Analyse et adoption du projet de loi portant statut des sous-officiers de la Police Nationale du Burundi

Voté à l’unanimité, le projet de loi portant statut des sous-officiers de la Police Nationale du Burundi a été l’objet de la séance plénière de mardi 14 décembre 2021. Comme pour le projet de loi portant statut des officiers de la Police Nationale du Burundi auquel il fait d’ailleurs suite, le titre du projet de loi sous étude a été amendé de la sorte : « Projet de loi portant modification de la loi n˚1/17 du 31 décembre 2010 portant statut des brigadiers de la Police Nationale du Burundi ».

Parmi les innovations,le ministre de l’intérieur, du dévéloppement communautaire et de la sécurité publique, le commissaire de police chef Gervais Ndirakobuca a relevé entre autres l’article 44 de ce projet de loi qui énumère par ordre croissant les grades du sous-officier (6 grades) sous une nouvelle nomenclature, successivement dans l’ordre de :

1. Sergent de Police ; 2. 1er Sergent de Police ; 3. 1er Sergent Major de Police ; 4. Adjudant de Police ; 5. Adjudant-Chef de Police ; 6. Adjudant Major de Police.

En outre, la période d’avancement de grade des sous-officiers de Police a été portée à 5 ans, excepté la promotion au grade de 1er Sergent de Police qui est de 2 ans.

Les articles 118 et 122 ont alimenté le débat.

En effet, l’article 118 est ainsi libellé :

L’âge limite du sous-officier de Police en service actif est fixé à 50 ans révolus.

Une prolongation de carrière de deux ans renouvelables est accordée sur demande du sous-officier de police.

La mise à la retraite est publiée par le ministère ayant la Police Nationale dans ses missions.

Quant à l’article 122, il dispose :

Tout sous-officier de police ayant atteint l’âge de 45 ans a droit à sa pension de vieillesse sans préjudice à l’article 118 de la présente loi.

En cas de cessation définitive de carrière, le sous-officier de police ayant atteint l’âge statutaire a droit à sa pension de retraite sans préjudice de l’article 118 de la présente loi.

D’une part, les deux articles sèment des confusions. Aussi la plénière s’est-elle convenue d’appeler les choses par leur nom. La pension de vieillesse est appelée en termes claires et adéquats pension anticipée. D’autre part, l’âge de la retraite est en réalité fixé à 54 ans. La base de calcul est que l’âge limite de la retraite est de 50 ans avec une prolongation de carrière de deux ans renouvelables.

L’ambiguïté occasionnée par ces deux articles avait d’ailleurs poussé certains sous-officiers à bénéficier d’une double rémunération. D’abord une pension de retraite anticipée pour avoir atteint l’âge de 45 ans ; ensuite un salaire en bonne et due forme car n’ayant pas encore atteint l’âge limite de 50 ans ou alors jouissant de la période de prolongation de deux ans renouvelables.

Les autorités actuelles ont remis tout en ordre au grand dam de ces usurpateurs dont les grognes ont été portées loin. Ils avancent même le principe des droits acquis, ce qui est tout à fait faux, selon le ministre de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, le CPC Gervais NDIRAKOBUCA.

La population apprécie les prestations de l’Hôpital Militaire de Kamenge à telle enseigne que l’instance est débordé, a révélé le premier vice-président de l’Assemblée nationale qui a à son tour complimenté avant de demander l’état des lieux du projet de construction d’un hôpital de policier. Sans doute, ce dernier désengorge-t-il le HMK.

Le projet serait arrivé à terme, en témoigne le pacte de partenariat entre la PNB et les architectes. Seulement la pandémie de la covid-19 a tout freiné.

La plénière a recommandé au Gouvernement de mettre sur pied une commission tripartite qui serait composée par des représentants du ministère de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, du ministère des finances, du budget et de la planification économique ainsi que du ministère de la santé publique et de la lutte contre le sida en vue d’analyser le paiement à temps des subventions de la MFP à hauteur de 20%.

Il s’est en effet avéré que ce retard de paiement impacte négativement le fonctionnement des structures de santé qui enregistrent un manque criant de médicaments jusqu’au sérum qui est censé être un médicament hospitalier par excellence. Au final, c’est le citoyen qui paie les pots cassés puisqu’il s’achète tout.

Il a été constaté que les hôpitaux et les centres de santé de Bujumbura sont les premiers servis au détriment de ceux de l’intérieur du pays.

Source: National Assembly of Burundi

Le Burundi célèbre la journée nationale de l’arbre

Le Burundi a célébré samedi le 18 décembre 202, la journée de l’arbre édition 2021. Le thème était :” La restauration des forêts : une voie vers la reprise et le bien-être”. Les cérémonies ont été rehaussées par le Vice-président de la République Prosper Bazombanza sur la colline Gihofi commune Bukemba dans la Province Rutana.
Les cérémonies de cette journée nationale de l’arbre ont débuté par la plantation des bambous pour protéger les berges de la rivière Muragarazi sur cette même colline Gihofi.

Dans son discours à l’occasion de la journée nationale de l’arbre, le ministre de l’environnement, de l’agricultureet de l’élevage Deo Guide Rurema a rappelé que les arbres sont indispensables pour protéger la terre contre l’érosion et les arbres agroforestiers pour soutenir le sol en maintenant sa fertilité.
Le ministre Deo Guide Rurema s’est réjoui que cette journée se célèbre au moment où le ministère vient de terminer la campagne nationale de traçage des courbes de niveaux pour protéger le sol contre l’érosion.

Il a appelé à la population de Rutana à sauvegarder l’environnement et à proteger ces bambous plantés. La population est appelée à regrouper leurs terres en vue d’augmenter la production tout en bénéficiant des appuis en intrants, en semences sélectionnées et un encadrement de proximité.

Selon le ministre Deo Guide Rurema, la plantation des arbres sur toutes les collines permettra la purification des eaux des rivières et des lacs et la sauvegarde de la biodiversité et par conséquent l’augmentation de la production agricole pour atteindre l’objectif du gouvernement que chaque bouche ait à manger et chaque poche de l’argent. Deo Guide Rurema est revenu sur les actions menées pour une augmentation de la production et a indiqué que cette augmentation est le fruit de la protection l’environnement y compris le sol.
Dans son allocution, le Vice-président de la République Prosper Bazombanza a fait savoir que la sauvegarde des forêts est incontournable car un pays n’ayant pas de forêts est caractérisé par la famine et le désert.

Revenant sur les avantages des forêts, les arbres contribuent au cycle de la pluie, à la lutte contre l’érosion, à la diminution de la pollution de l’atmosphère, à la protection de la couche d’ozone et contribue aussi au nettoyage de la nappe
phréatique.

Le Vice-président de la République Prosper Bazombanza s’est réjoui des efforts fournis par le gouvernement du Burundi à travers le projet Ewe Burundi Urambaye dans la restauration des forêts. A cet de fait et dans le but de s’unir aux autres nations dans le combat contre les changements climatiques,le Burundi depuis 2015 a entamé un vaste programme de planter les arbres et 4000 ha sont emblavés chaque année sur financement de l’Etat et 12000 ha avec l’appui des partenaires.

Le Vice-président Prosper Bazombanza a fait un clin d’oeil aux personnes qui font l’abattage passif des forêts sans demander l’avis du moniteur agricole. Il a demandé aux parties prenantes de chercher d’autres comestibles que le charbon de bois pour la cuisson.

Prosper Bazombanza a exhorté la population à planter des arbres qui absorbent peu d’eau dans les 50m à partir des berges des rivières et d’enlever ceux qui absorbent beaucoup d’eau pour éviter les tarissements des rivières et des ruisseaux.

Source: Radio Television Burundi

L’OIM apporte son appui au ministère en charge des Affaires sociales

L’Organisation Internationale de la Migration (OIM) a octroyé le vendredi 17 décembre 2021, un appui de 23 motos et leurs accessoires au ministère de la solidarité nationale, des Affaires sociales, des Droits de la personne humaine et du genre dans le cadre du projet de renforcement de capacité et de réintégration immédiate des rapatriés burundais par le biais du logement, de la propriété, de l’assainissement, de l’hygiène et la protection.

Selon le chef de mission adjoint de l’OIM, cet appui de motos vise à améliorer l’accès à l’assistance et à la protection, tant pour les rapatriés que pour les populations hôtes, qui peuvent être exposés à des risques de violences sexistes, d’abus et d’exploitation liés à l’accès à la terre. Ces motos qui vont être bénéficiés par les assistants sociaux basés à Ruyigi, Cankuzo et Muyinga apporteront un soutien aux rapatriés et aux survivants de violences basées sur le genre, ou aux survivants de violences liées à l’accès à la terre.

Les Directions Provinciales de Développement Familiales sociales dans toutes les communes des provinces sélectionnées ont un rôle crucial à jouer dans la réception, l’identification, l’assistance et le suivi des cas de problèmes de protection et leur orientation vers les fournisseurs de la protection, ce qui explique l’octroi de ce don.

Selon le Secrétaire Permanent au ministère de la solidarité nationale, des affaires sociales, des droits de la personne humaine et du genre, Felix Ngendabanyikwa, le renforcement des capacités opérationnelles des DPDFS est une contribution forte à la décision du gouvernement de faire de ces structures décentralisées de véritablement instruments de proximité pour le suivi et l’accompagnement des sinistrés.

Le Secrétaire Permanent au ministère ayant la solidarité dans ses attributions a salué cet apport logistique de l’IOM qui permettra de récolter, par le biais des structures de terrain, toutes les données qui leur font défaut, pour une bonne planification de leurs interventions. Il demande à cette organisation de bien vouloir continuer à mobiliser les bailleurs afin que d’autres provinces puissent être couvertes.

Tout en exprimant sa gratitude envers l’IOM, le Secrétaire Permanent au ministère de la solidarité lance un appel aux autres partenaires au développement d’emboîter le pas à l’IOM afin de permettre au ministère de la solidarité de mieux répondre aux préoccupations des personnes sinistrées et aux autres catégories vulnérables de la communauté.

Source: Radio Television Burundi