’a pas été informée pour que ces fraudeurs soient radiés de la liste des grossistes du sucre. Et de rappeler le cas d’un dirigeant qui a été démis de ses fonctions pour les mêmes raisons. « Est-ce que le gouverneur n’est pas au courant que celui qui spécule sur le prix du sucre est immédiatement radié de la liste des grossistes ? » s’est-il interrogé.

Le président n’a pas été du tout convaincu par les explications du gouverneur. Il a donné, jusqu’au 25 juin, au responsable provincial du Service national de renseignement (SNR) et commissaire provincial de police de lui fournir la lumière sur des cas de fraude et spéculation sur le carburant, sucre et du ciment dans lesquels sont impliquées les autorités.

Evariste Ndayishimiye a promis d’en découdre avec un groupe de commerçants et un député qui font la pluie et le bon temps à Rumonge. D’après lui, ces derniers se sentent intouchables. « Les choses doivent changer. »

L’administrateur communal de Rumonge, Jérémie Bizimana, n’était pas en reste. Le président de la République a exigé des explications sur un cas d’une vache abattue puis servi à la population alors que la viande présentée des signes de pourrissement. L’administrateur a jeté la responsabilité sur le gouverneur de province. « Je me suis rendu sur la colline Birimba et j’ai constaté que l’autorisation émanée du bureau provincial ».

Interrogé, Consolateur Nitunga, gouverneur de Rumonge a fait semblant de ne pas connaître l’affaire. « Je ne peux pas mentir devant cette foule. Si cela s’est passé, c’est dommage. En réalité, je ne me souviens pas de ça ».
Les propos du gouverneur pour se tirer d’affaire ont été immédiatement démentis par l’administrateur devant le président et le public. « Excellence le président de la République, je ne mens pas. L’autorisation émanant du bureau provincial est là. C’est le boucher qui le détient. »

Le Chef de l’Etat a également exigé la recherche et l’arrestation de deux enseignants qui ont récemment déserté le service après avoir violé leurs élèves.
Evariste Ndayishimiye appelle les autorités administratives, gouverneurs et administrateurs à collecter toutes les doléances de la population afin de trouver des solutions. « Ce n’est pas moi qui dois venir les résoudre alors que j’ai des gouverneurs comme représentants ».

Source: IWACU Burundi

Au coin du feu avec l’ambassadeur Claude Bochu

Dans le Burundi traditionnel, le soir, au coin du feu, la famille réunie discutait librement. Tout le monde avait droit à la parole et chacun laissait parler son cœur. C’était l’heure des grandes et des petites histoires. Des vérités subtiles ou crues. L’occasion pour les anciens d’enseigner, l’air de rien, la sagesse ancestrale. Mais au coin du feu, les jeunes s’interrogeaient, contestaient, car tout le monde avait droit à la parole. Désormais, toutes les semaines, Iwacu renoue avec la tradition et transmettra, sans filtre, la parole longue ou lapidaire reçue au coin du feu. Cette semaine, au coin du feu, l’ambassadeur Claude Bochu.

Votre qualité principale ?

J’essaie de mûrir mes décisions et de mettre mes actes en conformité.

Votre principal défaut ?

Trop optimiste. Il vaut toujours mieux photographier fidèlement une situation afin de bien identifier les options.

La qualité que vous préférez chez les autres ?

L’humour.

Le défaut que vous ne supportez pas chez les autres ?

Quand les gens, les responsables, prennent des décisions qui vont à l’encontre de leurs propres intérêts et ne s’en inquiètent même pas.

L’homme que vous admirez le plus ?

Des hommes qui ont permis des sauts dans la connaissance (Léonard De Vinci, Sigmund Freud) ou qui ont permis des changements historiques mais non violents (Gandhi, l’ancien président russe Mikhaïl Gorbatchev, Mandela).

La femme que vous admirez plus ?

Des actrices comme Scarlett Johansson, Grace Kelly, Ingrid Bergman, Isabelle Huppert ainsi que la reine d’Angleterre, la scientifique Marie Curie et Cléopâtre.

Votre plus heureux souvenir ?

La naissance de mes filles

Votre plus triste souvenir ?

La mort de mes parents

Quel serait votre plus grand malheur ?

Perdre les sens, la mémoire, la capacité de raisonner et de pardonner.

Le métier que vous auriez aimé exercer dans une autre vie ?

Réalisateur de cinéma (Fellini, Hitchcock et Buñuel)

Votre passe-temps préféré ?

Sport (badminton, cyclisme, jogging), lecture, voyage, cinéma, discussion à bâtons rompus avec des jeunes. D’ailleurs, je garde un bon souvenir de mes échanges avec des étudiants en relations internationales de l’Université du Burundi.

Votre lieu préféré ?

La Côte d’Opale (Nord de la France, face au Royaume Uni : de hautes dunes, des plages de sable fin à l’infini, des embruns et surtout les couleurs changeantes du ciel et de la mer, les nuances du gris et du vert.

Au Burundi, la chute de la Karera sort de l’ordinaire et je suis heureux d’y avoir inauguré de petits aménagements d’accueil au début de cette année.

Le pays dans lequel vous aimeriez vivre ? Pourquoi ?

Probablement plusieurs : une grande ville européenne (pour sa richesse, sa diversité) et un point de chute en Afrique pour le climat et la gentillesse des populations.

Le voyage que vous aimeriez faire ?

Saluer les kangourous en Australie

Votre plus grand regret ?

Ne pas m’être initié sérieusement, dès mon jeune âge, à la maitrise d’un instrument de musique

Votre plat préféré ?

Un plat de crustacé et de fromage. Je me suis aussi découvert une faiblesse pour le Sangala au beurre d’ail ou le Mukeke dégusté à la main.

Votre chanson préférée ?

Alexandrie Alexandra de Claude François

Votre livre préféré ?

La pitié dangereuse de Stefan Zweig

Quelle (s) radio (s) écoutez-vous ?

RFI

Votre devise de vie ?

Si vous souhaitez du changement, soyez déjà le changement.

N’imposez pas à d’autres ce que vous ne souhaiteriez pas pour vous-même.

Votre définition de l’indépendance ?

Des hommes/femmes qui brisent les chaînes de leur condition.

Vous êtes-vous toujours destiné au métier de diplomate ?

Non. Quand j’étais petit, je voulais être conducteur de métro à Paris.

Comment êtes-vous devenu diplomate ?

Comme souvent pour les changements dans la vie : au contact d’autres et je suis heureux que ma fille aînée ait déjà embrassé cette carrière.

Etiez-vous préparé au nomadisme qu’implique souvent ce métier ?

Mon père, voyageur au long cours et les aventures de Tintin m’ont inoculé le virus du voyage, de la découverte des autres, de leurs sociétés et traditions. C’est un enrichissement considérable et renouvelé.

Quel souvenir vous a le plus marqué dans ce métier ?

La libération d’un citoyen danois qui moisissait dans une prison de la caraïbe orientale d’où ma grande sensibilité à la grâce du président Evariste Ndayishimiye au bénéfice de milliers de détenus en 2021.

Les règles de la diplomatie ne sont-elles pas plus adaptées pour les temps de paix que pour les temps de guerre ?

Un des volets importants de la diplomatie est la prévention, la consolidation de la paix. Même pendant les guerres, la diplomatie est active et puis les guerres se terminent par une négociation diplomatique, des opérations de désarmement et de réconciliation.

Quel souvenir gardez-vous de votre première venue au Burundi ?

La beauté du Lac Tanganyika

A votre arrivée, le Burundi était sous sanctions économiques de l’UE. Vous estimiez-vous apte à dissiper le climat tendu qui régnait alors entre les Vingt-sept et le Burundi ?

Je ne crois pas aux hommes providentiels. Je dirais que j’ai vu une opportunité et que l’aide de mes collègues ambassadeurs, des capitales européennes, de mon propre siège et de la partie burundaise a été décisive.

Quelles sont, selon vous, les potentialités dont dispose le Burundi mais qui sont inexploitées ?

Le Burundi regorge de potentialités. Ses beautés naturelles, ses ressources minières, le côté industrieux de son peuple et la créativité de sa jeunesse (hommes comme femmes). La poursuite de l’agenda des réformes devrait faciliter la concrétisation de ces potentialités.

Un conseil pour celles et ceux tentés par le métier de diplomate au sein de la jeunesse burundaise ?

Saisir les opportunités qui s’offrent à eux avec le retour d’une diplomatie burundaise plus active sur la scène internationale. Penser aussi aux organisations régionales, internationales.

L’émancipation féminine est au cœur des préoccupations de l’UE. Pouvez-vous nous parler brièvement des projets en la matière au Burundi ?

L’UE accorde une attention particulière au genre. D’ici 2025, 85% des actions financées par l’UE vont contribuer à l’égalité des sexes et à l’émancipation des femmes. Déjà, certaines actions de l’UE encouragent les femmes, les filles et les jeunes à pleinement faire usage de leurs droits et à accroître leur participation à la vie politique, économique, sociale et culturelle.

Et puis il y a plusieurs autres activités autour du genre qui ont été organisées par l’UE. Je citerai le projet d’appui aux femmes entrepreneures et les nombreuses actions dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre. Souvenons-nous de ‘’Orangeons la Place de l’Indépendance’’.

Et quelle est la place des jeunes dans les projets de l’UE ?

10.000 étudiants développent leurs compétences grâce à des projets de formation socio-professionnelle et d’accès à l’emploi. Pensons aussi au programme ERASMUS + qui offre de nombreuses opportunités de mobilité. C’est avec plaisir que dans le cadre de notre campagne environnementale et en coopération avec les autorités municipales, j’ai moi-même planté des arbres avec des associations de jeunes à Bubanza, Gitega et Bujumbura et nettoyé les abords de la rivière Muha.

Croyez-vous-en la bonté de l’Homme ?

Oui, bien sûr mais il peut aussi tomber du mauvais côté de la force (comme diraient les Jedis, ces êtres fantastiques de la série Star Wars.

Pensez-vous à la mort ?

Oui… à la vue des images de la répugnante invasion russe et des millions d’ukrainiens jetés sur les routes de l’exil.

Votre crainte ?

Le changement climatique et les fanatismes religieux ou nationalistes.

Propos recueillis par Alphonse Yikeze

Source: IWACU Burundi

Remise et reprise à la tête de la CFCIB : Des promesses malgré les défis

Faire de la Chambre fédérale du commerce et de l’industrie du Burundi (CFCIB), une chambre forte et responsable, booster les exportations vers les marchés régionaux, tels sont entre autres les projets du nouveau président. Son prédécesseur recommande la mobilisation des ressources stables pour la chambre.

« Nous comptons faire de la CFCIB un partenaire incontournable des hommes et des femmes d’affaires afin qu’elle soit une chambre engagée pour le développement du Burundi », indique Olivier Suguru, président de la CFCIB. Et de souligner sa vision : rendre cette chambre fédérale plus dynamique, responsable, fort et solidaire.
Pour redynamiser la CFCIB, renchérit-il, un plan stratégique de cinq ans allant jusqu’en 2027 sera bientôt établi après avoir évalué le plan en cours.

Il promet de repositionner le secteur privé burundais sur le marché de la zone de libre-échange continental africain (ZLECAF) et de profiter des opportunités offertes par le marché de la République démocratique du Congo pour booster l’exportation des produits burundais.

Concernant des inquiétudes sur des postes qu’il occupe dans d’autres institutions, Olivier Suguru fait savoir qu’il va céder ses postes de président du conseil d’administration de l’Office burundais des recettes (OBR) et celui de président de l’Association des industriels du Burundi (AIB) pour s’occuper essentiellement de la CFCIB.
Etant député, il explique qu’il n’y a pas d’incompatibilité entre son mandat à l’Assemblée nationale et son poste de président de la CFCIB.

Des difficultés à résoudre

Le président sortant Audace Ndayizeye évoque l’insuffisance d’un personnel répondant aux missions de la CFCIB comme un défi majeur auquel fait face la chambre. Ainsi, il recommande que la CFCIB dispose d’un personnel suffisant pour répondre aux sollicitations de plus en plus pressantes du secteur privé burundais.

En outre, il déplore que la CFCIB dépende largement des appuis extérieurs : « Cela constitue une menace réelle pour la survie de la CFCIB. Ainsi, la chambre ne peut pas s’acquitter de ses missions et atteindre les objectifs dans le temps et espace fixés ». Pour lui, il faut mobiliser d’autres ressources stables pour ne plus dépendre à 85 % des partenaires techniques et financiers extérieurs.

Audace Ndayizeye exhorte son successeur à convaincre le gouvernement du Burundi pour accorder des subsides substantiels à la CFCIB et démontrer que le retour sur cet investissement est garanti. Et de lui suggérer d’accroître le nombre des chambres sectorielles et transversales membres de cette chambre fédérale.

« Il faut faire du dialogue public-privé un instrument permanent de concertation avec les institutions publiques en vue de trouver une médication idoine à tous les problèmes qui bloquent l’environnement des affaires », propose-t-il.

Les élections des organes dirigeants de la CFCIB se sont tenues ce 24 mai dernier. Quelques jours plus tôt, la candidature de Ginette Karirekinyana a été annulée par le conseil de surveillance de la CFCIB pour rester avec une candidature unique du député Olivier Suguru. Cette femme d’affaire s’était inscrite en faux contre la candidature de son concurrent arguant qu’elle viole la Constitution et le règlement d’ordre intérieur de l’Assemblée nationale, faisant allusion aux postes qu’il occupait dans différentes institutions.

Source: IWACU Burundi

Enfants en situation de rue : un lendemain qui déchante

Sommés de dégager des rues des centres urbains, interdiction aux gens de ne plus leur donner de l’argent, les enfants en situation de rue en mairie de Bujumbura s’interrogent sur leur avenir.

Les enfants en situation de rue ont deux semaines pour avoir dégager des centres urbains. Une décision prise ce 23 juin par Imelde Sabushimike, ministre ayant les Affaires sociales dans ses attributions. Elle précise que ladite mesure concerne aussi les mendiants.
Et d’ajouter que toute personne qui sera appréhendée en train de donner de l’argent à ces enfants sera considérée comme leur complice.

« Tout burundais, ou étranger ayant la volonté de vouloir venir en aide à ces enfants ou bien aux mendiants devra approcher les directions de développement social et familial basées au niveau de chaque province et commune du pays », fait savoir la ministre des Affaires sociales.

Les enfants en situation de rue, rencontrés dans les différents recoins de la capitale de Bujumbura, décrient cette mesure. Ornella, 14 ans, confie ne pas avoir d’autre endroit où vivre que dans la rue. « Mon père nous a abandonnées moi et ma mère, je ne vois pas où on ira vivre ».

Ces enfants demandent au gouvernement de leur trouver d’autres endroits où les placer ou de les scolariser. « Je suis venu mendier pour trouver de quoi nourrir ma famille. Mon souhait c’est d’aller à l’école ou trouver du travail pour aider ma mère à nourrir mes petits frères », a confié David.

Les associations engagées dans la protection de l’enfance encouragent cette mesure de renvoyer les enfants en situation de rue dans leurs familles surtout celle d’interdire les gens à donner de l’argent à ces enfants.
« Il y a certain qui ont fait de la mendicité un business à cause de ces gens qui leur donnent de l’argent », a indiqué Valentin Havyarimana, coordinateur national de l’ABMPD (Association burundaise pour un monde de paix sans drogues).
Cependant, il demande que cette réinsertion soit faite dans le respect des droits de l’enfant.

Source: IWACU Burundi