Sit-in des membres de ’’Nduza’’ : « Nous ne rentrons pas sans nos pasteurs »

Lors du deuxième sit-in devant le parquet et de la commune Mukaza, ce 7 avril 2022, les membres de la microfinance ’’Nduza’’ étaient désemparés. Ils affirment qu’ils ne quitteront pas les lieux sans les responsables de leur microfinance arrêtés le 30 mars dernier.

Ils étaient plus d’une centaine de fidèles ou d’adhérents de la microfinance non agréée ’’Nduza’’ venus dans la matinée de ce 7 avril 2022 devant le Parquet général de la République pour faire un sit-in.
Une deuxième fois qu’ils viennent de le faire. Mercredi 6 avril, ils disaient que c’est pour manifester leur mécontentement et exprimer leur protestation après l’arrestation de leurs leaders, deux pasteurs et une trésorière, des représentants de cette microfinance qualifiée d’illégale par la police.

Et ce jeudi 7 avril devant le parquet de la commune Mukaza, le motif n’a pas changé. Ils réclament la libération des responsables de leur micro-finance interpellés par la police le 30 mars dernier.

Pour eux, les responsables de ladite microfinance doivent être libres. « Elle est pour nous d’une grande utilité pour nous. Et pas d’escroquerie constatée jusqu’à maintenant », a réagi une dame venue faire un sit-in.
Elle confie qu’elle investit des sommes d’argent et qu’elle reçoit des dividendes sans aucun problème. Elle souhaite que le responsable de sa microfinance soit libéré pour qu’elle continue à fonctionner. « Nduza nous donne accès au développement. Un développement sans doute changerait notre vie », renchérit une autre dame.

Elle estime que la microfinance ’’Nduza’’ est la seule qui peut les tirer de la précarité avant de réclamer la libération immédiate des pasteurs responsables de la microfinance Nduza. « Que les deux pasteurs et notre trésorière reprennent leur liberté afin que nous puissions continuer nos activités de développement ».

« La police n’est pas à notre service »

Originaires de la mairie de Bujumbura et des différentes provinces du pays comme Kirundo, Bubanza, Makamba et la province de Bujumbura, les membres de la microfinance ’’Nduza’’ trouve que la police est en train de les déstabiliser.
Car, expliquent-t-ils, ils n’ont pas déposé une plainte à qui que ce soit contre la microfinance pour accuser des gens d’escroquerie. « La police ne nous aide en rien ».

Ils se demandent pourquoi la police a laissé la micro-finance pendant 1 an. « Nous étions sur le chemin du développement. C’est pourquoi je suis venu de Kirundo pour réclamer la libération des responsables de notre microfinance ’’Nduza’’ », commente un certain Egide Ntirenganya.

Annonciate Bukuru de Mirango II en zone Kamenge est responsable dans la microfinance à la base. Elle fait savoir qu’elle compte plus de 5 000 membres à Kamenge. « Ils entrent volontairement et j’ai donné une liste des gens qui auront leur argent samedi 9 avril. Pour elle, la microfinance doit fonctionner, car parmi les membres, il y a des veuves et des orphelins qui meurent de faim. « Ils investissent de petits capitaux pour se tirer de la misère ».

La police, elle, avait appelé les membres de Nduza à se rendre au parquet de la commune Mukaza non pas pour exiger la libération de leurs pasteurs mais plutôt pour réclamer leur milliard de francs burundais « volé par escroquerie ».

Source: IWACU Burundi

L’OBDA se penche sur les défis du secteur du Droit d’auteur au Burundi

L’Assistant du ministre des affaires de la communauté Est-africaine, de la jeunesse, des sports et de la culture, J.Claude Kanene exhorte les artistes à faire enregistrer leurs œuvres auprès de l’Office burundais de Droit d’auteur et des Droits voisins (OBDA). C’était dans un atelier de sensibilisation sur la contribution socio-économique du secteur du Droit d’auteur, tenu à Gitega mardi 5 avril 2022 à l’endroit des parties prenantes.

Au cours de cet atelier, l’assistant du ministre des affaires de la communauté est-africaine, de la jeunesse, des sports et de la culture, a appelé les usagers des œuvres artistiques à signer des conventions avec l’Office burundais du Droits d’auteur avant l’utilisation d’une œuvre littéraire ou artistique.

Il a rappelé par ailleurs que les artistes n’ont d’autres ressources que leurs œuvres d’art ou littéraires et appelle au respect et à la protection des Droits d’auteur afin que ces œuvres soient innovantes au niveau des compétions régionales et internationales.

De son côté, la Directrice de l’OBDA déplore l’absence des mesures d’accompagnement des textes qui régissent ce secteur du Droit d’auteur, la faible collaboration entre les institutions impliquées dans ce secteur et l’OBDA et l’insuffisance des moyens pour accomplir les missions qui sont assignées à cet office. Elle a interpellé les artistes à enregistrer leurs œuvres auprès de l’OBDA et de sensibiliser leurs camarades sur leurs droits et leurs devoirs.

Les participants à cet atelier ont saisi cette occasion pour émettre des recommandations allant dans le sens de promouvoir le secteur du Droit d’auteur et des Droits voisins. Les principaux recommandations sont notamment la nécessité de rendre plus rigoureuses les sanctions à l’encontre des contrefacteurs dans le domaine du Droit d’auteur ; mettre en place une école des beaux-arts qui enseignera la déontologie musicale. Ils ont également suggéré de réhabiliter le ballet national et de mettre en place un conseil national des artistes. Ils ont aussi souligné la nécessité de mettre en place un studio d’enregistrement de l’Etat ou les chansons seront d’abord examinées avant d’être balancées dans les concerts ou sur les chaines des différents medias.

Cet atelier a vu la participation des artistes et les responsables administratifs des provinces de Gitega, Muramvya, Mwaro et Karusi, les représentants du sénat et du corps de la police ainsi que les représentants de la justice et du ministère en charge des finances.

Source: Radio Television  Burundi

Région Sud/Rumonge : une cinquantaine de dossiers de demande de divorce

Le tribunal de résidence de Rumonge a déjà accueilli plus de cinquante dossiers de demande de divorce depuis l’année 2020. L’infidélité, la polygamie, l’adultère, la polyandrie, les violences sexuelles et économiques sont les principales causes de cette situation.

Selon des sources proches du tribunal de résidence de Rumonge, il s’observe une multiplication des dossiers de demande de divorce depuis 2020. Le président du tribunal de grande instance de Rumonge précise que 54 dossiers de demande de divorce ont été enregistrés au sein de ce tribunal et certains sont sous traitement. L’infidélité, l’adultère, la polygamie, la polyandrie, les violences sexuelles basées sur le genre, les violences économiques, les églises et les sectes qui tolèrent la polygamie seraient les principales causes de ces demandes de divorce. La majorité de dossiers proviennent des gens qui habitent les milieux urbains et semi-urbains. Ils sont introduits en justice plus par les femmes que par les hommes et ce sont surtout les jeunes couples. Selon des sources proches du tribunal, ce sont des dossiers qui sont suivis par beaucoup de personnes lors des audiences publiques. Il y a des cas de dossiers où ce tribunal décide que l’audience se passe à huis clos.

Les conseils de famille doivent jouer leur rôle

Une activiste des droits des enfants rencontrés dans la ville regrette que les conseils de famille aient démissionné car le conseil de famille doit se réunir et écouter celle ou celui qui veut divorcer afin de prodiguer des conseils dans l’optique de consolider leur foyer. Elle fait remarquer que lorsque le divorce est prononcé par le tribunal, les conséquences frappent en premier lieu les enfants qui avaient encore besoin de l’amour et de l’encadrement des parents. Cette activiste demande aux autorités administratives, aux conseils de famille, aux confessions religieuses et à la communauté de se mobiliser pour réduire ces cas qui montent en flèche.

Même son de cloche au sein de la coordination de développement familial et communautaire de Rumonge qui indique que lorsqu’il y a divorce, l’avenir de ces enfants issus des familles séparées est mis à mal. Elle demande que des campagnes de sensibilisation soient menées au niveau des collines pour alerter les couples, les conseils de famille, les confessions religieuses, les élus, les autorités administratives et la communauté pour leur montrer les méfaits des divorces.

Source: IWACU Burundi

Zone Maramvya : Les occupants illégaux dans le viseur du gouvernement

Le ministère en charge de l’Environnement et celui de l’Intérieur ont présenté, au cours du Conseil des ministres du 5 avril 2022, un rapport relatif à la gestion de la zone Maramvya, commune Mutimbuzi de la province Bujumbura.
Les deux ministères ont fait un travail d’identification et de délimitation des terres domaniales situées à Maramvya dans la perspective de mieux gérer les terres domaniales et résoudre les différents conflits observés actuellement dans cette zone.
Une équipe conjointe a été mise en place par ces deux ministères pour l’identification des occupants légaux, illégaux et irréguliers établis dans cette zone très convoitée.

Ce site Maramvya englobe les terrains et les parcelles se situant entre les Transversales 12, 13, 14, 15 et 16. Après le recensement, avenue par avenue et parcelle par parcelle, le constat est qu’entre la Transversale 12 et 13, au total 378 parcelles ont été identifiées et toutes ont été spoliées.

Entre la Transversale 13 et 14, 208 parcelles ont été identifiées dont 7 légalement octroyées et 201 spoliées. Entre la Transversale 14 et 15, il a été identifié un total de 2049 parcelles dont 1607 légalement octroyées 432 spoliées, 10 doublement octroyées sur la partie viabilisée, et sur la partie non viabilisée de 965 parcelles, toutes spoliées.
Sur la partie Buterere/Mairie, 583 parcelles identifiées dont 16 légalement attribuées et 567 spoliées. Sur la zone tampon/Centre de négoce, 29 parcelles identifiées dont 3 attribuées légalement et 26 spoliées.

Après l’analyse de ce dossier, le Conseil des ministres a recommandé d’informer tous les concernés sur la situation de ces parcelles, d’arrêter la poursuite de toutes les activités de construction sur les parcelles litigieuses et de prendre les mesures qui s’imposent sur les constructions qui présentent un danger public notamment les maisons construites sous les lignes électriques haute tension.

Source: IWACU Burundi

Région Ouest/ Cibitoke : le pont reliant les communes Rugombo et Murwi est cassé

Le trafic et les échanges des marchandises sont au point mort. La population demande la réhabilitation de ce pont. L’administration demande l’appui des bienfaiteurs pour apporter leur contribution.

Ce pont qui se trouve sur la rivière Muhira était d’une importance capitale pour les deux communes de la province de Cibitoke. Les informations collectées sur place font savoir que ce pont a été emporté par les eaux de pluie torrentielle qui ont fait déborder à grande échelle la rivière, il y a de cela 3 ans. Selon un octogénaire rencontré sur place, ce pont facilitait le transport de divers produits de commerce de part et d’autre de ces deux communes. « Les biens et les personnes transitaient par là depuis longtemps. Les motos et les véhicules passaient par ce pont. A présent, aucun mouvement n’est enregistré. »

Les agriculteurs en provenance de la commune Rugombo qui ont l’habitude d’aller exploiter leurs champs de cultures de l’autre côté de cette rivière dans la commune de Murwi, ne peuvent plus s’y rendre. Ceci est valable également, d’après un administratif local, pour le commerce des produits Brarudi et des intrants agricoles qui transitent par-là vers la commune de Murwi. Les produits agricoles en provenance de Murwi périssent sur place et manquent de marché d’écoulement.

Selon une source locale cette situation freine également les activités des orpailleurs. « Il nous est actuellement difficile d’aller chercher des minerais dans les eaux d’une rivière qui ne dispose pas de pont au risque d’y laisser notre peau », explique un jeune orpailleur.

Des conséquences déjà visibles

Les différentes sources recoupées et vérifiées affirment que les retombées causées par ce pont inopérant sont visibles au niveau des taxes communales mais aussi du pouvoir d’achat et le bien-être des habitants de ces deux communes. Les prix de diverses marchandises ont sensiblement augmenté. « Quelques rares produits de commerce qui nous arrivent prennent un long chemin et il faut contourner et passer par la commune de Buganda », fait remarquer un commerçant.

Les entrées des taxes communales ont sensiblement chuté pour les deux communes. « Nous allons avoir des difficultés de combler les pertes immenses déjà subies », explique un des conseillers communaux à Rugombo.
Devant ce défi, les administratifs à la base de ces deux communes expliquent que leurs entités décentralisées ne disposent pas, pour le moment, des moyens financiers pour réhabiliter ce pont.

Source: IWACU Burundi

Affaire Microfinance ’’Nduza’’ : « Il faut plutôt libérer nos pasteurs »

Ils étaient plus d’une centaine de fidèles ou d’adhérents de la Microfinance non agréée ’’Nduza’’ venus dans la matinée de ce 6 avril devant le Parquet général de la République pour faire un sit-in.

La plupart d’entre eux disent que c’est pour manifester leur mécontentement et exprimer leur protestation après l’arrestation de leurs leaders, deux pasteurs et une trésorière, des représentants de cette microfinance qualifié d’illégale par la police.

Ce n’est pas tout comme reproche, ils sont accusés d’escroquerie en pyramide et avaient déjà collecté un milliard de francs burundais et s’apprêteraient à fuir le pays avec ce pactole d’autant plus qu’ils ont tenté d’envoyer un complice pour un retrait de 200 millions de francs burundais, étant déjà au cachot.

Même si certains adhérents de cette microfinance semblent inquiets du sort de leurs économies confiées à ces deux pasteurs d’autres ne tarissent pas d’éloges pour ces derniers.
Ces fidèles ou adhérents de cette microfinance illégale vont même loin, ils réclament la libération de leurs leaders : « Qu’on les laisse poursuivre leur travail, personne n’est allé se plaindre ou intenter un procès contre eux, arguant qu’il n’a pas reçu son dû »

Selon ces derniers, s’il y a des documents qui manquent pour opérer comme une microfinance, qu’on les leur accorde. « Mais de grâce que cette microfinance ne soit pas fermée ».

Jusqu’à présent, la plupart des fidèles ou adhérents de cette microfinance pratiquant le système pyramidal appelé aussi système de Ponzi parlent en bien de leurs pasteurs : « Des fois ce sont eux qui vous appellent pour vous demander de vous présenter afin de prendre votre argent, plus les bénéfices générés en deux ou trois mois ».

Signalons que la police met en garde la population contre ce genre d’affaire, elle demande aux adhérents de cette microfinance illégale de s’adresser au Parquet de Mukaza pour réclamer leur argent. Il a été saisi par la police.

Source: IWACU Burundi